Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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REVUE DE MINÉRALOGIE.
lois connues : 1° autour d'une normale à la face m; 2° autour d'une normale à une face al, M. Sadebeck étudie les phénomènes qu'il désigne sous le nom de cristallotechtoniques, c'est-à-dire,
l'allongement des cristaux suivant certains axes, leur aplatissement suivant certains plans, etc. Mais la partie la plus curieuse du Mémoire est cellequi a trait aux phénomènes présentés par les cristaux composés mi-partie de pyrite, mi-partie de marcasite. On conçoit quel intérêt ont de semblables études au point de vue de l'explication du dimorphisme. M. Sadebeck montre que, lorsque des cristaux de marcasite et de pyrite se superposent, l'orientation relative des cristaux des deux espèces peut obéir à deux lois différentes
L'axe vertical de la marcasite et une parallèle à un côté de la base se confondent avec deux axes hémi-quadratiques (I) de la pyrite. L'axe vertical de la marcasite coïncide toujours avec un axe hémi-quadratique de la pyrite, mais un axe binaire de la marcasite coïncide avec un axe binaire de la pyrite. Si la position du cristal de pyrite est supposée rester constante, l'angle formé autour de l'axe vertical par les deux positions du cristal de marcasite satisfaisant à ces deux lois est de 7'32. Les observations intéressantes de M. Sadebeck appellent l'attention sur le dimorphisme du sulfure de fer. Pour les substances dimorphes dont les deux réseaux, très-voisins l'un de l'autre, diffèrent principalement par le degré de symétrie, j'ai donné (2) une explication du dimorphisme qui me paraît fondée, car on voit alors
le dimorphisme se produire en quelque sorte sous les yeux de l'observateur, par les croisements du réseau dissymétrique. Mais l'exemple du sulfure de fer semble montrer que cette explication ne suffit pas pour tous les cas, car le réseau de la marcasite ne pa-
raît pas pouvoir être considéré comme très-voisin du réseau cubique de la pyrite. L'observation très-importante de M. Sadebeck sur les cristaux régulièrement associés de marcasite et de pyrite montre de la manière la plus évidente que l'axe vertical de la marcasite correspond à un axe cubique de la pyrite. Or si l'on prend pour unité l'axe vertical, les paramètres de la marcasite deviennent : 0,621 : 0,810:4.
J'appelle axes hémi-quadratiques les axes perpendiculaires aux faces du cube et qui seraient quadratiques si l'hémiédrie n'en avait affaibli le degré de symétrie. Ans. des mines, 7' série, t. X, 1876.
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES MINÉRAUX.
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La demi-somme des deux paramètres horizontaux est alors égale
à 0,715, ou très-sensiblement à 0,707
ce qui est la longueur
d'un demi-axe binaire de la pyrite. On peut donc passer du réseau de la marcasite au réseau de la pyrite, en supposant que les paramètres des deux axes binaires de la première s'égalisent en devenant égaux à leur valeur moyenne (1). Si les choses se passent réellement ainsi, lorsque des cristaux
de marcasite et de pyrite s'assemblent. Il faut, pour qu'il y ait entre les réseaux des deux substances le parallélisme le plus com-
plet possible, que l'axe vertical de la marcasite, se plaçant dans une position parallèle à un axe cubique, le plan réticulaire horizontal se place de telle sorte que la résultante des deux axes binaires soit parallèle à la résultante de deux axes binaires de la pyrite, ou bien de telle sorte que les axes binaires de la marcasite soient parallèles aux axes binaires de la pyrite. Or ce sont précisément les deux positions relatives que les observations de M. Sadebeck assignent aux cristaux des deux substances. Ce rapprochement peut être appuyé par une observation toute récente de M. Sadebeck (2), qui a trouvé des cristaux de mispickel portant des cristaux de pyrite. L'axe vertical du mispickel coïncide encore avec un axe hémi-quadratique, et un axe binaire de la pyrite avec la résultante des axes horizontaux du mispickel. Si, d'autre
part, on prend les paramètres du mispickel déduits des mesures de M. Arzruni, on trouve, en moyenne : a:1,:e= 0.571 : 0,810 :
1.
Bien que les paramètres horizontaux du mispickel s'écartent assez notablement de ceux de la marcasite, on a encore 0,571
0,810
c'est-à-dire presque rigoureusement
1/-2
2
Cette remarque m'a paru curieuse, mais elle est extrêmement loin d'être une explication du dimorphisme de la pyrite, car il resterait à connaître le point fondamental, c'est-à-dire le mécanisme au moyen duquel les deux paramètres de la marcasite peuvent s'égaliser entre eux. 11 faut, pour cela, supposer que la pyrite appartient au mode octaédral dans lequel les faces du cube sont centrées; rien ne contredit cette manière de voir. Pogg. Ans.. 1878.