Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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ALTÉRATION DU FER ET DE LA FONTE
NOTE. SUR.
L'ALTÉRATION DU FER ET DE LA FONTE PAR LES MATIÈRES GRASSES, DANS LES ORGANES DES MACHINES SOUMIS A L'ACTION DE LA V APEUR.
Par M. A. MERCIER, Chef du laboratoire des essais de la Compagnie des chemins de f r P.-L.-M.
J' ais eu l'occasion, à diverses reprises, d'examiner au laboratoire des boules plus ou moins dures qu'on retirait de temps à autre des cylindres des machines, et qu'on attribuait généralement à l'emploi d'huile de graissage acide. Ces matières, broyées et mises en digestion dans l'éther, laissaient un résidu insoluble de peroxyde de fer, tandis qu'une partie soluble était formée d'acide oléique combiné à de l'oxyde de fer et mêlé d'huile non décomposée. La formation de l'oléate de fer résultait-elle de l'emploi
d'huile plus ou moins rance à réaction acide, ou bien
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PAR LES MATIÈRES GRA SSES.
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parfaitement dégraissés, n e donna pas de dégagement de gaz combustible. D'après ces expériences, et contrairement à des explications données sur l'altération des métaux par les corps gras, ces derniers n'ont pas besoin d'être acides ou rances, ni d'être chauffés à plus de loo degrés pour décomposer la vapeur d'eau en présence du fer, de manière à donner naissance à de l'oléate de protoxyde de fer; de la glycérine et de l'hydrogène. Lors de la visite des cylindres de la machine à agglomérer de Brassac, et après une marche avec addition de carbonate de Soude à l'eau d'alimentation (cette eau contenait 2u,o68 de sulfate de chaux par litre), on trouva les vides du piston remplis d'une matière dure, formée de graisse mêlée d' oléate de chaux et de carbonate de chaux, entraînée avec l'eau par la vapeur.
On n'y trouva pas de fer, le carbonate de chaux avait préservé le métal de toute altération. Un cadre de tiroir de la machine fixe de Valence présentait des corrosions plus ou moins profondes, tandis que la tige était intacte.
était-elle le produit du dédoublement des corps gras neu-
On a pu détacher des parties corrodées, une matière
tres en présence du fer et de la vapeur d'eau à haute
dure, ramollissable vers 200 degrés, mais non point fondue. Cette espèce de mastic renfermait des parcelles de fer arrachées par le frottement et présentait la composition
pression ? Cette alternative m'engagea à faire au laboratoire l'expérience suivante De la vapeur d'eau à une- pression voisine de celle de l'atmosphère était dirigée dans un ballon rempli de copeaux de fer baignant dans de l'huile de colza rendue neutre par un traitement préalable par le carbonate de soude.
Un tube à gaz plongeant sous une éprouvette remplie d'eau, était placé à la suite du ballon ; l'appareil étant purgé d'air par la vapeur d'eau, je vis se dégager, lentement il est vrai, mais d'une manière continue, de petites bulles de gaz que je reconnus pour être du gaz hydrogène. La même expérience, répétée avec des copeaux de fer
suivante : Huile non altérée.. Peroxyde de fer Acide oléique Pertes
2,60 \ 91,55
5,60 (
0,25 )
Dans cette machine, il n'y avait pas d'entraînement de calcaire qui aurait pu, comme dans le cas précédent, pré, server le fer d'altération. A la machine fixe des Ateliers de Paris, le même fait se reproduit : l'huile de graissage des tiroirs inclinés se ras-