Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)
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ACCIDENTS DE LA DYNAMITE.
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ACCIDENTS DE LA DYNAMITE.
Nous devons ajouter que nous n'avons eu
également
aucune connaissance d'accidents arrivés à l'étranger pouvant provenir du fait du transport ou de la conservation. Mais ce qui peut augmenter encore la confiance que doivent inspirer des matières bien fabriquées, c'est cette observation qu'il a été fait en France, pendant plusieurs années, une consommation considérable de matières de contrebande préparées sans contrôle et sans soin ; que ces matières ont été presque exclusivement transportées par les chemins de fer, et que néanmoins il n'est arrivé aucun accident. Ainsi, dans la période de temps qui s'est écoulée de
1871
à 1876, période pendant laquelle l'État seul devait,
en
vertu de son monopole, pourvoir aux besoins de l'industrie,
il s'était établi, dans les environs de Lyon, des fabriques clandestines qui ont, bien mieux que l'État, alimenté le midi de la France. L'un de ces fabricants avait étendu ses relations jusque dans les Pyrénées, et a fourni même dela
dynamite en Espagne, aux armées carlistes. Un
autre,
dont les produits devaient amener un jour la catastrophe du Larmont, fournissait habituellement les entrepreneurs du Dauphiné et de la Provence. Des travaux considérables, tels que le tunnel de Notre-Daine-de-la-Garde, d'une longueur de 2.500 mètres, ont été entièrement effectués avec l'espèce de dynamite dite mataziette. Nous tenons de la
bouche même de l'ingénieur qui représentait à Marseille les entrepreneurs Brassey et Cie, de Londres, que cette mataziette lui est arrivée très-régulièrement par le chemin de fer pendant tout le cours de ses travaux. Notas avons tout lieu de croire que les Li.000 kilog. qui avaient été saisis à Pontarlier, et ont fait explosion au Lar' mont, étaient les mêmes qui venaient d'être vendus à un autre entrepreneur des environs de Marseille. Si des matières préparées dans d'aussi déplorables conditions ont pu circuler pendant plusieurs années, soit sur
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d'accisoit sur les chemins de fer, sans amener les routes, certaineconservation, on peut dents de transport et de soumises à un contrôle ment affirmer que ces matières,
la sécurité désirable. sérieux, présentent toute à ce point de vue
Si la sécurité que donne la dynamite possible, il ne paraît pas en être est aussi complète que de même à l'égard de l'emploi. entièrement derniers temps ont Quelques accidents arrivés dans ces cependant, en étudiant inquiété assez vivement le public; opinion que presque, tous la ques.tion, on arrive à cette proviennent de l'ignorance, et que, par suite, ces accidents extrêmement rares quand cette matière, ils deviendront
connue. encore nouvelle, sera mieux provenant directement
Avant d'en venir aux accidents de ceux qui peuvent de l'emploi, nous dirons quelques mots Des avis trèsêtre la conséquence de la nature des gaz. niais, la dynamite; opposés ont été émis à l'origine, pour et question est tranchée la nous croyons qu'aujourd'huipossible. ouvriers se Si des qu'aucune discussion n'est occasionnés par les gaz de la plaignent encore des malaises mal détoné. ont
dynamite, c'est que des cartouches ontles galeries de gaz brûlé au moins en partie, et ont rempli cependant d'accidents nitreux. Nous ne connaissons pas suites graves. Avec la qui aient eu,. par cette cause, des ouvriers asphyxiés, poudre, au contraire, il y a eu des d'étonnant quand on même en plein air ; et cela n'a rien de carbone que dégage sait la proportion énorme d'oxyde avons tenu à faire cette la poudre de mine. Mais si nous ce point, que observation, c'est pour attirer l'attention sur s'appliquer à ce le contrôle de la dynamite doit encore circulation soit suspoint de vue, que la matière mise en complètavec ceptible de donner une détonation franche et les capsules dont dispose l'industrie. l'absorption de gaz méphiLes accidents produits par immédiats, et par suite tiques ne sont en général pas