Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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PERCEMENT DES ALPES.
TUNNELS DU MONT CENTS ET DU SAINT-GOTHARD.
longe les rails autant que le permet l'avancement obtenu. Le tableau graphique (fig. io et 12, Pl. X) donne les résultats de l'avancement obtenu en galerie de direction.
viennent se placer en regard des orifices aa, la circulation
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§ 5. Extraction des déblais.
Le service de l'extraction se fait au Saint-Gothard, au moyen de 2 locomotives à air comprimé, type n° 50 du
Creuzot. Chacune d'elles d'ailleurs, semblable en tout aux locomotives ordinaires, est munie, en guise de tender, d'un réservoir cylindrique dans lequel est renfermée la provision d'air comprimé à une pression initiale de 14 atmos-
phères. Cette pression qui va en diminuant au fur et à mesure de la marche, se maintient néanmoins constante dans les cylindres moteurs, grâce à un appareil de distribution automatique, dont l'invention est due à M. Ribourt, ingénieur au Creuzot (*). Le bon fonctionnement de la locomotive exige que l'air soit introduit à basse pression dans les cylindres, et s'y détende d'une façon aussi complète que possible, avec la faculté d'augmenter ou de diminuer cette pression initiale suivant le profil de la voie et les exigences de la traction. L'appareil décrit ci-dessous, fig. 18 et 19, Pl. VIII, satisfait à ces conditions. L'air arrivant à une pression quelconque, par une tubulure Z, pénètre dans un cylindre A muni d'une enveloppe B, remplit, en passant par les orifices aa, la capacité annulaire comprise entre le cylindre et l'enveloppe, et s'échappe en traversant les trous bb, par la tubulure Y, à une pression constante. L'appareil régulateur de pression
se compose d'un cylindre creux C, ajusté à frottement doux, et solidaire d'une tige X sur laquelle sont fixés 2 pistons étanches V et II. Des orifices ee, pratiqués à tra(*) Rapport trimestriel n° 14.
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vers les parois du cylindre creux, permettent, lorsqu'ils
de l'air précédemment décrite. La tige X est reliée à la partie supérieure à un plateau K, vis-à-vis duquel, et à une certaine distance en dessus, est un second plateau L, porté
par une tige filetée M, dont l'écrou est maintenu par un support, à une distance constante du cylindre AA. Un ressort N a pour effet d'écarter constamment les 2 plateaux
l'un de l'autre, et de maintenir les trous ce, du cylindre mobile en regard des trous aa du cylindre fixe. Les 2 pistons V et II sont de même diamètre; par conséquent une pression quelconque s'exerçant également sur chacun d'eux, laisse le système en état parfait d'équilibre. Le cylindre A étant ouvert à sa partie supérieure, c'est la pression atmosphérique seule qui exerce son action sur le système mobile. Si donc on fait arriver l'air par la tubulure Z, et que les orifices ce, et aa soient en regard, cet air
se répandra en se détendant dans la capacité B. En s'échappant par les trous bb à une pression supérieure à la pression atmosphérique, il détermine sous le piston V, un effort antagoniste au ressort N, dont la tension peut être réglée au moyen d'une vis M manoeuvrée à la main. Dès que la pression de l'air détendu devient supérieure à cette tension du ressort, le système mobile est chassé vers le haut, les trous e se déplacent devant les trous a, et réduisent ainsi les orifices d'échappement du gaz, la dimension de ces orifices dépendant directement de la pression du gaz détendu. On voit donc que le gaz arrivant à une pression variable,
soit à une pression constante qu'on peut régler à volonté, en faisant varier l'aplatissement du ressort, et par suite la tension sous laquelle le régulateur se met en mouvement. A ces locomotives sont adaptées des bouillottes rechaulfeurs, système Mekarski. On sait que l'absorption de chaleur due à la détente de l'air comprimé peut congeler, dans TOME XV, 1879.