Annales des Mines (1879, série 7, volume 16)
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ET DES ENVIRONS.
SOURCES MINÉRALES DE VICHY
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Mentionnons enfin les nombreux joints verticaux dirigés
aurait encore été injecté, sans toutefois arriver jusqu'à la
de l'Ouest à l'Est, que l'on voit dans les carrières de porphyre des Grivats, et qui sont tapissés d'oxyde de fer, ou renferment parfois de minces veines de pyrite et de bary-
surface, dans la cassure d'où sort la source Lucas. « En mai 1844, lit-on dans son rapport du 16 avril i856, lors de l'approfondissement de l'ancien Puits-Lucas, on mit à découvert dans les marnes concrétionnées, à la profondeur de 7',20, une portion de la cheminée de la source, portion assez large et formant une sorte de poche, qui renfermait des sables et
tine. Interprétant ces observations, voici comment nous concevons l'origine des eaux thermales de Vichy. A l'époque du soulèvement des Pyrénées, après le dépôt
du terrain nummulitique, des cassures orientées E. 7° S.,
parallèlement à la direction de ce soulèvement, se sont produites dans l'écorce terrestre et ont livré passage aux eaux minérales qui ont apporté au jour la plupart des éléments des dépôts lacustres des vallées de l'Allier et de la Loire. Ces phénomènes geysériens se sont produits spécialement dans le voisinage de Vichy, du Vernet, de Cusset,
des galets arrondis de basalte, de quartz et de feldspath. Les débris de quartz et de feldspath étaient entièrement semblables à ceux que l'on trouve dans les conglomérats (arkoses) situés à la base du terrain lacustre. La source, qui avait au fond du puits une force de jaillissement très sensible, nous en apportait sans cesse. Deux faits importants résultent de là : d'une part, les conglomérats (arkoses) existent au sous-sol de Vichy (*) ; d'autre part, les
d'Hauterive, et s'y sont prolongés jusqu'à nos jours avec une intensité décroissante et des variations dans la nature des dépôts. Parmi les cassures qui en étaient le siège, les
débris de basalte, oui font entièrement défaut dans ces con-
unes, comme celle qui passe près du moulin des Couteliers,
sans affleurer au jour. »
glomérats et dans les sables de la formation lacustre, ne peuvent provenir que de dykes existant en profondeur,
ont été en grande partie recouvertes et masquées par les
Mentionnons encore une coïncidence très curieuse, qui
sédiments et ne se manifestent plus aujourd'hui par aucune émanation extérieure, mais elles continuent vraisembla-
confirmerait que les mêmes cassures, orientées E. 17° S., ont
blement à alimenter les nappes souterraines d'eau minéraie; les autres, comme celles des Célestins, de l'Hôpital et du Puits-Carré, sont restées en communication avec l'atmosphère et ont conservé une partie de leur activité geysérienne, grâce aux secousses qui ont continué à agiter de temps en temps l'écorce terrestre et qui ont déterminé, dans les assises lacustres, des fentes, naturellement situées dans le prolongement des anciennes cassurea. Lors de l'apparition des basaltes, vers la lin de l'époque miocène, celle de ces cassures qui paraît avoirjoué autrefois le rôle le plus important, celle des Célestins et de Beaudechet, s'est ouverte en grand au Mont-Peyroux pour livrer passage à la roche éruptive. D'après M. François, du basalte
livré passage au basalte à la fin de l'époque miocène et livrent encore aujourd'hui passage aux sources minérales les sources thermales des environs de Roanne, nous l'avons dit en commençant, sont comme le pendant de celles de Vichy ; or celle de Saint-Alban, comme celles des Célestins,
se trouve exactement sur la ligne E. 17° S. qui passe par le gisement de basalte du Mont-Peyroux ; les deux droites (*) On pourrait supposer aussi qu'aujourd'hui, comme à l'époque où se formaient les arkoses, les grains de quartz et de feldspath apportés par la source sont arrachés au porphyre sous-jacent, kaclinisé au voisin go des fentes où circule l'eau minérale. Ce fait a été observé d'une façon très nette à la source de Bourbon-l'Archam hault, qui sort directement du gneiss, sui vant un filon quartzo-
bary tiq ne N.-0.S.-E. en corrélation avec les arkoses triasiques du voisinage.