Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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REPRODUCTION ARTIFICIELLE D'ESPÈCES MINÉRALES.
REVUE DE MINÉRALOGIE.
En substituant un silicoaluminate de potasse au silicoalumina,te de soude, on voit se former d'abord de la tridymite, de l'orthose et des feldspaths tricliniques. La tridymite et les feldspaths tricliniques ne tardent pas à disparaître, si l'on continue à chauffer, et leurs éléments vont accroître les cristaux d'orthose qui restent seuls au bout de 2o jours de chauffe. Les cristaux, dégagés par l'eau bouillante du tungstate de soude en excès ont les angles, la composition et la densité de l'orthose naturelle. Lorsqu'on a chauffé à un peu plus de 1000° (température maxima
à laquelle la préparation réussit) les cristaux sont des prismes nt terminés par le biseau p et al ; il n'y a pas de stries. A 900° environ les cristaux sont plus allongés; ils sont terminés par le biseau p, a' et le biseau incliné b+ ( non observé dans la nature), dont les faces sont striées parallèlement à p. Des plaques minces parallèles à p s'éteignent suivant la diagonale ; cependant quelques-unes présentent a secteurs limités par les diagonales et qui s'éteignent à 2' environ, les uns à droite, les autres à gauche de la diagonale. M. IIautefeuille fait remarquer que ce phénomène est analogue à celui que l'auteur de ces extraits a signalé dans certains cristaux d'orthose naturels (1). M. Vaccin (2) a étudié des masses vitreuses de diverses prove-
nances, provenant de l'incendie de meules de blé ou de foin. L'examen microscopique lui a montré, avec l'aide de la lumière polarisée, dans la matière vitreuse, amorphe et fluidale qui forme la plus grande partie de ces masses, 10 des cristaux bien définis d'augite légèrement verdâtre, aplatis suivant h1, avec les pointements ; 2^ de longs microlites incolores que l'auteur rapporte au pyroxène; 3° des microlites en lamelles allongées hémitropes, que les carac-
tères optiques font rapporter à ranorthite ; ces microlites sont entourés de pyroxène et doivent s'être consolidés avant ce dernier
minéral, ainsi que cela s'observe dans les roches; 40 de petits cristaux lamellaires, confusément groupés, qui appartiennent à la wollastonite; 5° des lamelles hexagonales de tridymite qui se présentent dans les parties très-brillantes et superficielles de la masse vitreuse ; 60 des globules d'opale montrant la croix noire ; 7° enfin de petits prismes aiguillés d'apatite. M. Boussingault (3) a signalé du fer oxydulé cristallin en ocAnn. des mines, t. X, V,série, 1873. Bullelin de la Sociélé minéralogique de France. 1878.
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takires qui a été formé par le grillage d'un minerai de fer carbonaté et rencontré dans une lézarde des parois d'un four de grillage à Ria (Pyrénées-Orientales). Les octaèdres dont les faces sont formées en trémies sont implantées sur une croûte de fer oligiste cristallin. M. Gruner (1) a fait connaître la formation de cristaux de pyroxène dans des circonstances assez remarquables. A l'usine de Bleenavon (pays de Galles) on fabrique, à l'aide d'u n calcaire argilo-
magnésien, des briques à grand excès de base, destinées à recouvrir l'intérieur des cornues Bessemer. Les briques sont soumises pendant plusieurs jours à un feu très-vif, dans un four à parois siliceuses. Dans la première opération, les briques qui touchaient
les parois siliceuses ont fondu, et après le défournement on a trouvé au fond du fourneau de beaux cristaux prismatiques, ayant les caractères physiques et cristallographiques du diopside. Les
cristaux contiennent 27.8 p. 100 de chaux, 18.9 de magnésie,
o.3 seulement de sesquioxyde de fer, et pas d'alumine. Ce qu'il y a ici de remarquable outre la grandeur et la netteté des baguettes de diopside, c'est l'absence d'alumine dans les cristaux formés dans un milieu très - alumineux, puisque les briques contiennent 11.2 p. 100 d'alumine.
MM. Fou gué et Michel Lévy (2) ont annoncé qu'en chauffant pendant longtemps à la température voisine de la fusion un mélange de silice, d'alumine et de soude, en proportions convenables, avec
du feldspath pulvérisé, on peut obtenir du feldspath et d'autres minéraux à l'état cristallin. Le mélange fondu est rapidement transporté sur un bec Bunsen soufflé par une trompe, et abandonné pendant 48 heures à une température aussi peu inférieure que possible à celle du point de fusion. Après ce délai, le creuset est refroidi sans autre précaution. On obtient une masse d'aspect porcelainique, dont l'examen au microscope, en lames minces, laisse voir la structure cristalline. L'oligoclase se trouve en petits cristaux très allongés et fibreux, suivant pgi, mâ,clés suivant la loi de Baveno (axe d'hémitropie nor-
mal à e 2) et plus rarement suivant celle de Carlsbad (axe d'hémitropie parallèle à l'arête verticale glhl). Les caractères optiques, C. R. Déc. 1878. C. R. Nov. et déc. 1878.