Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)
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EMPLOI DE L'ÉLECTRICITÉ
POUR LE TIRAGE DES COUPS DE MINES.
employés dans l'armée autrichienne; de Skidmore,
de, Ruhmkorf, de Siemens et Halske. La portée de ces appareils est considérable; un seul fil,: dont la grosseur est presque indifférente, est suffisant, le fil de retour pouvant presque toujours être remplacé par la communication avec le sol : les appareils sont très peuvent être maniés par la personne la moins Portatifset expérimentée ; mais il est indispensable que le fil conducteur soit: parfaitement isolé, et que les amorces soient préparées avec une grande exactitude : ces deux conditions, qui pon..; vaient motiver au début quelque appréhension, ne présentent plus aucune difficulté aujourd'hui que la grande. consommation, soit des fils conducteurs, soit des amorces,'
a créé des industries spéciales dont les produits offrent toutes les garanties désirables de régularité. 3° La troisième catégorie repose comme la précédente sur l'électricité de tension, mais en employant l'électricité
statique produite par le frottement, comme dans la machine électrique ordinaire, et accumulée dans une bouteille de Leyde, dont la décharge fait éclater l'étincelle ; les conditions relatives soit aux conducteurs, soit aux amo:ces, sont identiquement les mêmes que dans les appareils précédents,
et les appareils de ces deux classes, qui
sont
presque les seuls usités aujourd'hui dans l'industrie, peuvent au besoin se suppléer mutuellement ; mais l'Exposition de Vienne a montré des générateurs d'électricité statique dus à.1IM. Ebner, Bornhardt, Abegg et Elsner (*), qui réunissaient au plus haut degré les conditions pratiques désirables, puisqu'ils étaient assez légers, très. simples, trèsfaciles à manier, d'un emploi très sût', d'un prix modique, et qu'ils donnaient des étincelles puissantes dont la Ion(*) On désigne parfois ce groupe de machines électriques sous nom le d'ebnerites, du nom du général d'Ebner, qui depuis 1855 s'est attaché à les perfectionner et à en répandre l'emploi.
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pouvait aller à 5, 6, 8 centimètres et même au
le progrès considérable réalisé, soit dans les appagrande partie à reils, soit dans les amorces, paraît dû en l'adoption de ce procédé d'amorçage par le génie militaire autrichien ; l'industrie minière s'en est emparée avec empressement, et leur emploi ne peut manquer de se propager delà :
rapidement.
Le système Ebner adopté par le génie autrichien, le système Abegg employé en 1868 dans le bassin de Saarbrück où il a été perfectionné, et qui a été introduit depuis avec succès, en 1871, aux charbonnages de Crach et Picquery en Belgique, le système Elsner qui produit des effets
considérables, ne diffèrent que par certains détails de l'appareil Bombarde ; celui-ci paraît être le plus ancien après le système Ebner, puisqu'il datait déjà d'une dizaine
d'années à l'époque de l'Exposition de Vienne ; c'est d'ailleurs le seul usité dans le bassin de Saône-et-Loire, où nous description avons eu l'occasion de le voir fonctionner, et sa rendra superflue celle des systèmes analogues dont nous venons de donner les noms. La machine peut être à un ou deux plateaux, à une ou deux bouteilles de Leyde : celle qui était employée au puits Saint-Amédée de la compagnie de Blanzy, et que nous avons
à deux eu l'occasion d'examiner, est à deux plateaux et
bouteilles; son poids n'est que de 19 kilog. et demi (*) elle est renfermée dans une boîte en bois de forme rectangulaire, de om,58 de haut, de o°',55 sur o",27 de base elle-même divisée en deux com(1)1.1V, fig. 1 h 4), qui est partirnents ; l'un M, N, P, Q, complétemenl fermé, et qui ne s'ouvre que fort rarement, contient les appareils producteurs de l'électricité; l'autre, M, N, R, S, peut s'ouvrir autour de la charnière R en rabattant le couvercle sur le (*) Le poids n'est même que de Io kilog. pour les machines à un seul plateau, très-suffisantes pour les travaux de mine ordinaires.