Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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CALCAIRE CARBONIFÈRE.
La disposition générale du remplissage est la suivante : Le long des épontes on trouve d'abord un enduit cristallin de sulfate de baryte, de spath fluor ou de calcite. Dans les parties étroites, les deux enduits se rejoignent, et l'on dit alors que le filon est pincé. Contre cette première couche, se trouve une certaine épaisseur de minerai de plomb, galène en cubes ou en forme de feuilles. Lorsque la galène remplit complètement le filon, on dit qu'il y a un seul rib of ore. Mais dans les veines un peu larges, on constate souvent à l'intérieur un second dépôt spathique, qui sépare le minerai en deux ribs of ore. Ceux-ci, comme dans les anciennes
mines de Gregory, Lucky, etc., peuvent être de qualité différente. Dans les veines les plus puissantes, il s'est produit un remplissage central de minerai après le second dépôt spathique, et l'on a alors trois ribs of ore (mine de Yoke-Cliff). Dans la mine de Bage, le premier remplissage spathique fait presque complètement défaut : le plomb est au contact des épontes, le second remplissage spathique est barytique. Le spath fluor ne se voit que dans les parties les plus larges, occupant des géodes centrales. Il est rare que les remplissages spathiques ne renferment pas quelques petits cubes de minerai. Souvent, des parties pierreuses, détachées des parois, sont intercalées dans le filon, on leur donne le nom de cavaliers (riders). Comme remplissage exceptionnel, nous avons déjà cité les filons de fluorine exploités à Blue John. Un exemple non moins curieux est fourni par l'un des filons de Great Hacklow, près de Bamford (fig. 6, Pl. II). Le gîte, dirigé moyennement Est-Ouest, a aux affleurements une puissance de 4o mètres. Aune profondeur de 118 mètres, la puissance n'est plus que de 9 à to mètres. La masse du remplissage se compose de calcite, dans laquelle sont empâtés des blocs de calcaire et de toadstone. Au milieu courent, d'une façon irrégulière, des veinules de galène dont deux, au voisinage des deux parois, sont exploitées avec profit. La partie supérieure du
FILONS DE .PLOIVFB DEI DERI3YSIIIRE.
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filon est tout entière clans le calcaire. A 1 o 8 mètres, il atteint du côté du Sud un lit de toadstone qui, du côté du Nord, se trouve rejeté 9 mètres plus bas. Au niveau lo 8, le filon était
traversé par une couche argileuse de quelques centimètres d'épaisseur, bleue clans sa moitié supérieure et brune au-
dessous, ressemblant assez à un toadstone décomposé. Quand la paroi est le toadstone, les veinules de galène en sont plus éloignées que lorsque c'est le calcaire.
Les filons, réguliers ou irréguliers, sont souvent brisés par des croiseurs stériles, qui doivent être d'un âge bien postérieur : car ils ont introduit des cailloux roulés de quartz ou des argiles d'alluvion dans les druses qui communiquent avec eux. Des accidents de même genre ont divisé beaucoup de filons suivant des plans verticaux, ou slickensides, qui ont laissé les tronçons en contact et n'ont donné lieu à l'introduction d'aucune matière étrangère. Variations de richesse.
La plupart des règles énoncées, relativement à la variation des richesses dans un filon donné, par MM. Richard Thomas, Henwood, Moissenet, etc., sont basées sur des caractères géométriques et mécaniques : pendage, direction, dureté des épontes, etc. Ces règles ne peuvent s'appliquer dans le cas du Derbyshire, à cause de la compacité et de la puissance du calcaire carbonifère, de la verticalité des filons et de la constance de direction de chacun d'eux pris en particulier. C'est dans le sens de la verticale que les variations du remplissage sont le plus nettement marquées, et elles paraissent se relier surtout à la nature minéralogique des parois. Le fait capital est un appauvrissement constant des filons à mesure que la profondeur augmente. M. Wass, propriétaire d'un grand nombre de mines et rie
l'usine àplomb de Lea, écrivait en 1868 au Geological Survey: