Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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55o RAPPORTS EXISTANT ENTRE LA COMPOSITION CHIMIQUE
celle du carbone : ainsi o, 1 oo de carbone en plus diminue
rallongement a' d'environ 4 p. ioo, tandis que 0,100 de manganèse ne le diminue guère que de o,5o p. ino. Il résulte des faits ci-dessus une augmentation considérable du
travail de résistance vive à la rupture, qui devient supérieur à celui correspondant aux meilleurs aciers carburés. Toutes ces remarques se vérifient parfaitement si l'on considère également les tôles suédoises recuites, et l'on peut dire que, dans certaines limites, et suivant les usages auxquels sont destinées les pièces en acier, le manganèse améliore la qualité des aciers, lorsqu'on recherche une forte charge à la limite d'élasticité, c'est-à-dire un fort allonge-
ment élastique maximum, alliée en outre à une faculté d'allongement encore considérable à la rupture : une teneur
fluence du phosphore dans les aciers, au seul point de vue des essais par traction; mais le cadre dans lequel nous devons nous restreindre ne nous permet pas de donner ici tous les chiffres relatifs à plus de 1. 000 barres que nous avons essayées à la traction, à Terre-Noire, en 1874. Nous donnons donc seulement ci-après quelques chiffres résumant ces expériences; les analyses fournies dans les tableaux représentent une moyenne seulement. Aciers phosphoreux de Terre-Noire, fabriqués en 1874. Moyennes
générales d'essais de tôles de différentes largeurs, pris dans le sens du laminage et dans le sens perpendiculaire. Métal recuit. DÉSIGNATION
des coulées.
voisine de s p. 100 nous paraît toutefois devoir être un maximum dans la pratique actuelle; les mêmes remarques s'appliquent également aux aciers coulés sans souillures. Influence du soufre, du silicium el du phosphore. - En ce qui concerne l'influence du soufre sur la résistance des aciers, les expériences faites jusqu'à ce jour sont en trop petit nombre pour arriver à une conclusion quelconque.
Toutefois, on peut dire que le soufre, par sa présence, rendant physiquement les aciers non homogènes, on aura des résultats souvent anormaux et des allongements toujours très-faibles. Ce fait est clairement démontré par les tableaux suivants, faits plutôt au point de vue spécial de l'influence du phosphore, mais d'où, en outre, il ressort que dans les coulées A (dans lesquelles sont entrés une forte
proportion de vieux rails, non-seulement phosphoreux, mais en outre sulfureux), les allongements sont diminués considérablement par la seule présence du soufre clans ces aciers. Toute autre est l'influence du phosphore, que nous avons étudiée depuis longtemps à Terre-Noire, et plus spécialement en 1874. Il y aurait tout un mémoire à faire sur l'in-
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ET LES PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DES ACIERS.
Mn.
C.
Si.
S.
Ph.
L.
R.
C.
a.
e'.
Teneur rapportée à 500. . . . . . . . . .
1.700 0,317 0,580 0,338 0,670 0,320
Moyennes généraies .
0,650 0,325
Coulées A. B. Id. C. Id.
» »
»
»
»
»
0,312 37,91 55,13 23,83 14,63 0,260 33,57 5147 45,05 20,45 0,348 37,63 56,37 41,58 19,95 36,37 54,22 36,82 18,31
» » »
D
En combinant les résultats relatés ici avec ceux des trois coulées faites au point de vue spécial de l'Exposition de 1878, il nous a été très-facile de conclure: s° Que l'allongement n'est pas diminué par la présence de c.,5oo et même 0,400 de phosphore Clans les aciers, fait constaté non-seulement pour les trois coulées n" 55,41,45, mais aussi pour les essais faits à Terre-Noire depuis quatre ans et dont nous venons de parler. Tous les aciers phosphoreux dont nous parlons, qui conservent encore 20 p. ioo d'allongement, sont bien entendu des aciers peu carburés. Les essais faits à Terre-Noire, en 1874, ont eu pour base principale des essais sur tôles de différentes longueurs et largeurs depuis on1,400 seulement de large jusqu'à im,5o
OU 2 mètres, et en outre sur des âmes ou champignons de rails : les essais ont porté i° sur des barrettes décou-