Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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536 RAPPORTS EXISTANT ENTRE LA COMPOSITION CHIMIQUE
rable, il convient d'étudier tout d'abord les résultats obtenus avec le métal recuit. Nous verrons ensuite qu'elle est l'influence du non recuisage et des trempes à l'huile et à l'eau. Les tableaux annexés à ce travail représentent les moyennes générales d'un très-grand nombre d'essais à la traction faits sur du métal recuit pour tout ce qui concerne les essais de Terre-Noire et de Suède ; pour les résultats
fournis par Reschitza, il y a un mélange regrettable des essais recuits et non recuits ; ainsi, par exemple, les barres
rondes et rectangulaires n'ont pas été recuites, et les barres rondes provenant d'essieux ou de bandages sans doute recuits ont subi, d'autre part, l'influence pernicieuse de l'écrouissage au tournage même des barrettes, etc. Nous les avons considérées, dès lors, les unes et les autres comme n'ayant point subi de recuisage, et pensons que nos moyennes générales ne peuvent pas être sensiblement altérées, ainsi que nous le verrons plus loin ; toutefois les essais faits sur les tôles suédoises et ceux faits depuis plusieurs années à Terre-Noire, nous ayant montré la nécessité d'opérer toujours sur du métal recuit pour avoir des résultats comparables, nous devrons, dans nos conclusions générales, tenir compte de la faible erreur que nous faisons et diminuer par exemple les chiffres relatifs à la charge de
rupture, etc. En étudiant les tableaux d'essais ci-joints, on voit de suite qu'en ce qui concerne les tôles douces de Suède, la résistance à la rupture augmente avec la teneur en carbone; la même augmentation se retrouve dans les aciers de Huttenberg et de Reschitza, de même que dans les aciers carburés de Terre-Noire. Influence du carbone. - Dans quelle proportion le carbone influe-t-il sur cette résistance? Voilà la question que nous devons nous poser et que nous allons chercher à résoudre. Depuis une dizaine d'années déjà M. le professeur
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ET LES PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DES ACIERS.
Tunner a indiqué cette influence du carbone, M. le professeur Smidt l'a formulée en prenant pour base le numéro de dureté de l'acier considéré ; il avait ainsi posé les relations (*) Be = ir600
3 = 6n
14,
dans laquelle Re est la résistance en centners viennoi(56 kil.) par pouce carré (2e,7), e l'allongement p. oc) à la rupture, n le numéro de dureté de l'acier. La première, transformée en mesures métriques, donne : 11= 125
i,5Lin.
R représentant la charge de rupture par millimètre carré. Ces formules ne sont applicables qu'entre les n" 3 et 7 du classement de Neuberg, et déjà, pour ces deux numéros, l'erreur est assez forte.
D'autre part, le numéro de dureté étant chose un peu élastique, puisqu'il existe, par exemple, le 6 doux, le 6 ordinaire, le 6 dur, la formule ci-dessus ne peut être qu'approximative : c'est pourquoi nous avons cherché à faire entrer dans les formules les chiffres fournis par les dosages de carbone des échantillons soumis aux épreuves de traction eux-mêmes. A cet effet, nous avons considéré spécialement nos aciers
carburés et nos aciers coulés sans soufflures, qui forment eux-mêmes une série carburée, et nous avons cherché graphiquement l'influence du carbone sur les valeurs de L, Il,
par millimètre carré, C, a, a', p. 100, en portant en abscisses les teneurs en carbone et en ordonnées les valeurs
de la résistance à la rupture, par exemple. Les courbes que nous avons ainsi obtenues nous ont permis de dresser les tableaux suivants, en négligeant tout d'abord l'influence pouvant être exercée par les autres corps étrangers, et en particulier le manganèse, qui reste constant pour chacune de (*) Voir mémoire de M. Clérault, Annates des mines, 1869. Tom E XV, 1879.
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