Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)
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SOURCES MINÉRALES DE VICHY
forme pour renfermer dans la même enceinte plusieurs jets d'eau minérale tiède ou froide qui avaient crevé à la su-
perficie de la terre, tout près de cette fontaine, et qui
n'existaient pas lors du-séjour de M. de Lassonne à Vichy, en 1755. C'est à cette cause qu'on doit rapporter la diminution de 70,5 de chaleur qu'on observe aujourd'hui (*). Entre la Fontaine-Chomel et la Fontaine-des-Laveuses, on voit un bouillon considérable d'eau minérale froide, qui jaillit depuis quelque temps à la superficie de la terre, tout près
de cette dernière fontaine. Ce bouillon d'eau froide n'est pas à plus de 3 pieds de la Fontaine-des-Laveuses. Celle-ci a été abandonnée ; elle sert à récurer les ustensiles de cuisine.
« L'eau du Petit-Boulet (**) sort du fond du bassin dans lequel elle est renfermée par un bouillon assez considérable; elle est moins chaude (220,5 B.) que celle de toutes les sources précédentes. Cette fontaine est renfermée, ainsi que les au-
tres, dans un réservoir carré de pierre. « Le Gros-Boulet (***) a la même température que la Petite-Grille (52°,5R.). A côté de l'un des angles externes du bassin du Gros-Boulet, on voit jaillir à la superficie de la terre un bouillon d'eau qui a la même température que.
l'eau du Gros-Boulet, » Desbrest ne donne aucun détail sur la source des Célestins; il n'en fait connaître que la température (i 7°,75 R.).
« Les eaux minérales d'Hauterive, dit-il encore, sont
froides. Elles sortent de deux sources qui sont à 5 ou 6 pieds de distance l'une de l'autre; elles sont contenues dans deux réservoirs circulaires, qui ont chacun environ
2 pieds de diamètre et dont les embouchures sont à Heur de terre. L'eau de la source dont on fait le plus d'usage a (') De Lassonne avait trouvé 1100 Réaumuret Desbrest ne trouvait plus que 520,5 pour la température de la Petite-Grille.
() Source des Acacias. (*) Source de l'Hôpital.
ET DES ENVIRONS.
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un bouillonnement plus sensible que celle de l'autre fontaine, qui est moins limpide qu'elle. » Les travaux entrepris à. la suite du voyage que Mesdames de France firent à Vichy, en 1785, eurent pour effet de supprimer la Fontaine-des-Laveuses, qui fut sans doute alors réunie au Grand-Puits-Carré. En 1820, Berthier et Puvis (*) ont compté sept sources minérales, savoir : le Puits-Carré, la Grande-Grille, le PuitsChomel, la source Lucas, celle des Acacias, l'Hôpital et les Célestins. Boulanger
mentionne en 1844 une huitième source, la source Sornin, « qui existait autrefois dans une maison de ce nom et qui a été retrouvée en 1836 devant l'hôtel
- elle n'est, en ce moment, ajoute-t-il, auculiement utilisée. » Cette source, renfermée dans un puits,
se tenait à un niveau situé de orn,4o à o"',5o en contre-bas du trop-plein. Elle était située près de l'angle Sud-Est de l'établissement thermal. Elle a disparu. Ce n'était, suivant M. François, qu'une dérivation du Puits-Carré. En 1844, les sources Lucas et des Acacias ont été réunies en une seule. A la suite des travaux de 1853-54, la source du PuitsChomel a été supprimée et absorbée dans le Puits-Carré. Comme on le verra plus loin, les Célestins constituent aujourd'hui un groupe de cinq sources, dont une est abandonnée et innommée. Il existe à Saint-Yorre plusieurs sources naturelles, dont une a été captée. Celle, de Brugheas est absolument négligée.
Aux sources naturelles ou quasi-naturelles que nous ve(*) Notice sur les eaux minérales et thermales de Vichy, par MM. Berthier et Puvis, ingénieurs au corps royal des mines (Annales des 771M1CS, '820, i" série, t. V, p. Lioi).
(**) Statistique géologique et minéralogique du départentent de l'Allier, Moulins, L8LiLt.