Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)
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PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES
l'arbre à cames, de manière à tourner sur lui-même d'un certain
angle à chaque coup, comme un fleuret de perforation, afin d'égaliser l'usure du pilon et de l'auge. Je mentionnerai encore, sans m'y appesantir, les broyeurs Fauconnier (1), Motte et Delnest (2), Dejardin (3), Jacques (A), etc. Comme correctif de la longueur de cette liste, il convient
de rappeler qu'en définitive on n'emploie guère dans la pratique vraiment courante que le concasseur américain pour dégrossir, les cylindres en général gros et courts, et le bocard, dont l'emploi est en voie de diminution, les meules, dans des cas tout spéciaux de finesse, ainsi que le désintégrateur Carr pour les charbons. Classement.
Le classeur magnétique est employé pour les minerais spéciaux qui sont doués de cette propriété. Ce principe,
déjà mis en oeuvre par M. Chénot en 1855, et depuis par MM. Yenfin et Deregneaux, a été repris en dernier lieu par M. Vavin (5). Les trieurs magnétiques ont été notamment employés pour le traitement de sables ferrugineux de l'île de la Réunion, pour des minerais de Przibram, etc. La base essentielle de tout classement précédant le lavage reste nécessairement la séparation par grosseur. Dans les anciens râtter inclinés, les tôles à trous font de jour en jour disparaître les tamis de fils métalliques. Avec elles le trou est rond et a tous ses diamètres égaux, ce qui n'a pas lieu pour le trou carré de ces derniers. De plus, l'orifice est immuable, tandis que les déplacements des fils jettent une certaine incertitude sur le classement. On emploie également des tôles épaisses percées de trous inclinés par rapport à leur plan, de manière à se trouver placés verticalement. On tend aussi dans certains triages à substituer aux secousses de ces appareils des mouvements continus. A Decazeville (6), Carmaux, etc., Ils sont actionnés par des excentriques. Dans le crible Briard (7), les barreaux de la grille sont fixes de deux en deux,
ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES
VAPEUR.
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tandis que les autres prennent entre les précédents un mouvement angulaire qui les fait alternativement remonter au-dessus du plan des premiers ou se dérober au-dessous. De là un brassage tranquille des matières qui supprime les arc-boutements sans produire autant de menu que les chocs. De plus en plus les trommels se substituent aux râtter. ils fournissent en effet une solution bien plus satisfaisante. Je citerai en particulier le trommel Bouderen, dans lequel l'inventeur a eu pour but d'éviter un inconvénient inhérent au mode ordinaire. Dans un trommel unique, en effet, les premières travées parcourues sont
naturellement celles qui sont percées des plus petits trous. Ce sont précisément les plus délicates, les plus chères et en même temps celles qui seront usées le plus vite, puisque toute la matière y passe, tandis que la travée des plus grands orifices n'est parcourue que par le dernier refus. L'inverse est réalisé dans le trommel Bouderen au moyen d'un artifice qu'il serait difficile d'expliquer
sans figure. Le gros qui forme le refus de la première travée quitte l'appareil, tandis que la matière qui vient de le traverser subit un second triage sur la travée suivante, et ainsi de suite. Ce principe a été appliqué notamment à Pontpéan.
L'un des inconvénients de l'ancien Laveurs à retour d'eau. bac à charbon qui ont le plus préoccupé les exploitants dans ces derniers temps, consiste dans l'aspiration produite par le relèvement du piston, qui ramène l'eau en arrière au lieu de lui laisser
complètement son rôle de milieu résistant, et qui rappelle en même temps les matières soulevées et surtout les schlamms fins. On obvie à ce défaut par le principe du retour d'eau, qui consiste
à faire voyager celle-ci à travers les matières toujours dans le même sens et à la ramener au point de départ à l'aide d'un circuit latéral. A cet effet, le piston est creux et muni de clapets qui s'ouvrent de haut en bas. Quand on le relève, les clapets s'abattent,
l'eau traverse et n'est pas rappelée aussi directement par ce soulèvement. Quant à celle qui est refoulée par le pistonnage, elle
(i) Revue de l'Exposition de 1867, page 559. (a) Ibidem, page 559, Ibidem, page 579, Revue universelle des mines et des usines, tome XXII, page 356. Bulletin de la Société d'encouragement, 3c série, tome III, séance du
15 janvier 1876.
Tesseyre, Bulletin de la Société de l'industrie
minérale, 2e série, orne I, page 193. Publications de la Société des anciens élèves de l'École spéciale d'industrie et des mines du Hainaut, 2e série, tome III.
se répand dans une grande caisse environnante où elle perd sa vitesse et laisse déposer les schlarnms. On obtient ainsi une plus grande activité et un meilleur classement qui se traduit par une moins grande teneur en cendres du produit lavé. Il n'est pas jusqu'aux schlamins charbonneux qui en suivant leur cours naturel, au lieu d'être attirés à travers le schiste, sont plus purs et mieux Ces indications ont été réalisées à Beaubrun dans le bac Reno-