Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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564 RAPPORTS EXISTANT ENTRE LA COMPOSITION CHIMIQUE
à la traction par addition de manganèse, si on a plus de o.5oo à o.7oo de carbone, car alors tous les aciers deviennent fragiles au choc. Toutefois, si on connaît parfaitement la composition chimique de l'acier, s'il est convenablement recuit ou trempé, on peut arriver à des résultats extrême-
ET LES PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DES ACIERS.
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vaincre pour rompre une pièce donnée, la valeur de ce travail est représentée approximativement, d'après M. Tour-
paire, par Tr = a(11
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ment remarquables, en ce qui concerne la résistance au
formule dans laquelle a a une grande importance.
choc : mais la question de la trempe, même encore à l'heure actuelle, est chose si délicate, que dans chaque cas particulier on devra étudier non-seulement la composition chi-
Donc, en ce qui concerne les tôles, on peut dire qu'elles doivent être d'un métal aussi doux que possible et parfaitement recuites, et qu'en outre, pendant leur travail, soit à
mique du métal, mais encore sa structure physique, sa dureté à l'outil, et aussi la forme même des pièces, etc. Il y a là un champ d'études fort considérable, sur lequel nous pourrons revenir à l'avenir. Il nous reste à dire quelques mots des essais au choc des tôles suédoises, mais tout à fait spéciaux, faits sur des tôles de millimètres d'épaisseur découpées en disques de im,00 de diamètre environ et fixées à l'aide de boulons sur un anneau rigide. On fit alors tomber au centre du disque, d'une
hauteur de 4m,5o, un mouton de 872 kil, à tête demisphérique. On mesura pour chaque échantillon, les hauteurs de chute successives du mouton, la profondeur des dépres-
sions à chaque coup, en observant en outre le mode de rupture. A ce genre d'épreuves, les tôles Martin se sont montrées plus douces que les tôles Bessemer, de même teneur en carbone : les tableaux d'essais exposés par le Jernkontoret sont fort intéressants à consulter, en ce qui concerne l'emploi des tôles d'acier dans la construction des navires, et montrent que l'on doit, pour cet usage, rechercher les tôles douces, susceptibles de prendre, avant rupture, un allongement considérable, ou une dépression très-forte à l'épreuve au choc dont nous venons de parler, quitte à sacrifier quelques kilogrammes sur la charge de rupture par traction : nous avons déjà dit, à propos des épreuves à la traction, que si l'on calcule le travail. résistant, que l'on doit
chaud, soit à froid, on devra à tout prix éviter les effets d'écrouissage. C'est ainsi, par exemple, que nous considéle laminage à trop basse temrons comme très-vicieux :
pérature; 2° un travail à chaud d'emboutissage, etc., en chauffant une seule partie de la tôle ; 3° un travail à froid par cisaillage, poinçonnage, etc.
Pour les autres métaux recuits, tels que le cuivre et ses alliages, bronzes, laitons, le zinc, le plomb, etc., le travail de façonnage se fait toujours à une certaine température, variable sans doute pour chaque métal. Pourquoi traiterait-on, et nous disons à tort, l'acier comme un métal exceptionnel, qui est peut-être, au contraire, de tous les métaux usuels, le plus influencé par l'écrouissage à froid ou à chaud : il nous semble donc naturel et exact de penser que l'on devra, par tous les moyens possibles, éviter ces influences vraiment pernicieuses, et qu'il est du devoir de
tous les industriels d'étudier à fond, dans chaque cas particulier, ces différentes questions ; et nous disons, dans chaque cas particulier, car, en effet, ce que nous venons de
signaler, en ce qui concerne les métaux doux pour tôle, n'est pas applicable aux métaux qui doivent, dans un temps très-court, subir des efforts infiniment grands, comme les canons, par exemple, pour lesquels il est nécessaires d'ob-
tenir un métal non fragile, mais dur et rigide, possédant une très-forte charge à la limite d'élasticité ; les mêmes