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ACCIDENTS DE LA DYNAMITE.

frappent peu le public; ils n'en sont pas moins pernicieux pour les ouvriers. On peut être convaincu, par exemple, que la qualité de la matière dont on a fait usage dans lemauvaise tunnel de Notre-Dame-de-la-Garde, dont nous parlions tout à l'heure, n'a pas été sans influence sur l'état sanitaire des ouvriers employés dans ce travail. Nous voyons dans un compte-rendu que 722 ouvriers ont été malades et que 5 sont morts pour avoir respiré des gaz méphitiques. Il est vrai que personne ne connaissant à cette époque la matière dont on se servait, on a attribué ces gaz au voisinage des fabriques, savonneries, qui existaient dans la localité, Sans contester cette assertion, il est beaucoup plus probable que ces gaz étaient dus à la mauvaise qualité de la matière explosive. Si l'on ajoute à ces considérations les dangers imminents qui sont toujours la conséquence d'un raté, on sera convaicu qu'il est d'une grande importance d'assurer les ouvriers contre les inconvénients résultant d'une préparation trop difficilement explosible. Ce serait sans doute se bercer d'un espoir chimérique que de prétendre avoir un jour un explosif qui n'occasionnât jamais d'accidents au moment de l'emploi. Que ce soit par suite d'imprudence ou de négligence, que ce soit par le concours de circonstances qui défient quelquefois toute vigilance, une garantie absolue est impossible. Un ouvrier, enfonçant un baril de poudre de mine, enflamme, en resserrant les cercles de ce baril, une parcelle de phosphore, provenant sans doute d'une allumette chimique demeurée contre les parois des douves. Par un hasard heureux, il n'y eut pas d'explosion; mais si elle avait eu lieu, à quelle cause l'aurait-on attribuée? Ainsi, tout ce qu'on peut demander à un nouvel explosif, c'est que son usage n'entraine pas plus d'inconvénients que ceux qui l'ont précédé et, puisqu'il est admis qu'avec l'ancienne poudre noire une

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proportion d'accidents est inévitable, que cette proportion. matière n'augmente pas cette qu'il est facile de le démontrer pour la Nous croyons cependant de voir émettre dynamite. Il n'est pas rare matières explosibles sont cette opinion, que les nouvelles les anciennes. Cela tient beaucoup plus dangereuses que qui s'établit entre des non-seulement à la confusion entièrement dissemmatières qui sont, à ce point de vue, la dynamite, blables, .comme la nitroglycérine liquide et particulière que prennent mais encore à l'importance toute nouvelles ou produites par des substances les explosions dynamite ou de cotonpeu connues. Une explosion de qu'une explopoudre agit bien autrement sur l'imagination lieu la catastrophe du sion de poudre. A l'époque où eut entraîna au Larmont, une explosion de poudre de guerre de victimes. Mont Valérien la mort d'un même nombre l'explosion quel retentissement a eu On sait cependant question de celle du c'est à peine s'il a été certaine

du Lamont ;

gont-Valérien.

l'ancienne Il n'y a en effet plus rien à apprendre avec la proportion d'accidents poudre, et l'on peut affirmer que

qui se produit aujourd'hui ne se modifiera pas avec le temps. question est de kvec un nouvel explosif, au contraire, la savoir si l'accident dont on vient d'être témoin se renou-

que le vellera d'une manière inquiétante, ou si, n'étant plus dès qu'on résultat de l'ignorance, il ne se reproduira connaîtra mieux les propriétés de ce nouvel explosif. accidents Il n'y a donc qn'une statistique comparée des produits par la poudre et par la dynamite, et un examen qui permettra attentif des causes qui ont amené les derniers, l'usage de de se prononcer sur cette question de savoir si relativela nouvelle substance doit être considéré comme ment dangereux.

Les éléments manquent en général pour faire cette complète étude. Nous ne les avons trouvés d'une manière