Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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REVUE DE MINÉRALOGIE. 240 les forces élastiques sont liées à la déformation par les équations
suivantes
N= Ad
-I- A' (d5 +
Ny -= Ady
A' (d+ 11), + A' (d+ du),
N. =
Ty..= B, T.,z= Bay, Txy =B
Les coefficients A, A', B, qui ne sont qu'au nombre de trois, sont indépendants de la déformation et définissent les propriétés élastiques du corps considéré. M. Voigt (i) a déduit de ses expériences sur la flexion et la torsion de prismes de sel gemme qu'on devait avoir pour cette substance A=845, Af=B50, B=113,
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES MINÉRAUX.
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connues, il a pu calculer le coefficient d'élasticité E suivant
différentes directions des diverses bandes. Si l'on part de l'axe cris-
tallographique parallèle à la diagonale inclinée, en parcourant l'angle obtus formé par cet axe et la hauteur de prisme, on rencontre l'axe de plus grande élasticité après avoir parcouru un angle de 75°,4, et l'axe de plus petite élasticité après avoir parcouru un angle de 158°,1. La valeur maximum de E est égale à 0 8.87.000 grammes; la valeur minimum à 3.130.000 grammes. Ces Ce données se rapportent au gypse d'Ashersleben, niais
le gypse de Montmartre a donné des résultats assez voisins. M. Coromilas a fait des expériences analogues sur les lames de clivage du mica, mais les valeurs de E suivant les différentes directions sont très-peu différentes les unes des autres.
Figures de corrosion.
l'unité de force étant le kilogramme, et l'unité de longueur le M. P. Grotte (2) a employé, pour trouver les coefficients d'élas-
cité du sel gemme suivant différentes directions, un procédé trèsIngénieux et d'un emploi plus commode, sinon aussi précis, que le procédé de la flexion employé par M. Voigt : M. Groth pose sur une même planchette élastique une barre d'acier dont l'élasticité
est connue et la petite barre cristalline. On fait vibrer la barre d'acier au moyen d'un archet; les vibrations se transmettent à la barre cristalline, et les deux barres exécutent des vibrations concor-
dantes. On mesure, au moyen de sable répandu sur la surface, la distance de deux noeuds sur chacune des deux barres, et l'on en déduit, par une formule connue, le rapport des coefficients d'élasticité. Les mesures publiées par RI. Groth concordent assez bien avec celles de M. Voigt. M. Coromilas (5) a étudié l'élasticité du gypse en découpant, dans des lames de clivage d'une épaisseur de o,5 à o,4 de millimètre, et dans des directions variables, des bandes allongées de
50 millimètres de longueur et de 15 millimètres de largeur, et soumettant ensuite ces bandes à la flexion. Au moyen de formules Pogg. Ans. Erganzungsband, t. VII (1875-1876), p. I. Pogg. Min. 1873.
Inaug. Diss. Tubingue, 1877, analysé par M. P. Groth, Zeitschrift für KrystalDigraphie und lilineralogie, t. I, 4' cahier.
Les minéralogistes allemands emploient depuis longtemps un mode d'investigation fort intéressant, qui consiste à soumettre les cristaux à des actions chimiques corrosives ménagées. Les cularités de la corrosion sont identiques pour les différentes partifaces d'une même forme simple, mais elles varient d'une forme à l'autre, ce qui permet de juger du mode de symétrie du cristal. En outre, les figures produites par la corrosion (0Etz figuren), sur une même face cristalline, ont elles-mêmes des rapports nécessaires avec la symétrie de l'édifice cristallin.
M. Baumhauer, qui s'occupe particulièrement de ce genre de recherches, a étudié (1) les figures de corrosic n produites sur les faces cristallines du quartz par l'action de la potasse fondue. Il a trouvé que ces figures ne sont pas les mêmes, pour les mêmes
faces, sur les cristaux gauches et les cristaux droits. Sur les faces e2, les cavités triangulaires formées ont leur plus grande
ion-
gueur dirigée suivant l'intersection de ez et de e1; mais chez les cristaux droits, le côté le plus court de la cavité est en haut à gauche et en bas à droite ; chez les cristaux gauches, au le côté le plus court est tourné en haut à droite, en bas àcontraire., gauche. Sur les plans p, les figures de corrosion sont plus lentes à se pro-
duire, en moindre nombre et moins fortement marquées. Elles sont aussi triangulaires ; leur plus grande dimension est dirigée à peu
1.(1) Pogg. Ans., 1877, t. I.
TOME XV, 1879.
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