Annales des Mines (1879, série 7, volume 15)
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PEU
DES ALPES.
TUNNELS .Dti MONT CENIS ET DU SAINT-GOTHARD.
mais les trois turbines ctionnent sous une chute d'eau de 165 mètres, avec un débit de 165 litres pour chacune, équivalant à une force de 210 chevaux. La conduite d'eau principale qui amène l'eau au bâtiment des turbines a, depuis le point où elle se détache de la Trérnola jusqu'à l'extrémité de la conduite de tuyaux une longueur de 1.8io mètres. Les 35 premiers mètres de
la conduite, à partir de la Trémola, consistent dans un canal en maçonnerie de om2,7o de section; en sortant de ce canal, l'eau entre dans une conduite souterraine en bois établie à une profondeur moyenne de -,5o et d'une longueur de 778 mètres. En quittant ce canal, l'eau suit sur une longueur de 157 mètres le lit du torrent Chiesso, qui a été élargi, approfondi et muni de digues partout où le besoin s'en est fait sentir. Après ce parcours à cie1. découvert, l'eau
arrive ou réservoir, où commence la conduite en fer de o"1,62 de diamètre et 84o mètres de longueur. C'est ce réservoir qui est placé à 180 mètres plus haut que les moteurs; on a dû employer une telle hauteur de charge afin de mieux utiliser le débit, qui .n'est que de 5oo litres par seconde. Cette hauteur est un maximum pour les roues hydrauliques. Les turbines ont ,2o de diamètre, ioo aubes, et font 35o tours par minute. Elles sont fondues d'une seule pièce avec leurs aubes, et en bronze ; sous ces hautes
pressions, le bronze dure plus longtemps que le fer, la fonte et l'acier.
Le débit de la Trémola étant parfois insuffisant pour mettre toutes les turbines en mouvement, on a dû chercher une autre ressource pour augmenter la force motrice nécessaire à la marche des compresseurs. Deux moyens se présentaient comme pouvant donner les résultats les plus effi-
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été besoin pour cela d'apporter aucun changement aux turbines et à l'installation en général. En second lieu, c'était la prise d'eau dans le Tessin, qui peut donner presque toute l'année s mètre cube d'eau par seconde, mais qui nécessitait la construction d'un long canal, ainsi que des modifications aux moteurs. C'est à cette dernière combinaison qu'on s'est arrêté, et l'on a abandonné l'idée du barrage du lac Sella, comme ne promettant pas un résultat assez certain, surtout en hiver où, à la hauteur de 2.251 mètres, le lac devient très-difficilement accessible, et où l'eau peut se trouver en grande partie congelée. La prise d'eau dans le Tessin a lieu à la cote de 1.256 mèt. A partir de ce point, on a établi une canalisation en bois, avec pente de 5,5 p. loo, et avec la section de im,00 om,6o qui est nécessaire pour débiter i mètre cube par seconde. Ce canal, dont la longueur est de 3.077 mètres, traverse la gorge de la Trémola sur un aqueduc et amène l'eau à un dépotoir d'où une conduite métallique, de om,75 de diamètre et d'environ 700 mètres de longueur, conduit l'eau aux turbines sous une pression de go mètres. Pour
utiliser cette chute, qui n'est que la moitié de celle de la Trémola, on a établi, sur chaque arbre vertical des roues tangentielles déjà existantes, une seconde turbine, superposée à la première, de orn,75 de diamètre. Ces nouvelles turbines reçoivent l'eau du Tessin quand celle de la Trémola fait défaut ; ce nouvel établissement, qui représente une force motrice d'environ 1. 000 chevaux, permet d'augmenter considérablement la production en air comprimé. Compresseurs d'air à action directe pour 7 atmosphères (*).
coupe géologique), qui avait permis d'emmagasiner quel-
Les raisons qui ont décidé la substitution des compresseurs à action directe, aux compresseurs à matelas d'eau
ques milliers de mètres cubes d'eau pour compléter, en cas de sécheresse, le débit de la Trémola, sans qu'il eût
(*) Pernolet. Application des moyens mécaniques au percement des galeries au rocher.
caces. C'étaient d'abord le barrage du lac Sella (voir la