Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)

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PROGRÈS RÉGENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES

on s'aide de quelques fourneaux de mine enflammés par l'électricité. Telle est la marche employée pour les parties supérieures. Pour enlever le fond du bassin, qui est précisément le plus riche, il faut naturellement modifier un peu l'attaque. On pratique un tunnel à partir du point le plus bas des vallées avoisinantes. Celui de North-Bloomfield, par exemple, a 2.3o0 mètres de longueur. On rejoint cette galerie par un puits boisé foncé dans le placer. On commence ensuite à déboiser la travée supérieure, et avec les lances d'eau on coupe le terrain dont on détermine l'écoulement dans le puits et le tunnel. Quand la hauteur dépasse 40 mètres on opère en deux gradins. Au sortir de la galerie les eaux sont reçues dans des cheneaux en bois avec des ressauts remplis de mercure pour faire barboter les matières et dissoudre l'or qui s'y trouve disséminé. Après plu-

sieurs passages sur le mercure, on rejette le stérile et on traite l'amalgame pour en retirer l'or. Telle est cette méthode remarquable qui utilise l'eau sous une forme nouvelle, celle de la force vive. Ce mode vient s'ajouter à ses anciens emplois déjà assez nombreux : la pression statique dans les aiguilles infernales hydrauliques, l'éclatement des trous de mine par la congélation (i), par l'extinction de la chaux (n), par l'hygroscopicité de tampons de bois (3), la dissolution, pour le percement des puits et des galeries (4), ou pour l'exploitation même par trous de sonde ou par salons (5). § V.

Voies de roulage.

Rails Bessemer.- Le rail Bessemer coin mence à jouer un Certain rôle dans le roulage souterrain. En Silésie, en Westphalie, on emploie des aciers Krupp (6). M. Fayol, ingénieur en chef de Commentry (7), et son frère, ingénieur de Carmaux (8), ont signalé à

l'attention les résultats obtenus sous ce rapport dans ces deux (t) Dans les carrières du Nord de la Russie et du Massachussets. Georges Elliott, Revue universelle des mines et des usines, tome XXIX,

page 153.

Carrières de la Ferté-sous-Jouarre. Hallstadt (Salzkammergut); Varangéville (avant l'accident) (Meurthe-et-

Moselle).

Salzkammergut, Bex (Keller, Annales des mines, 6e série, t. III, p. s). Bulletin de la Société de l'industrie minérale, ne série, t. VIL p. 798. Compte rendu mensuel, février 1877, page 8, et juin 5877, page 15. Ibidem, avril 1877, page 3. 1ff

ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.

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mines. A Commentry, le rail est à double champignon, et à Carmaux il est à patin, avec les dimensions suivantes

Hauteur du rail Largeur du champignon Epaisseur de l'âme Poids du mètre courant

COMMENTRY.

CARMAUX.

0'",0650

0m,065

0 ,0195 0 ,0062

131' ,0000

0 .0'22

0 ,008 s" soc

D'après la discussion attentive à laquelle ont donné lieu les voies de Commentry, le nouveau métal se recommande par les avantages suivants. En premier lieu, une durée au moins triple de celle du rail de fer qui correspond aux mêmes conditions. On l'estime, par avance, d'après les résultats du temps déjà écoulé, à trente ans en moyenne pour les galeries de roulage et cinquante ans dans les meilleures conditions, vingt-cinq ans seulement dans les dépilages, qui occasionnent une certaine perte. Mais on espère, après les trente années de séjour de ce rail dans les voies de roulage, lui demander encore quelque service dans les dépilages. Pendant ces trente années, on compte lui faire supporter 9 Millions de bennes représentant, par leur poids mort et leur poids utile

réunis, 5 millions de tonnes. Quant au prix du mètre de voie, il ressort à 6 francs pour le Bessemer et 5 francs pour le fer. Mais sien amortit en tenant compte de l'inégalité des durées, la dépense annuelle n'est plus que de or,42 pour l'acier et 0',55 pour le fer. L'usure du métal fondu est plus uniforme que celle du fer, qui a tendance à s'exfolier. Ce rail plus léger se cintre plus facilement pour les courbes. La forme du double champignon donne une assiette meilleure à la jante de la roue, qui se coupe davantage sur un fer plat. La voie est plus propre, car le plan de roulement se

trouve élevé de 0'45 au-dessus des traverses; le ballast, devenu plus épais, garantit mieux ces dernières contre le pied des chevaux. L'assemblage du rail à la traverse au moyen de coussinets est plus solide que le mode sommaire employé pour le fer plat. Des traverses métalliques ont été essayées dans les mines. Je citerai notamment les traverses en Q. de MM. Legrand et Solkin de Mons, qui se construisent en France dans les ateliers de Quillacq.

Leur prix est à la vérité triple de celui du bois; mais elles pourraient, par leur grande solidité, se recommander par exemple pour le cas particulier des locomotives souterraines. Plaques de bifurcation.- Au lieu de composer les croisements de