Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)

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FAITS EN BELGIQUE.

ESSAIS DE POSE DE LA VOIE HILF

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chemins de fer, a

NOTE SUR

LES ESSAIS DE POSE DE LA VOIE IIILF, FAITS EN BELGIQUE, A L'ADMINISTRATION DES CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT;

Par M. A. BERNA R D, ancien élève de l'École des mines, Ingénieur de la voie au chemin de fer du Nord.

Depuis quelques années on a posé en Allemagne des longueurs considérables de voies entièrement métalliques, du système Hilf. Encouragé par cet exemple, et dans le but de venir en aide à l'industrie métallurgique, l'administration des chemins de fer de l'État belge s'est décidée, elle-même, à essayer ce système. :Elle a fait poser, en 1877 et en 1878, 1 20 kilomètres environ de voie Hilf. Les sections choisies pour la pose font partie des lignes de Bruxelles à Tubize, de Hal à Ath, de Bruxelles à Luttre, de Braine à Quiévrain, de Charleroi à Namur, de Bruxelles à Arlon, de Tirlemont à Ans, d'Angleur à Marloie.

La pose a été faite dans les conditions suivantes : Les longrines qui portent les rails, et les rails eux-mêmes, ont une longueur de 9 mètres. Dans la voie ordinaire Hilf, et suivant les indications de l'inventeur même, on emploie des rails d'acier de 25 kilogrammes au mètre courant; l'État a cru nécessaire d'élever ce poids à 29 kilogrammes. Les rails sont attachés sur les longrines au moyen de crapauds et de boulons, dont la tête est en bas et l'écrou à la partie supérieure. Aux joints, les longrines reposent sur une

traverse infléchie suivant sa longueur, de façon à donner l'inclinaison de h. Les deux rails, au milieu de leur longueur, sont entretoisés par un fer rond qui les traverse. On trouvera ci-joint une planche indiquant les détails de la pose.

M. Couche, dans son ouvrage sur les Mais, à cette épodéjà décrit ce système de voie en 1868. de que, l'inventeur fixait le rail sur les longrines au moyen aux joints, et les deux rivets; il n'y avait pas de traverse d'angle., boulonnés entretoisées par des fers files étaient suivant M. Couche, pour mainsur les longrines, trop bas, C'est sans doute cette défectuosité qui tenir l'inclinaison.

ensuite admettre la traverse aux joints. l'inventeur, l'emLa pose de la voie Hilf exige, suivant couche ploi d'un ballast spécial, compose d'une première très-perinférieure de pierres cassées, formant un fond destinée, à méable, et d'une couche supérieure en gravier, a lui donner recevoir la longrine, à en prendre la forme et stabilité, après le tassement. un point d'appui d'une grande la forme indiEn Belgique, on a donné au nouveau ballast a fait

ci-jointe (fig. 1 7) . On quée par le profil tracé, sur la planche inférieure, des pierres a toujobrs employé, pour la couche snpérieure, on cassées à l'anneau de o,o6. Pour la couche qui s'est trouvé a employé, sur certains points, du gravier résultat comme as-

trop terreux, et n'a pas donné un bon séchement. On emploie maintenant exclusivement, pour à l'anneau de o,o5. cette dernière couche, la pierre cassée montes, doiSuivant M. Hilf, la longrine et son rail, tout une grue au vent être apportés sur un wagon supportant

place. On essaya

moyen de laquelle on fait la mise en la grue de d'abord ce !système, en modifiant légèrement faire siml'abandonna bientôt, pour l'inventeur ; mais on de pose plement la pose à bras d'homme. Deux systèmes d'un seul coup la ont été employés : dans l'un, on enlevait mettait en place le voie actuelle ancienne et le ballast, on système, ballast nouveau, puis la nouvelle voie; dans l'autre ballast sous la voie on commençait par remplacer l'ancien dernière, et ancienne, et, le travail fait, on enlevait cette

dernier procédé paraît on lui substituait la voie nu Ce résultats quo le in calier; le travail avoir donné de meilleurs