Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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PERCEMENT DES ALPES.
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vers 184o, avait été imaginé pour répondre à ce besoin. Un ressort à boudin, alternativement comprimé et abandonné à lui-même, lance contre la roche un couteau qui
TUNNELS DU MONT ..CENTS ET DU SAINTGOTHARD.
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Le tableau ci-dessous donne les résultats de l'avancement obtenu par les moyens ordinaires aux deux têtes du tunnel, avant l'emploi de l'air comprimé.
pénètre plus ou moins selon sa dureté ; on comprend com-
ment en présentant à la roche diverses files de couteaux indépendants les uns des autres, horizontaux et verticaux, on peut séparer par ces fissures isolées, une masse qui ne reste adhérente que par sa partie postérieure, qu'on peut ensuite abattre au moyen de coins, et qui est susceptible, grâce à sa forme régulière, d'être adoptée pour pierre de construction. Des difficultés, pour retirer les couteaux engagés dans la roche, ont fait abandonner ce perforateur,
CHANTIER
ANNÉES.
1858 1859 1860 1861 1862
CHANTIER
de Modane. de Bardonnèche. Avancement en mètres. Avancement en ini,tres,
AVANCEMENT
total des deux têtes.
257,57 236,35 203,80
201,95 132,75 139,50 193,00 243,00
459,52 369,10 343,10 193,00 243;00
725,00
921,00
1.646,00
dont le principe est cependant le plus rationnel de tous ceux adoptés jusqu'ici.
SAINT-GOTHARD.
Le plus intéressant de tous les chantiers est celui de la galerie de direction : son avancement se trouvant puis qu'il ne peut agir qu'en bout, et sur une section très-
Les fig. 8 à 17 de la Pl. VIII, relatives au Saint-Gothard, renferment tous les détails sur la suite des opérations. La
restreinte, c'est de lui que dépend la marche de tout le travail ultérieur. Les fig. fo et f 1, Pl. X, représentent les résultats de l'avancement trimestriel. Les renvois se rapportent aux remarques suivantes (i) L'augmentation qui se rencontre dans le second semestre de l'année L864 à Bardonnèche provient de la modification
apportée aux perforateurs et de l'emploi de la poudre comprimée.
(2) La diminution subite de l'avancement est due à la rencontre déjà prévue du banc de quartzites. (5) Le banc de quartzites, qui, à la fin de l'année précédente, contenait des traces d'anhydrite, retourne à sa dureté primitive et s'y maintient jusqu'à novembre 1866. (h) Absence définitive des quartzites remplacés par le gypse et l'anhydrite.
La diminution doit être attribuée à la nature de la roche devenue plus dure par suite de la présence de quartzites; tette diminution a lieu malgré le perfectionnement des ap7, pareils et l'augmentation de tension de l'air comprimé qui est portée de 5 à 6 atmosphères.
Disparition du gypse et de l'anhydrite, rencontre définitive des schistes de Bardonneche.
différence dans l'exécution des travaux de Goeschenen (fig. 8
à 12) et d'Airolo (fig. 12 à 17), provient de la nature différente des terrains rencontrés. Lorsque les rails de la voie de service ont été prolongés jusqu'au front de taille, on fait avancer, avec l'affût qui porte ordinairement six perforateurs, le réservoir d'eau pour les injections dans les trous de mine, et un chariot sur lequel se trouvent les fleurets dont on a besoin pendant le travail. Puis on fixe à l'affût le tuyau de cuir qui donne passage à l'air comprimé. Lorsque trente trous d'une profondeur
moyenne de s mètre ont été pratiqués, on fait reculer l'affût et ses accessoires à 80 mètres environ du front d'attaque, et on les dispose sur une voie d'évitement, de telle manière que le wagon aux fleurets et le réservoir à eau soient placés en avant de l'affût, pour le mettre à couvert contre les fragments de roche que l'explosion de la mine pourrait projeter à cette distance. Quand toutes les
mines ont fait explosion, on enlève les débris et on pro-