Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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354 RAPPORTS EXISTANT ENTRE LA COMPOSITION CHIMIQUE
En résumé donc, les aciers phosphoreux sont caractérisés par une très-forte charge à la limite d'élasticité, une charge de rupture assez forte, et principalement une contraction
presque toujours faible; l'allongement, quand le métal est bien recuit, n'est pas ou très-peu altéré. Le silicium, dans les aciers, a une influence très-analogue à celle du carbone, mais beaucoup moindre ; elle est négligeable dans les aciers qui n'en contiennent pas plus de oomo, car elle n'est que le 1/6° de celle du carbone : pour les aciers en contenant une quantité un peu plus con-
sidérable de o, loo à o,3oo ou o,35o, on peut dire que o, oo de silicium correspond environ à 1 kilog. de charge de rupture par millimètre carré, mais que l'allongement a est, par contre, diminué de o,fio par 100. Ces coefficients ont été déterminés par de nombreux essais faits sur nos
coulées de métal, sans souillures, pour projectiles. En résumé des considérations qui précèdent sur l'influence des corps étrangers qui entrent dans la constitution physique des aciers, nous proposons les formules suivantes comme représentant la moyenne de tous les essais que nous venons d'étudier, en ce qui concerne la charge de rupture par traction et l'allongement a' mesuré sur loo elles se rapportent au métal recuit. = [50 + 18c -I- 56c1]
a' = [42
56e]
1,801/In
1,50Ph
1.000Si
0,55Mn 0,60Si.
dans lesquelles les teneurs sont exprimées en tant pour i oo. Nous n'avons pas fait intervenir l'influence du soufre dans ces formules, n'ayant pu, faute de chiffres, déterminer le
coefficient spécial relatif à cet élément : ainsi que nous l'avons dit plus haut, il est essentiellement nuisible en ce qui concerne l'allongement ; le métal sulfureux n'est pas homogène, est poreux et rouverin à chaud, etc. En rapprochant ces formules des observations que nous
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ET LES PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DES ACIERS.
avons faites sur les valeurs relatives de la charge de rupture, de la charge à la limite d'élasticité, des allongements a et a', a, et de la contraction pour loo, on aura tous les éléments caractérisant un type d'acier donné. Ces formules sont applicables au fer doux fondu homogène, contenant encore au moins 0,180 de carbone et 0,200 de manganèse ; elles donneraient, pour le fer doux pur
idéal, soit soudé, soit fondu : R
5o kilogrammes,
41,1
a' = 42 p. 100,
Elles sont en outre parfaitement applicables aux aciers de Suède et d'Autriche, aussi bien qu'aux aciers de TerreNoire de types très-variés, carburés, manganésés, phosphoreux, qui nous ont toutefois servi de premier point de départ. c. Épreuves de résistance à l'écrasement.
Les essais de compression que nous citerons ici sont de deux sortes : ceux relatifs aux aciers de Terre-Noire, qui ont
été faits sur des cylindres de Dao millimètres carrés de base et de io millimètres de hauteur, pour les séries d'aciers carburés, manganésés, phosphorés et coulés sans souillures, soit sur le métal recuit, soit sur le métal trempé
à l'huile ou à l'eau. Ces cylindres ont été soumis tous à une charge constante de 52.000 kilog., et l'on a mesuré leur réduction de hauteur sous cette charge. Ce sont là des essais qui n'ont aucun caractère scientifique, mais le temps dont nous disposions ne nous a malheureusement pas permis
de faire autrement. Ils ne peuvent servir qu'au classement des aciers déjà étudiés par les épreuves à la traction. Le
tableau suivant donne la valeur du rapport
hh
de la
hauteur finale à la hauteur initiale du cylindre représentée par 100.