Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)
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SOURCES MINÉRALES DE 'VICHY
ET DES ENVIRONS.
employées en boisson par quelques habitants de la localité et appliquées à la fabrication du bicarbonate de soude.
Le puits foré d'Hauterive, situé à 4.800 mètres au Sud des Célestins, fut exécuté par M. Brosson à la fin de 1842,
En ,842, M. Brosson fit quelques travaux, tant pour rechercher l'une de ces deux sources, qui avait disparu et qui s'était dérobée, supposait-il, sous les sables alluviens de l'Allier, que pour les garantir toutes deux contre les inondations de la rivière, qui les submergeait parfois. Une excavation de 15 mètres de. diamètre fut creusée autour de ces deux sources. Après avoir traversé, sur une épaisseur de °',5o à 2 mètres, les alluvions sableuses de l'Allier, on trouva une masse d'argile blanche délayée par l'eau minérale et de tous les points de laquelle se dégageaient des bulles de gaz ; un grand nombre de sondages effectués dans cette masse boueuse montrèrent qu'elle remplissait une sorte d'entonnoir (*) creusé dans les marnes argileuses lacustres, et qui se prolongeait en profondeur par un conduit vertical d'environ 1m,5o de diamètre, par où arrivait vraisemblablement l'eau minérale. Ce conduit fut sondé jusqu'à la profondeur de 55 mètres. On fonda sur les marnes, 8 mètres de profondeur, un massif de béton, dans lequel furent ménagés des tuyaux d'ascension pour l'eau minérale. Quelque temps après, ces travaux furent abandonnés parce que l'eau minérale persistait à être chargée d'une grande quantité de boue argileuse blanche. En 1844, d'après Boulanger (**). on connaissait encore deux autres sources naturelles ; l'une d'elles, située un peu au Sud des précédentes et renfermée dans un puits muraille, contenait par litre 2g,8o6 de sels; l'autre, qui sourdait plus à l'Est, près des bords de l'Allier, et que l'on peut voir encore aujourd'hui, au point A (Pl. IX, fig. I),
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De 1843 à 1845, son débit journalier était de 86w3,400 d'eau à la température de 14°,5. Comme l'eau entraînait encore un peu d'argile en suspension, on en diminua la force de jaillissement en lui faisant parcourir, au sortir du tuyau ascensionnel, une traînasse sinueuse, de 15 mètres de longueur, aboutissant à l'atelier d'embouteillage : le débit fut ainsi réduit à 52 mètres cubes. En septembre 1854, toujours pour remédier à un léger défaut de limpidité de l'eau minérale, M. François fit adapter sur l'orifice du tuyau ascensionnel une boîte de captage,
munie d'un robinet régulateur permettant de modérer le jaillissement. Avant la pose de cette boîte, la source, jaugée au niveau
du sol, à l'orifice du tube d'ascension, a donné 72',46 par minute, soit I o4-',54o par 24 heures. Le 19 mars 1856, dans son état d'emploi et comprimée, elle a donné, à 1 mètre environ au-dessus du sol, 4o1,55 par minute, soit 58rn',37o
par 24 heures. Le 2 mars 1874, M. l'Ingénieur en chef de Gouvenain a trouvé, aux robinets d'embouteillage, un débit de 321,6 par minute, soit de 47 mètres cubes par 24 heures. A partir du ier avril 1875, il se manifesta dans le jaillissement de la source, à des intervalles irréguliers, des arrêts dont la durée atteignait 15 à 20 heures. Attribuant
cet état de choses à la détérioration du tubage du puits, on résolut de le renouveler. Ce travail fut exécuté en 1876.
en contenait 4g, 2 15.
Le tube ayant été arraché, on reconnut qu'en effet il avait été entièrement rongé à partir de la profondeur de 12 mètres, à laquelle s'arrêtait la chemise de ciment qui
() Cette argile blanche a été vraisemblablement déposée par la source elle-même à une époque ancienne. () Statistique géologique et minéralogique de l'Allier, p. Lio5.
l'enveloppait : il n'en restait que quelques lambeaux appatenant au voisinage de la ligne de rivure, où les tôles étaient doubles, ou bien aux frettes d'assemblage. TOME XV[, 1879.
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