Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)

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SOURCES MINÉRALES DE VICHY

lors des travaux qu'il a exécutés â diverses époques sur les plus importantes. Les principales sources naturelles de Vichy paraissent avoir existé de toute antiquité. Des thermes y avaient déjà été construits à l'époque gallo-romaine : on a retrouvé au Puits-Carré des substructions, à la source Lucas une piscine, entre le Puits-Carré et l'Allier des traces d'un aqueduc datant de cette époque. D'après l'opinion la plus répandue parmi les archéologues, Vichy serait l' Aval? calidce des itinéraires. La voie romaine de Clermont à Lyon franchissait l'Allier en ce

point. On a trouvé à Vichy, depuis quarante ans, des ruines, des statuettes, des monnaies, etc., qui ont mis absolument hors de doute l'existence en cet endroit, avant le ve siècle, d'une ville gallo-romaine de quelque importance (*)

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Au moyen âge, Vichy, qui prit alors son nom actuel (Triciacum), partagea la proscription à laquelle furent condamnés tous les établissements thermaux. Nicolaï, en i 567, dans sa Description du Bourbonnais (**) ,

ne mentionne spécialement que deux sources, qui paraissent être le Grande-Grille et le Puits-Carré « Au dehors (de la ville de Vichy), environ trois gects d'arc vers le septentrion est la grand'Église parrochialle, appelée le Moustier, qui est beau et ancien temple, lequel autresfois a esté monastaire, comme ainsi qu'elle se veoid par les vieilles ruines ; et en la dicte paroisse sont les baings chaulx, qui procèdent de plusieurs sources chaudes, tant (") A. Chazaud : Étude sur la chronologie des sires de Bourbon (Moulins, 1863, p. 119). Méplain et de l'Estoille : Rapport sur la topographie du département de l'Allier pendant les quatre premiers siècles (Bull. de la Soc. d'én2ul. de l'Allier, 286h. t. VII, p. 79). Bertrand : Exploration archéologique de la rive droite de l'Allier (même Bulletin, 186h, t. IX, p. 348).

(e) Ce manuscrit nous a été obligeamment communiqué par M.

Chazaud, archiviste du département de l'Allier.

ET DES ENVIRONS.

Soi

audict lieu que ès environs et dans la ville, comme à part cy après je traicterai d'iceulx... « En la ville et faubourgs, comme j'ay dessus dict, se treuvent plusieurs sources et fontaines chaudes, et entre autres près le Moustier, prieuré anexe à l'abaie de SainctAlire de Clermont et Esglise parrochialle dudict Vichy, y a deux baings chaulx, provenant des dictes sources, dont le principal est un puict incessamment bouillonnant, faict en

forme ovalle, de la profondeur de quatre pieds de roy, cinq et demi de long et quatre et demy de large. Et l'eau qui sort duclict bouillon n'est pas aussi chaude que celle de Bourbon ('r), s'escoulle au-dessoubz, dans autre grand baing de forme quasy triangulaire, lequel à Fun des boutz a pareillement un bouillon chaud sortant d'un puict caché dedans la ditte cave de profondeur merveilleuse, et de là se va esco aller l'eau du cousté allant vers l'Esglise ; et aux dicts haings vont se baigner plusieurs personnes infirmes tant de

gouttes froides que de diverses autres maladies. n Le plus ancien ouvrage où nous trouvions des renseignements un peu précis sur les sources de Vichy est celui de Jean Banc (") , publié en i 6o6. Il ne mentionne que le PuitsCarré, la Grande-Grille, les sources de l'Hôpital et des Cé. lestins. « Je n'ai jamais vu, dit-il en parlant du Puits-Carré, une si opulente source d'un seul bouillon que celle-là. Elle

peut fournir elle seule autant d'eau que pourraient plusieurs autres de celles des deux Bourbons ("1. Elle ne ressort que d'un puits fait en ovale, qui a de longueur 6 pieds, de largeur 5 et de profondeur 4. Bâti de bonne pierre de taille, le fond est pavé d'une seule pierre toute percée pour l'usage de la décharge de l'eau, le tout bien joint avec bon et fort ciment. (*) Bourbon-l'Archambault. (**) La mémoire renouvelée des merveilles des eaux naturelles,

par Jean Banc, docteur en médecine à Moulins-en-Bourbonnais. ('"*) Bourbon-Lancy et Bourbon-l'Archambault.