Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)
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ACCIDENTS DE LA DYNAMITE.
ACCIDENTS DE LI DYNAMITE.
avec le concours du m. Nobel lui-même pour l'exploitation en Espagne de son privilège, a été introduite en Andalousie. MW-
rellement il y eut fort à lutter au début pour faire accepter cette matière explosible par les ouvriers mineurs, qui n'avaient jamais fait usage jusque là que de la poudre. Outre les préven-
tions justement accréditées contre la nitroglycérine,
liquide
a qu'on savait entrer dans la composition de la dynamite Nobel, il résultait dans les premiers essais des maux de tête violents a qui décourageaient les plus intrépides. Ces douleurs étaient produites par les vapeurs azotées de l'explosion dans les galeries a souterraines insuffisamment ventilées Ce n'est donc qu'a force d'insistance, de temps et d'expériences que peu à peu les préjugés ont été vaincus par la pratique, que les mineurs ont été affranchis de toute défi nue, et qu'ils se sont peu à peu habitués aux vapeurs azotées de la dynamite, de même qu'ils le sont am a fumées sulfureuses des milliers de tonnes de pyrites calcinées à l'air libre sur le carreau des mines, sans le moindre détriment pour leur santé. a Une circonstance importante à noter en faveur de l'innocuité a de la dynamite au point de vue de son transport et manipulalion, c'est qu'il ne s'est pas produit pendant six ans, dans les mille maniements des nombreuses caisses de dynamite reçues a par mer ou par chemin de fer de Galrlacano, le plus minime accident. Or il y a à ajouter. aux diverses manipulations quimplique un semblable transport, déchargement et mise en magasin à Séville, toutes celles afférentes à la réexpédition et dis-
tribution sur mille points divers, tantôt par mer, tantôt par charrettes, et plus souvent à dos de moulut. Pour ceux qui connaissent les hubitudes d'insoueiance et d'imprévision des arreros a.nclaloux, il est vraiment incroyable qu'ils aient pu transporter
a au loin sur leurs bêtes un si grand nombre de caisses sans « éprouver le plus léger contre-temps. Ce fuit seul parle très-haut en faveur de l'innocuité, de la dynamite Nobel de Galdacano, si nous n'avions à. citer un exemple encore plus probant, tel que celui de imelques caisses, n" t, renversées et écrasées sur notre quai par un train lent de wagons vides sans la moindre expiesion. Ces caisses, qu'on déchargeait d'un vapeur, étaient empilées
le long de la voie, à distance convenable pour ne pas être ata teintes, si bien qu'un train avait déjà passé sans les toucher. Mais après survinrent des wagons plus larges d'une autre ligne,
a d'où débordaient des manches de pelles qui, en accrochant a l'angle de la pile, furent cause de l'accident, qui n'eut d'autre
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conséquence que la détérioration de 10 ou 8 caisses et la perte écrasées. de quelques kilogrammes de cartouches desservons depuis G ans, il ne s'est les mines que nous a Dans
accidents regrettables que celui de
« produit non plus d'autres Rio Tinto, le 9 décembre 1875 ; niais ce n'est point à l'ex plosi-
bilité de la dynamite qu'il est dû, mais simplement à la faute l'imprudence de s'approcher d'un a d'un chef ouvrier qui eut duquel se chauffaient ses camarades, portant grand fou autour « sous son bras un coffret plein de cartouches amorcées avec capdans les trous de mine déjà « suies et mèches qu'il allait placer baissant près du feu, quelque On suppose qu'en se « préparés. brasier, ou bien que le feuse com« cartouche sera tombée sur le a muniqua à un bout de mèche pendant. terrible qui tua 18 pera Le fait est qu'il y eut une explosion grièvement 17 ou 18 autres, « sonnes et en blessa plus ou moins chose que la tête de cet infortuné qu'on retrouvât autre « sans lieu sur le carreau de « capatos (contre-maître). Ce malheur eut malgré la sensation profonde qu'il produisit, on « la moine ; mais moins à se servir de dynamite, et il faut dire n'en persista pas annonçant ce funeste a à l'honneur des directeurs qu'en nous nouvelle commande. « accident, ils nous firent une
NOTE B. l'exLa catastrophe do Blonzy a été produite, on le sait, par élecdynamite demeurée sur l'exploseur plosion d'une boîte do trique, placé à peu de distance de l'orifice du puits dans lequel s'effectuait le, fonçage.
imprudence, Il est clair que l'accident a été produit on par une qu'on ne connaîtra autre cause de ce genre ou un oubli, ou toute jamais, puisque l'auteur en a été victime, ou par suite des conqui a fait ditions mômes dans lesquelles se trouvait la dynamite explosion.
identiOr ces conditions peuvent être indéfiniment et presque explosive), de la quantité de matière quement reproduites (sauf certitude sorte qu'il paraît impossible de ne pas arriver à une presque absolue sur cette question. été produite Si, comme quelques-uns l'ont supposé, l'explosion a h cette dispar la commotion ou la transmission des vibrations les conducteurs métalliques, rien
tance, soit par la terre, soit par de plus facile que de le vérifier. TOME XVI, 1879.
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