Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.
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ALLIAGES DIVERS DE LA SÉRIE FER - ACIER - FONTE.
sans doute, mais peu probable pour qui connaît la fluidité des fontes et des laitiers an sortir des fourneaux, la grande différence de leurs densités et le repos prolongé auquel le métal fondu -a été soumis, avant la coulée, dans le creuset
même du fourneau. Voici au reste un fait qui me paraît décisif. Si l'alumine provient de laitiers emprisonnés et non de la fonte même, l'analyse doit donner toujours de la chaux aussi bien que de l'alumine, puisque dans les laitiers les deux bases sont toujours réunies. Or, voici deux fontes dans lesquelles l'aluminium se trouve seul sans calcium ni magnésium.
La première de ces deux fontes, analysée par M. le professeur Richter, de l'École des mines de Leoben, vient de Lffiling en Carinthie (*) ; c'est une fonte très-grise qui refroidie lentement en grandes niasses, s'isole , comme cela se voit assez souvent, en cristaux réguliers octaédriques, cristallisation qui serait due, selon M. Tunner et à mon avis aussi, au fer proprement dit. Au reste, quoi qu'il en soit à cet égard, voici l'analyse Fer (par différence) Manganèse Aluminium Silicium Graphite
Carbone combiné Soufre Phosphore Arsenic
94,330 1,010 0,565 0,972 2,122 0,967 0,008 0,021 o,005 100.000
La seconde analyse a été faite, sous mes yeux, au bureau
d'essai de l'École des mines, en 1876. C'est une fonte, à texture serrée, d'un gris clair un peu brillant, fournie par l'usine de Champigneulle, en Lorraine, pour les colonnes du théâtre neuf de Genève. Ces colonnes s'étant trouvées (*) Journal de Leoben, t. X.
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cassantes, on a désiré connaître la nature chimique du métal employé. Un fragment de l'une de ces colonnes, qui
s'est brisée, par simple retournement sur le sol dur, a donné : Silicium Aluminium Graphite Carbone combiné Phosphore. Soufre
,263 0,5oo 1,400 0,900 1,900 0,044
Pas trace de calcium, ni de magnésium, que l'on a cependant recherchés avec soin. Les fortes proportions de silicium et de phosphore, jointes à la faible dose de gra-
phite, suffisent pour expliquer la fragilité de la fonte. L'aluminium a-t-il contribué, d'autre part, à diminuer la résistance, je ne sais? Mais ce qui me paraît indubitable, c'est que, dans ce cas au moins, l'alumine provient réellement de l'aluminium uni au fer, car, je le répète, malgré les recherches les plus soignées, on n'a pas trouvé trace de chaux dans les liqueurs de l'analyse. Je crois donc pouvoir affirmer, tout de nouveau, que les fontes de fer renferment assez souvent, non-seulement du
calcium et du magnésium, comme beaucoup de fontes suédoises, obtenues avec des dolomies comme fondant, mais encore de l'aluminium, dans le cas surtout de minerais alu-
mineux, pareils à ceux du terrain oolitique de la Lorraine et du Cleveland. Quant à l'influence de cet élément sur les qualités du fer et de la fonte, il serait difficile de la préciser dans l'état actuel de nos connaissances; mais en général,
il faut le répéter, la plupart des substances étrangères augmentent l'aigreur du fer.
TOME XV, 1879.
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