Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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PERCEMENT DES ALPES.
ceux de percussion, de rotation, d'avancement et de recul.
Le mécanisme se divise en deux parties bien distinctes (fig. 1, Pl. IX) : le système moteur et le système percuteur. Le système moteur se compose d'un cylindre M, avec boîte de distribution, le tout analogue aux cylindres de machines à vapeur. La tige du piston de ce cylindre imprime,
au moyen d'un engrenage conique, à un arbre à section carrée g, un mouvement continu de rotation, lequel est à son tour transformé par des appareils convenables, ce qui permet au perforateur d'accomplir les quatre mouvements exigés. i° Mouvement de percussion.
Dans le cylindre percuteur P se meut un piston P à l'extrémité de la tige duquel est fixé le fleuret. Cette tige présente, sur une longueur
plus grande que celle du cylindre, un diamètre presque égal à celui du piston proprement dit ; par suite, l'air comprimé, qui, par l'effet de la distribution, agit constamment à la face antérieure du piston, n'exerce son action que sur une simple couronne annulaire, dont la surface est le tiers
environ de celle du piston, et tend à pousser celui-ci en. arrière ; quand, au contraire, l'air agira sur la section entière du piston, à la face postérieure, le piston sera chassé en avant (*). La distribution de l'air dans le cylindre se fait de la ma-
nière suivante : la tige du tiroir V traverse librement la paroi de la chambre D et est chassée de dedans en dehors
par l'excès de la pression qui règne à l'intérieur sur la pression atmosphérique. Cette tige vient buter contre un bouton à surface hélicoïde E, monté sur l'arbre à section
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carrée et participant à son mouvement de rotation. A chaque tour de l'arbre, le bouton pousse la tige d'une quantité égale au pas de l'hélice directrice, c'est-à-dire de ï millimètre, et produit ainsi le mouvement de va-et-vient déterminant la distribution de l'air comprimé. Quand la lumière l' correspond à la lumière l", le piston est projeté contre la roche; puis, quand le tiroir a marché de gauche à droite, l' se trouve en communication avec l'atmosphère au moyen
du conduit /, l'air s'échappe, et le piston est ramené en arrière par l'action permanente de l'air comprimé sur la face antérieure du piston, assurée par la lumière l'n. Tout le système percuteur étant animé d'un mouvement d'avancement dans le sens des longerons du perforateur, la chambre D se trouve mobile par rapport à la conduite d'air comprimé, parallèle aux longerons. On termine alors cette conduite par un tuyau mobile, susceptible de glisser à frottement doux dans le tuyau fixe, de manière à pouvoir suivre l'avancement du cylindre percuteur. Ce tuyau mobile se recourbe à angle droit à son extrémité pour pénétrer dans la chambre de distribution. L'arbre à section carrée Mouvement de rotation. 1, 3 et 4, Pl. fIX) , com(fig. traverse un excentrique e" maintenu au contact des dents d'une mandant un doigt deuxième doigt a- et de deux resroue ô au moyen d'un sorts à boudin mm fixés au doigt " par une de leurs extrémités et au doigt V' par l'autre. La roue est traversée par la tige porte-fleuret, qui peut glisser librement, mais est entraînée par le tenon b dans le mouvement de rotation
de cette roue. Celle -ci ayant dix-neuf dents, le fleuret tourne à chaque coup de
(*) Pour éviter le choc violent du piston contre le fond du cylindre, on loge à la partie postérieure de ce cylindre un petit piston e en acier très-dur, pouvant se mouvoir, à frottement doux, et l'on remplit d'air comprimé l'espace S, entre la face de ce piston et le fond du cylindre.
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de circonférence.
Le cylindre percuteur se termine par une longue queue le sur laquelle sont montés la vis motrice W et le manchon M, qui peut se déplacer librement dans le sens du mouvement d'avancement et venir embrayer la vis W; il reçoit en même temps, par un sysMouvement d'avanceM ent.