Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)
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SOURCES MINÉRALES DE VICHY
ET DES ENVIRONS.
chute de pression se transmettant dans l'étendue de la nappe jusqu'à une certaine distance du puits, le gaz se
et à l'Ouest de la route de Nîmes, on a connu de tout temps
dégage abondamment de sa dissolution, reprend la place de l'eau dans les cloches souterraines, ainsi que dans les interstices 'de cette espèce d'éponge qui constitue le lit de la nappe d'eau minérale, et tout se retrouve dans le même état qu'avant l'interruption du jaillissement de la source. « Le volume des vides souterrains produits par l'action érosive de l'eau minérale en mouvement va toujours en augmentant ; c'est pourquoi les interruptions de la source deviennent de plus en plus fréquentes et prolongées. On doit admettre qu'après les travaux exécutés en 1.876, le nouveau tubage ayant un plus grand diamètre 'que l'ancien, le débit de la source, un peu plus abondant qu'auparavant, était très voisin de la limite qu'il pouvait atteindre tout en restant continu. Quelques mois après, les vides s'étant agrandis, cette limite a été atteinte. Si l'on augmentait, si peu que ce soit, la section des .orifices d'écoulement, on verrait certainement la source devenir régulièrement intermittente. » Pour empêcher la source de subir de nouveaux arrêts, nous avons conseillé de fermer totalement ou partiellement l'un des deux orifices de jaillissement. On a fermé entièrement l'un des deux robinets ; depuis lors aucune interruption n'a été observée. Le sol d'où jaillit la source d'Hauterive est à l'altitude 6i",46; 1"oritice d'écoulement est de 0'11,85 en contre-
de petites sources d'eau minérale gazeuse, qui sourdent en bouillonnant dans un terrain bas, marécageux, situé presque au niveau de la rivière. Le champ des Boulets, où elles sont situées, en a tiré son nom. Aux époques de sécheresse, les petites mares alimentées par ces sources semblent tarir, mais il suffit d'enlever la croûte boueuse superficielle pour retrouver l'eau minérale à une faible profondeur. En 1855, on observait deux sources, aux points A et M (Pl. X, fig. 8), la première dite source du bas et la deuxième source du haut. C'est à ces deux sources qu'a
été puisée, en novembre 1853, l'eau sur laquelle .ont
haut. Le sol n'est qu'à en.20 au-dessus de l'étiage de
été faites les analyses contenues dans le rapport de M. O. Henry, rapport adopté par l'Académie de médecine clans sa séance du 24 avril 1855, et à la suite duquel fut accordée l'autorisation d'exploiter les sources de Saint-Yorre. Dans ce document, M. O. Henry annonçait que les deux sources débitaient ensemble au moins io mètres cubes par jour. A la fin de 1853, MM. Badoche dégagèrent la source du bas A, en faisant une fouille autour des griffons. L'eau qui affluait dans cette fouille était minérale et l'on y distinguait sept ou huit jets de gaz. Mais, à défaut de pompes, on tenta vainement de faire baisser le niveau pour procéder au captage. MM. Badoche firent alors autour de la source du haut M une fouille de 4 mètres de profondeur environ, au fond de laquelle fut renversé un tonneau surmonté d'un tube en
l'Allier ; lors de la crue de septembre 1875, il a été sub-
tôle ; du. béton fut battu autour du tonneau et un petit
mergé sous 5°',3o d'eau.
bassin garni de terre glaise fut ménagé autour de l'orifice du tube. En septembre 1857, M. Nicolas Larbaud, pharmacien à
Sources de Saint-Yorre.
'Sur la rive ,droite de l'Allier, à .e".,5 au Sud de Vichy, à 2 oo mètres environ au Nord du village de Saint-Yorre, près
Vichy, devenu fermier de ces sources, entreprit des travaux plus importants. Sur la source du haut, une large fouille, dont les parois