Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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REVUE DE MINÉRALOGIE.
REVUE DES
PRINCIPAUX TRAVAUX PUBLIÉS SUR LA MINÉRALOGIE PENDANT LES ANNÉES 1877 ET 1878 Par M. ER. MALLARD, Ingénieur en chef des mines, professeur à l'École des mines.
En reprenant ici la série depuis longtemps interrompue des Revues minéralogiques, j'ai dû me préoccuper de limiter ma tâche.
Je ne pouvais songer à résumer les progrès accomplis dans la science pendant les quinze dernières années. Un pareil travail eût dépassé mes forces; il n'eût eu d'ailleurs qu'un intérêt historique, car ces progrès ont été enregistrés d'une façon complète dans des ouvrages classiques qui sont à la disposition de tout le monde. Ce sont principalement la dernière édition du Manuel de minéralogie de Da,na et les deux suppléments qui l'ont suivie, le dernier fasci-
cule du grand Traité de minéralogie de M. Des Cloizeaux , le Traité de minéralogie de M. le V" de Selle, et la dernière édition, revue par M. Zirkel, et parue en 1877, du Traité de minéralogie de Naumann. Je me suis donc borné à faire connaître les principaux travaux minéralogiques parus, soit en France, soit à l'étranger, pendant les années 1877 et 1878.
Je n'ai pas cru devoir m'astreindre à donner à ce travail de compilation un caractère absolument impersonnel. Il m'est arrivé quelquefois de prendre la parole pour apprécier à mon point de vue particulier les observations que je faisais connaître. Je n'ai qu'à souhaiter que le lecteur ne juge pas que j'ai ainsi inutilement allongé un travail déjà trop long peut-être.
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s I. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET CRISTALLOGRAPHIQUES DES MINÉRAUX.
Propriétés élastiques. On sait qu'on doit à l'illustre Savart une série très-remarquable de travaux sur l'élasticité des cristaux. Le procédé de Savart con-
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES MINÉRAUX.
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sistait à découper dans le cristal, suivant différentes directions, des plaques minces qu'on soumettait à des vibrations et sur lesquelles on étudiait la répartition des lignes nodales. Le procédé de Savart a été repris récemment, avec d'importantes améliorations, par M. JannetiaZ (1); nous attendrons, pour en rendre compte, que ce savant ait complété ces recherches, dont il n'a fait connaître jusqu'ici qu'un petit nombre de résultats, en s'attachant surtout à faire remarquer l'accord qui existe entre les directions de plus grande élasticité et celles de plus facile propagation calorifique.
Plusieurs savants allemands se sont occupés de l'élasticité des cristaux, mais en se servant d'une méthode entièrement différente de celle de Savart. Le procédé consiste à découper dans le cristal, suivant des directions bien nettement définies, des barres rectangulaires dont on détermine, par les procédés connus, le coefficient d'élasticité et le coefficient de torsion. On peut ainsi calculer rigoureusement les coefficients physiques qui entrent dans les formules déduites par Neumann de la théorie générale de l'élasticité et qui définissent complètement les propriétés élastiques du cristal. Une déformation quelconque d'un corps développe des forces
élastiques intérieures. En un point 0 du corps, on mène trois plans rectangulaires pris pour plans coordonnés. La déformation du corps est définie par les dilatations linéaires d, d5, de l'unité de longueur, suivant les axes coordonnés, et les angles très-petits ax, ce,, ce,,, dont les dièdres, ayant pour arêtes respec-
tives dx, dy, dz, ont été augmentés ou diminués (2). La force élastique développée en 0 sur l'unité de surface du plan yz a pour composante normale au plan Nx, et pour composantes parallèles au plan Tx, et Tx.; la force s'exerçant sur le plan zx a
- enfin la force s'exerçant sur le
pour composantes N5, T, plan xy a pour composantes N Txx, T,,,. On sait d'ailleurs que
T5= T5,
= Tzx et Tyx = Tzy.
Les forces élastiques exercées sur les autres plans passant en 0 se déduisent de celles qui sont exercées sur les plans coordonnés, lesquelles dépendent elles-mêmes des six quantités
N., N5, N, T5,,, Or, pour les substances qui appartiennent au système cubique, Bulletin de kt Société géol. de France, 1877. 7. s. t. 8.
Voir dans ces Annales le beau mémoire de M. Peslin. 7 s., t. 8, 1878.
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