Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.
PRODUITS SECONDAIRES DES HAUTSFOURNEAUX.
double de fet:. Le fort vent des tuyères entraîne sans doute à la fois les deux composés fondus que traverse la nappe
siliceux, d'augmenter dans le lit de fusion, la proportion du fondant calcaire. La chaux retient, on le sait, la silice et
de vent, c'est-à-dire, un peu de fer, et surtout du laitier
le soufre. En résumé, on le voit, il s'échappe souvent de dessous la tympe des hauts-fourneaux, ou avec la fonte, au moment de la coulée, du sulfure de potassium, ou de silicium qui tous
- du sulfure de potassium, lorsque le lit
deux brûlent à de fusion est basique et contient de la potasse ; du sulfure
qui, par son grand volume, sa consistance visqueuse et sa faible densité, donne particulièrement prise au vent. Mais d'où vient la silice pulvérulente en excès qui semble simplement mêlée au silicate basique?
Je rappellerai d'abord, qu'au moment de la coulée d'un haut-fourneau il s'échappe souvent de la fonte en fusion une abondante fumée blanche, qui affecte l'odorat comme l'acide sulfureux. C'est, en effet, de l'acide sulfureux, mais non cet acide isolé, car seul il ne formerait pas des vapeurs opaques. Le sulfure qui brûle à l'air, forme
en s'oxydant, outre l'acide sulfureux gazeux, un autre composé qui est solide et bic/ne. - D'autre part, on sait que les hauts-fourneaux au coke fournissent parfois des objets
en première fusion, dont les cavités sont remplies d'une matière fibreuse blanche et que cette substance se dépose surtout, entre la fonte et le moule en sable vert, dans le vide qui s'y produit par le retrait naturel de la fonte. Ce fâcheux produit était autrefois assez fréquent à l'usine de l'Horme. Étant alors encore à Saint-Étienne, on me pria de
l'examiner et d'indiquer les moyens propres à empêcher sa formation. J'assistai à quelques coulées et fus frappé de l'abondant dégagement sulfureux ; de plus, un rapide exa-
men du dépôt fibreux blanc me prouva que c'était de la silice pure, facilement soluble dans l'eau chargée de potasse caustique. 11 s'échappe donc de la fonte en fusion
simultanément du soufre et du silicium, c'est-à-dire du sulfure silicique, qui est en effet légèrement volatil et surtout facilement entraîné par d'autres gaz. Ce sulfure brûle à l'air, lorsque la fonte n'est pas couverte, et s'oxyde
aux dépens de l'eau lorsque la fonte est coulée dans du sable humide. D'après cela, le remède était facile à trouver ; il a suffi, pour faire disparaître les vapeurs et le dépôt
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de silicium, lorsque le mélange manque de chaux (*). Ce dernier produit dénote une allure vicieuse qu'il est facile de corriger, tandis que le sulfure de potassium garantit la désulfuration de la fonte, et ne peut qu'améliorer la marche des hauts-fourneaux. Remarquons, en terminant que la proportion de la potasse doit être assez considérable dans les minerais et la castine de Longwy, puisque le laitier contient jusqu'à 0,017 de base alcaline. Cette abondance de la potasse est un point de rapprochement de plus entre les dépôts oolithiques contemporains du Cleveland et ceux du nord-est de la France. Nous verrons bientôt que les uns et les autres ont encore un autre point commun, la présence simultanée du phosphore et du vanadium. Fonte écailleuse.
Les fontes renferment des éléments nombreux, dont les uns sont réellement combinés, les autres simplement dissous, (*) M. le professeur Ledebur de Freyberg vient de publier un intéressant travail sur une question analogue (clans la Berg und Hiittenmiinniscite Zeitung), où il attribue les souillures de certains objets moulés au sulfure silicique en dissolution dans la fonte. faut cependant remarquer, à ce sujet, que les sonfflures proviennent aussi, dans beaucoup de cas, uniquement de ce que la fonte a été coulée trop chaude, et retient alors de l'oxyde de carbone en dissolution qui se dégage en grande partie par simple refroidissement, ainsi que l'ont constaté MN. Troost et Flautefeuille. Il
(Comptes rendus, t LXXVI, n° 8 de
1873.)