Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)

DANS LES MACHINES D'EXTRACTION.

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EMPLOI DE LA DÉTENTE

Les différences entre les chiffres calculés et les chiffres observés sont très-faibles. Les nombres donnés par la formule (15) sont presque identiques avec ceux que fournit l'observation. Ceux que donne la formule (16) s'écartent peu des précédents, surtout pour le poids de vapeur sen-

sible, et, comme cette formule est d'un calcul bien plus aisé, c'est celle que l'on peut adopter pour déterminer, a priori, la quantité de vapeur consommée par une machine d'extraction marchant sans détente.

CHAPITRE III. DISTRIBUTION AVEC DÉTENTE FIXE.

On vient de voir que le travail brut de i kilog. S 15. de vapeur dans une machine sans détente est seulement de

6.206 kilogrammètres. La cause principale de ce faible rendement doit être cherchée dans l'énorme contre-pression

qui se développe derrière le piston pendant l'échappement.

Pour obvier à ce grave défaut, la distribution par coutisse offre une ressource très-simple, qui est utilisée sur les locomotives, dont le mécanisme et les conditions de fonctionnement présentent avec ceux des machines d'extraction à deux cylindres conjugués les plus grandes analogies. Il consiste, comme chacun sait, à donner au tiroir un certain

recouvrement et à caler les excentriques avec un angle d'avance en rapport avec ce recouvrement. On obtient alors

une distribution dans laquelle la vapeur n'est admise que pendant une fraction de la course, et se détend ensuite. L'échappement s'ouvre un peu avant la fin de la course, de manière que la pression de la vapeur dans le cylindre est déjà nutablement réduite au moment où le piston revient en arrière et où commence la période d'échappement. Celle-ci

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rétrograde du piston, se termine avant la fin de la course

et la vapeur se comprime dans L'espace nuisible jusqu'à la pression une pression qui se rapproche plus ou moins de l'admission s'ouvre un peu avant la fin d'admission. Enfin de la course rétrograde du piston : c'est ce que l'on nomme l'avance à l'admission. Par l'action combinée de la détente et de l'avance à l'échappement, la contre-pression est réduite dans une forte proportion. Pendant la période de compression, l'espace nuisible se remplit de vapeur à une pression supérieure à celle de la pression d'échappement, ce qui diminue d'autant le poids de vapeur à fournir par la chaudière; enfin, grâce à l'avance à l'admission, la vapeur possède dès le début de la course la pression qu'elle doit avoir pendant toute la durée de l'admission. Avec les mêmes éléments mécaniques, disposés seulement d'une façon différente, on augmente dans une grande proportion la force disponible des machines, tout en diminuant notablement la consommation de vapeur. On peut calculer comme suit le travail effectué, et le poids de vapeur consommé par coup de piston. Quand un mélange de vapeur et d'eau se dilate dans un milieu imperméable à la chaleur, suivant une courbe adiabatique, c'est-à-dire sans addition ni soustraction de chaleur, la pression et le volume sont liés par une relation de la forme PV'e = P'V'Y.

dans laquelle la valeur de l'exposant -y ne dépend que des proportions relatives de l'eau et de la vapenr, et est généralement supérieure à l'unité. Mais, dans un cylindre de machine à vapeur dont les parois sont conductrices de la chaleur, le phénomène est beaucoup plus complexe. Une partie de la vapeur d'admission se refroidit et se condense au contact des parois refroi-