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SOURCES MINÉRALES DE VICHY

ET DES ENVIRONS.

qui joignent respectivement les affleurements basaltiques de Saulzat et de Montaiguet aux sources de Renaison et de Sail-lès-Chateaumorand ont absolument la même direction. Les sources que nous avons spécialement décrites plus

Eu égard à la richesse des eaux de Saint-Yorre et d' Hauterive en éléments minéraux et en acide carbonique, richesse égale ou supérieure à celle des sources de Vichy mêmes, il est impossible de concevoir qu'elles proviennent des centres d'émission désignés plus haut. La cassure des Célestins, en

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haut proviennent toutes, suivant nous, à l'exception de celles d'Hauterive, de Saint-Yorre et de Brugheas, soit des quatre grandes cassures parallèles que nous avons mentionnées, soit des nappes souterraines sensiblement horizontales qu'elles alimentent. Les sources naturelles se trouvent, d'ailleurs, aux points les plus bas des affleurements de ces cassures, c'est-à-dire près de leur intersection avec le thalweg de la vallée de l'Allier. A. la cassure des Célestins se rattachent les sources naturelles du même nom et au moins deux nappes, qui alimentent, l'une les puits forés Lardy et des Longues-Vignes,

l'autre celui de Vesse (d'après la plongée des couches lacustres, qui est de quelques degrés vers l'O.-N.-O. , il est probable que celle-ci est le prolongement de l'une des deux nappes rencontrées par le puits des Longues-Vignes à 5om,3o et à 65m,70 de profondeur).

A celle de l'Hôpital appartiennent la grande source de ce nom et les petites sources parasites qui l'avoisinent. Celle sur laquelle sont situés le Puits-Carré, la GrandeGrille, la source Prunelle et la source Lucas entretient, en outre, la nappe d'où jaillit la source forée du Parc.

Enfin les sources de Cusset, à l'exception de celle du cours Lafayette, et la source de Mesdames puisent à une même nappe horizontale alimentée par la cassure du moulin des Couteliers. Quant à la source Lafayette, elle provient de deux nappes moins importantes et moins profondes, mais qui ont la même origine. A Saint-Yorre, il existe au moins trois nappes, minéra-

lisées à des degrés divers et qui sont respectivement à 5o, à 19 mètres et à 35 mètres de profondeur. A Hauterive, il n'y a qu'une seule nappe, à la profondeur de 25-27 mètres.

effet, la plus méridionale des quatre, est à 3.600 mètres au moins de chacune de ces deux localités. Sur un aussi long parcours, l'eau minérale perdrait nécessairement une grande partie de son gaz, qui s'échapperait à travers les fissures et les pores du terrain ; de plus, se mélangeant aux eaux douces qui elles-mêmes affluent assez abondamment dans les couches sableuses, soit à travers les assises superposées, qui ne sauraient être absolument imperméables,

soit par les affleurements, elle subirait un appauvrisse nient considérable dans sa minéralisation. Nous sommes donc obligé d'admettre l'existence d'une ou plusieurs fissures, probablement parallèles aux précédentes, et traversant la vallée de l'Allier, non loin d'Hauterive et de SaintVoue. Nous pouvons presque affirmer que l'une de ces cassures passe tout près des sources naturelles d'Hauterive ;

car du moment qu'il n'existe dans cette localité qu'une seule nappe d'eau minérale, située à 26 mètres de profondeur, sous des couches d'argile et de marne, le gaz et l'eau de cette nappe ne peuvent arriver spontanément à la surface que grâce à une dislocation de ces assises imperméables. Cet

accident paraît être une faille, dont la lèvre Sud aurait été relevée et qui, sur la rive droite de l'Allier, marquerait l'entrée du profond ravin des Faits : dès que l'on a traversé ce ravin en venant de Vichy par la route nationale, on voit apparaître le terrain de transition, qui, un peu plus loin, disparaît de nouveau sous les dépôts lacustres. La source naturelle de Brugheas, qui semble jaillir, à travers les marnes, d'une nappe située à une assez grande profondeur, correspond peut-être à un accident de même nature, situé un peu au Sud du précédent. L'existence d'un faisceau de cassures