Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)
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SOURCES MINÉRALES DE VICHY
ET DES ENVIRONS.
on a trouvé un griffon d'eau minérale sortant d'une fissure du banc calcaire. Ce griffon a été recouvert d'une cloche en fer surmontée d'un tube vertical, qui débouche au centre d'une vasque, à om,8o au-dessus du sol. Un ajutage placé sur ce tube, à om,70 au-dessous du sol, permet, en outre, à l'eau minérale de se déverser dans deux conduites cylin-
driques en pierre de Volvic, qui l'amènent aux robinets d'embouteillage. Cette source est intermittente; elle jaillit en moyenne trois fois par heure pendant 5 à 4 minutes chaque fois. La source E se présente dans les mêmes conditions qu'autrefois. Le 25 février 1878, d'après nos observations, la température de chacune de ces sources était de 14°,5 C.
Au moment où nous sommes arrivé sur les lieux, la source E jaillissait dans la vasque, à l'extrémité de son tuyau ascensionnel, située à om,7o au-dessus du sol et noyée sous une hauteur d'eau de om,15. Pour pouvoir faire le jaugeage, nous avons ouvert le robinet qui sert à l'embouteillage et qui s'embranche sur le tube d'ascension à om,5o au-dessus du sol ; ce robinet ne coulant pas à gueule-bée, la niveau de l'eau dans le tube s'est donc abaissé de om,35. Un premier jaugeage, effectué presque immédiatennnent, a donné iffl.,88 par minute ; mais moins d'un quart d'heure après, le débit s'est élevé à 11".,95 par minute et s'est maintenu ensuite à ce chiffre pendaint toute la durée des observations ; c'est donc 2"3,8o8 que la source débite en '24 heures dans ces conditions. Lors de ces obser-
vations, la pression barométrique était de 746 millimètres. Quant à la source D, nous l'avons vue jaillir minutes
minutes
une première fois pendant. . 3 une deuxième fois une troisième fois une quatrième fois
id. id. id.
puis s'arrêter pendant. Id.
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17 V, itt /,
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La durée totale de la période varie donc de 16 à 2 1 minutes et la durée du jaillissement de 2m 1/2 à 5m 1/4. Le jet de la source atteint assez rapidement 2 mètres
c'est une gerbe écumeuse d'où se détachent des gouttelettes qui sont projetées jusqu'à 3 ou 4 mètres de hauteur ;
le jet augmente un peu jusqu'à la fin de la première minute ; au bout de la deuxième minute, ou même plus tôt, il commence à diminuer notablement ; bientôt la source ne jaillit plus que par saccades, à une faible hauteur. Il n'est pas possible de mesurer la profondeur à laquelle le niveau
de l'eau, à la fin du jaillissement, retombe dans le tube, parce que est coudé au niveau du sol. Ajoutons que le sol d'où jaillissent les deux sources D et
E est à l'altitude 261m,8o, soit à 5m,1 o au-dessus de l'étiage de l'Allier ; lors de la crue de septembre 1875, il a été submergé sous 2",8o d'eau (*). Source naturelle de Brugheas.
Avant de clore la liste des sources minérales du bassin de Vichy, il ne nous reste à mentionner que la source naturelle de Brugheas, située dans un petit vallon, à 100 mètres
environ à l'Est du point où le chemin de Brugheas à Vichy franchit le Sermon (ruisseau), soit à 5',5 au SudOuest de cette dernière localité. D'après M. Bouquet, qui l'a analysée en 1854, un litre d'eau de cette source ne donne que i, i o4 de résidu fixe, consistant surtout en carbonate de soude. Elle n'est pas utilisée. Non loin du point où elle sourd, on voit affleurer, sous les terrains de (*) En 1865, M. Larbaud a fait exécuter dans la partie haute de sa, propriété, au point S, qui est à 8 mètres en contre-haut du sol d'où jaillissent les sources D et E, un sondage qui a été poussé jusqu'à la profondeur de 115 mètres, mais qui, probablement à, cause de la trop grande altitude de son orifice, n'a donné lieu à aucune source jaillissante.