Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)

366 RAPPORTS EXISTANT ENTRE LA COMPOSITION CHIMIQUE

principes doivent s'appliquer aux pièces de machines, etc., qui doivent avant tout être rigides et résister à l'usure. Outre les essais de tôles suédoises dont nous venons de parler et qui nous ont amené à quelques considérations sur la nature des aciers à employer suivant les différents cas dans la pratique, on a fait quelques essais de pliage par choc, mais les résultats auxquels on est arrivé ne sont pas assez concluants pour que nous les donnions ici. En ce qui concerne les essais mécaniques des aciers, la

question est loin d'être épuisée, et il est à désirer que chaque usine fasse, chacune de son côté, ses efforts pour fournir à la science des chiffres sur des bases bien définies, afin de rendre la comparaison plus facile qu'elle ne l'est jusqu'à présent, et pour ne parler que des épreuves principales: quand verrons-nous tous les consommateurs et tous les fournisseurs mesurer l'allongement sur toonim ou mieux encore sur 20omm, chiffre qui commence à se répandre aujourd'hui un peu partout? En opérant sur des barrettes ayant des points de repère à 200m, on a cet avantage considérable de pouvoir toujours, sur chaque barre d'essai, mesurer l'allongement sur ioo"n", et c'est ce qui est toujours fait à Terre-Noire pour les études. Dans les essais à la flexion qui sont faits, tantôt sur des rails, la comparaison devient absolument impossible, à moins d'avoir recours aux formules toujours plus ou moins compliquées de résistance à la flexion. Pourquoi ne pas adopter les mesures métriques et opérer sur des prismes carrés de too oo", posés sur des appuis à mètre de distance? On simplifierait ainsi les calculs et cela permettrait une comparaison rapide entre les produits des diverses

usines. Nous pourrions en dire autant des épreuves au choc qui non-seulement varient d'une usine à l'autre, mais

qui malheureusement ont varié dans une même usine, avec la nature même du métal soumis à l'épreuve.

ET LES PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DES ACIERS.

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CONCLUSIONS GÉNÉRALES.

Après nous être occupés en détail des essais de différents genres auxquels peuvent être soumis les aciers, il nous faudrait maintenant indiquer, dans les limites du possible, les rapports existant entre ces divers modes d'essai. Quels sont, par exemple, les rapports entre les essais à la traction,

à la torsion, au choc, etc. Ce serait là une question intéressante à élucider, et nous pouvons dire dès à présent que le mieux pour apprécier la qualité d'un métal est de faire simultanément des essais à la traction et des épreuves de choc ou de pliage : c'est ainsi que procèdent, du reste, l'artillerie et la marine; les compagnies de chemins de fer ont surtout recours aux essais de .flexion et de choc, etc. D'après ce que nous avons examiné dans ce travail, et aussi d'après les nombreux essais de différente nature faits à Terre-Noire depuis plusieurs années, les rapports suivants nous paraissent exister entre les essais à la traction, à la flexion et au chocr

Un métal (lui, aux épreuves par traction, donne une faible charge à la limite d'élasticité donne également une faible valeur de R, et en général, par contre, un fort

allongement et une contraction le plus souvent variable. Si les valeurs de L et de R croissent, c et a diminuent. Voilà une loi générale qui s'applique, comme nous l'avons vu, à l'acier type, c'est-à-dire à l'acier carburé. Le même métal essayé à la flexion donnera une faible charge à la limite d'élasticité et une forte flèche à la rupture, de sorte que sa charge de rupture par flexion, semble devoir devenir trèsconsidérable, mais en réalité cela tient à ce que l'on arrive à un pliage considérable avant d'atteindre la rupture. Contrairement, un acier dur ayant à la traction une forte charge