Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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REVUE DE MINÉRALOGIE.
décrits avec soin par M. Michel Lévy, clans le travail publié dans
ces Annales, ne laissent aucun doute sur l'attribution de ces petites fibres cristallines à l'oligoclase. Le labrador, formé dans les mêmes conditions est mieux cristallisé que l'oligoclase. Les cristaux présentent avec netteté la mâcle de l'albite, fréquemment répétée. L'allongement a lieu presque exclusivement suivant l'axe pseudobinaire pgi Pour l'ai bite, les cristaux sont en moins grand nombre et plus fi ns.
L'anorthile a donné une masse presque entièrement cristalline, avec des cristaux relativement grands, et remarquables par leur netteté. La plupart sont des cristaux allongés, suivant l'arête pgi, ayant jusqu'à un millimètre de longueur, généralement mâclés par hémitropie, autour d'une normale à g (loi de l'albite), parfois par
hémitropie, autour d'une droite normale à c.+. D'autres cristaux sont aplatis suivant g'. On remarque dans ces cristaux des inclusions vitreuses et gazeuses, semblables à celles qu'on rencontre dans l'anorthite des roches. Quant à l'orthose, on n'a pas pu obtenir une cristallisation nette et la masse vitreuse s'est montrée seulement chargée d'un réseau délicat de petites fibres d'une finesse extrême, dépolarisant la lumière en s'éteignant dans le sens de la longueur. Chaque groupe de fibres montre deux orientations croisées à angle droit. En opérant sur un mélange de labrador et d'augite naturels porphyrisés (1 de labrador et f d'augite), après un recuit de 72 heures,
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REPRODUCTION ARTIFICIELLE D'ESPÈCES MINÉRALES.
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de petits cristaux élémentaires groupés d'une manière complexe comme la calcédoine des roches. En faisant cristalliser les éléments de *). de pyroxène et 79-6 de néphéline, on obtient de la néphéline bien cristallisée, un spinelle vert octaédrique, un grenat mélanite dodécaédrique et des microlites très-allongés incolores. La même association naturelle a été
observée par les auteurs dans une roche de Ditro (Ditroïte), qui présente la néphéline à l'état de groupements multiples semblables à ceux de la calcédoine. Un mélange des éléments constituants de l'amphigène a donné de petits polyèdres sphéroédriques, montrant en plaque mince, comme
le leucitoèdre a', des plaques souvent octogonales. Les phénomènes optiques sont semblables à ceux de l'amphigène naturelle. Les auteurs ont produit aussi simultanément l'amphigène et le pyroxène. Ce dernier minéral forme couronne autour de l'amphigène, ou s'y implante radialement. On obtient en même temps du fer oxydulé et de l'oligiste. Nous n'avons pas besoin de faire remarquer l'importance des expériences de MM. Fougue et Michel Lévy, pour l'explication de la genèse des roches volcaniques. L'insuccès relatif qu'ils ont obtenu avec l'orthose semble d'accord avec l'opinion générale, qui admet que les roches particulièrement riches eu orthose comme
les granites, se sont formées dans des conditions différentes de celles au milieu desquelles ont pris et prennent encore naissance les laves et les roches analogues.
on a obtenu une roche cristalline identique à certaines variétés non péridotiques des laves communes de l'Etna. Le labrador y est en inicrolites (petits cristaux bacillaires) allongées suivant pg', et en grands cristaux mâclés suivant la loi de l'albite. Le pyroxène s)t montre en petits cristaux jaune verdâtre, légèrement allongés suivant l'arête verticale avec développement prédominant des faces g1 et h'. La consolidation de l'augite s'est faite postérieure-
S'il est intéressant de reproduire artificiellement les substances minérales, il l'est aussi de reproduire les accidents que
ment à celle du labrador. On trouve enfin dans le magma cristallin des grains de fer oxydulé en cubes et en octaèdres qui, comme dans les roches, ont cristallisé avant le pyroxène et le feldspath. Par le même procédé les auteurs ont pu reproduire la néphéline cristallisée en mélangeant les éléments de manière que les proportions d'oxygène de la silice de l'alumine et de la soude soient dans le rapport it : 3 : 1. La néphéline est alors composée en majeure partie de petits prismes hexagonaux uniaxes. Lorsque le rapport est 4,5 : 3 : 1, on obtient une néphéline hexagonale composée
analogues en faisant frotter deux diamants noirs l'un contre l'autre sous la simple pression de la main.
présentent quelquefois ces substances. M. Daubrée (1) a cherché à expliquer et à reproduire les stries que l'on rencontre souvent sur les diamants noirs de Bahia. On hésitait à attribuer ces stries à des rayures qui paraissaient difficiles à produire sur une matière aussi
dure. Mais M. Daubée s'est assuré qu'on produisait des stries
(1) C. R., 83.