Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)
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PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES
dier (i), qui depuis y a été modifié par M. Porchère. (2) M. Rivière,
directeur de Rochebelle, a étudié un lavoir établi d'après ces mêmes principes avec un tuyau de retour (3). Les bacs à retour d'eau se répandent beaucoup. Les houillères de la compagnie du Creuzot, ont effectué cette transformation sous la direction de M. Chosson.
La même préoccupation a donné naissance au laveur-classificateur à vapeur de M. Maximilien Évrard (ô), qui vient d'être installé avec tous ses derniers perfectionnements à R oche-la-Molière. Par un principe entièrement nouveau, cet appareil (5) emploie la pression de la vapeur agissant directement sur l'eau comme dans les pompes à impulsion de vapeur (6). On arrive ainsi à déterminer son passage toujours dans le même sens et sans rappel de haut en bas. Quand on relève ensuite la tôle à trous et la charge, à l'aide de la force d'un accumulateur, la masse n'est pas non plus retraversée en sens contraire par le mouvement relatif du liquide. Elle le
ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.
déborde encore par la partie supérieure, d'où il revient en retour d'eau dans la cuve. On traite ainsi de 3 à 5 tonnes à la fois, c'està-dire 120 à 150 tonnes par jour avec la force d'un cheval. Ces deux remarquables appareils ont beaucoup fixé l'attention des ingénieurs, et il me suffit d'en rappeler ici les principes. Ils figuraient du reste l'un et l'autre à l'Exposition universelle. J'ai cru devoir placer ici ces indications sur la question du re-
tour d'eau qui présente de l'actualité, mais je n'ai nul besoin d'insister sur le problème du lavage en l'envisageant d'une manière générale. Il a été traité avec un soin attentif et une grande sûreté
de vues par M. Boutan, dans son troisième volume du traité de Gallon. Je tiens beaucoup à ne pas faire ici double emploi avec cet ouvrage, auquel on pourrait se reporter pour les développements relatifs à cette matière.
soulève au contraire, en raison de son étanchéité, et le fait déborder dans des cuves d'épuration, d'où il revient dans la cuve de pistonnage par un véritable retour d'eau. On arrive ainsi à traiter en une seule fois jusqu'à 5 tonnes, et à répéter cette opération sept fois par heure. M. Marsaut s'est également proposé de traiter de grandes masses en opérant la marche toujours dans le même sens (7). Mais il réalise ce mouvement relatif d'une manière inverse. C'est alors l'eau
qui reste fixe, et la charge y descend par une série de petites chutes. Le relevage se fait ensuite en trois fois, avec découpage en tranches que l'on déverse dans trois trémies distinctes. Le liquide (r) Bulletin de la Société de l'industrie minérale, ae série, tome I, pages 495 et 787. Compte rendu mensuel, mars 1879, page 7r. Compte rendu mensuel, octobre 1878, page 214, et février 1879, page 38. Rivière, Compte rendu mensuel, février 1878, page 21. Qu'il ne faut pas confondre avec son relayeur à couronne de la Chazotte, d'Epinac, etc. (Bulletin de la Société de l'industrie minérale, ire série, tome IX, et 2e série, tomes II et IV). Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2e série, tomes II, V, VI. Compte rendu mensuel, septembre 1878, page 187. Bulletin de la Som. 6té d'encouragement, janvier 1875. Publication industrielle d' Armenyaud, tome XXI. La compagnie de Roche et Firminy à l'Exposition universelle. SaintÉtienne, 1878. Voyez ci-dessus, page 93. Étude sur le lavage de la houille, par J. B. Marsaut. Paris, 1878.
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SECONDE PARTIE. MACHINES A VAPEUR.
§ XI.
Fonctionnement de la vapeur.
Condensation partielle. - Dans la machine à double effet, les phases essentielles de l'action de la vapeur sont au nombre de quatre : la pleine pression, la détente, l'échappement et la compression. Mais on peut en compter jusqu'à six, d'après la manière dont deux d'entre elles chevauchent sur les deux courses du piston, motrice et rétrograde. Ce sont : l'admission proprement dite, la détente et l'échappement anticipé; et en second lieu, l'échappement proprement dit, la compression et l'admission anticipée. L'étude théorique et expérimentale de ces diverses fonctions a fait dans ces derniers temps l'objet de travaux importants dont il est nécessaire de faire connaître ici les résultats. L'une des questions les plus essentielles qui concernent l'admission est celle de la condensation partielle qui s'opère sur les surfaces métalliques refroidies par l'échappement (1). Les effets déli(Y) Hypothèses sur la condensation et la réévaporation de la vapeur dans 1,1 cylindre (Proceedings of civil Engineers, tome XXII, page 371).