Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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174 GÉOLOGIE ET EXPLOITATION .I)ES GÎTES DE GRAPHITE
provient d'imprégnations bitumineuses ; le calcaire est alors odorant sous le choc du marteau. Plus fréquemment encore., on doit attribuer la coloration à la présence du graphite, facilement reconnaissable à la forme et à l'éclat des plus grosses de ses lamelles. Il est habituel, spécialement dans les calcaires à grain fin, de voir se dessiner un rubannement très-net par des
zones grises et blanches alternées. Ces zones sont orientées dans le même sens que les plans de division parallèles que présente constamment la roche. En outre du graphite et de l'amphibole, on trouve dans le calcaire, comme substances accessoires : de la pyrite très-fréquente, du mica noir, du mica blanc, du diallage,
DE LA BOHÊME 111ÉLIDIONALE.
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faites par M. de Hochstetter, qui indiquent bien nettement la postériorité du calcaire par rapport aux intercalations amphiboliques. On trouve, en effet, des fragments anguleux de ces roches amphiboliques empâtés dans la masse; ils se disposent en traînées suivant la direction générale des rubannements du calcaire, qui s'infléchissent autour de chaque fragment.
M. Peters a observé à Habichau, au sud- ouest de Schwarzbach, des circonstances analogues. Le toit et le mur du calcaire y sont formés par du gneiss amphibolique dont deux couches s'intercalent en outre au milieu du gîte. Au voisinage des contacts, le calcaire devient quartzeux
et impur ; et, en même temps, il renferme des éclats de
du feldspath et même des grains de quartz, surtout dans le voisinage du gneiss ; enfin du talc et de l'asbeste comme remplissage de fissures. Assez souvent, le calcaire est intimement mélangé de serpentine injectée en veinules irrégulières clans toute la masse (ophicalcite). Près de Krumau, M. de Hochstetter a cru reconnaître, dans une association de ce genre, l'Eozooft,
gneiss, à contours très-irréguliers, qui sont enveloppés par les zones de rubannement. Ces zones accusent même de
parences d'organismes, dans des calcaires tout à fait identiques à ceux de Bohême. D'après M. Helmhacker (*), on aurait souvent employé à tort la dénomination de calcaire cristallin ; dans un grand nombre des gîtes ainsi qualifiés, la teneur ,en magnésie est considérable, et le terme à adopter serait celui de dolomie. M. de Hochstetter, dans des échantillons provenant d'un gîte situé tout à côté des leptynites, a dosé 32 p. 100 de
ainsi dire, universel, nous semble en outre indiquer que
canadense. M. GLimbel a retrouvé en Bavière les mêmes ap-
magnésie.
Une carrière, ouverte à Krumau sur le flanc d'un escarpement abrupt; fournit la coupe d'un puissant gîte calcaire. Cette coupe a donné lieu à des observations intéressantes, (*) Loc. cit.
petits rejets, produits par des fissures divergentes qui partent de la périphérie des fragments empâtés. Les observations qui précèdent nous paraissent établir avec certitude que le calcaire cristallin est d'origine éruptive. Son association avec la serpentine, association qui est d'ailleurs, on le sait, un phenomène très-commun et, pour les deux roches sont à fort peu près du même âge. Elles se sont, toutes deux, injectées de préférence au contact, ou
même au sein des intercalations amphiboliques. Si l'on admet que ces dernières aussi sont éruptives, de pareilles juxtapositions pourraient aisément s'expliquer par la réouverture des mêmes fentes. On rencontre souvent des filons de granite ou de diorite postérieurs au calcaire ; on en voit en particulier à Krumau,
dans la coupe mentionnée tout à l'heure. Dans presque toutes les carrières ouvertes sur les gîtes qui sont au sud de Schwarzbach, et sur celui de Hüttenhof, apparaissent de même des filons de cliorite qui modifient quelquefois à leur
contact la grosseur de grain du calcaire. Le gîte de Htit-
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