Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
LITHOLOGIE.
san de l'existence du feldspath triclinique ou anorthose, à l'état d'espèce unique, constitué par un mélange en proportions quelconques d'albite 1:3:12 et d'anorthite Chacun des deux grands groupes de roches anciennes et mo-
Il pense aussi qu'il n'existe pas de changements marqués dans la constitution des produits rejetés du sein de la terre vers le commencement de la période tertiaire; en conséquence, il ne divise pas, dans les roches éruptives, celles qui sont anciennes et celles qui sont récentes. Leur composition chimique est la même et leurs principaux minéraux constituants sont aussi les mêmes; leurs dif-
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dernes comprend les divisions suivantes R. à feldspath monoclinique.
R. b feldspath triclinique.
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contenant orthose. orthose et néphéline. contenant anorthose et mica. anorthose et hornblende, anorthose et augite. anorthose et diallage. anorthose et néphéline ou amphigène.
R. à néphéline R. à amphigène contenant péridot et augite. péridot et diallage. R. à péridot ou péridotites. péridot et enstatite. péridot, diallage et enstatite.
D'un autre côté, dans un important travail sur les roches, M. J.-D. Dan a discute la valeur relative des caractères auxquels on a recours pour établir leur classification ; et les conclusions auxquelles il arrive diffèrent beaucoup des précédentes. L'étude de la géologie, dit M. Dan a, impose l'obligation de diviser les roches en espèces; mais ces espèces doivent surtout être basées sur la différence qu'elles présentent dans leur constitution chimique et minéralogique. Lorsque cette différence existe, la géologie exige que les roches soient considérées comme des espèces spéciales et qu'elles reçoivent par suite des noms distincts. Lorsqu'au contraire cela n'a pas lieu, les roches sont de simples variétés. Cependant, lorsque des roches de même composition chimique
et minéralogique, comme le trachyte et le felsite, conservent des caractères persistants sur de grandes étendues, des noms distincts doivent encore leur être attribués par le géologue. D'après les considérations qui précèdent, des différences dans la texture ne pourront servir de base aux espèces; toutefois, elles seront utilisées pour établir des variétés. La texture peut d'ailleurs être grossière, ou fine, ou aphanitique; porphyrique ou non porphyrique; pierreuse, ou bien, au contraire, montrant des portions
non individualisées au milieu de grains pierreux; elle présente aussi des inclusions microscopiques. En somme, M. D an a n'accorde pas plus d'importance à la texture, lorsqu'elle est porphyrique, que lorsqu'elle est grossière ou finement grenue.
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férences portent seulement sur la texture et sur des points de faible importance ; elles ne peuvent servir qu'à établir des varié-
tés, et elles tiennent surtout à la prédominance des éruptions subaériennes pendant la dernière période géologique. Observant que le mot plagioclase ou anorthose comprend des minéraux de composition très différente, et non seulement des feldspaths à base de soude, mais aussi des feldspaths à base de potasse, comme le microcline, M. Dan a pense que, pour tous ces
minéraux, aussi bien que pour l'orthose, il est préférable d'employer le terme général de feldspath. Des roches peuvent différer minéralogiquement et non chimiquement; c'est le cas pour celles qui sont à base d'hornblende et d'augite, ces minéraux étant dimorphes. Toutefois, leur séparation géologique est bien nette sur une grande étendue, et, par conséquent, on se trouve réellement en présence de roches qui sont
parfaitement distinctes. Le quartz étant le plus commun, et par suite le moins caractéristique des minéraux des roches, M. D an a pense qu'il est juste de lui accorder seulement une importance secondaire pour distin-
guer les roches. Ainsi, les noms diorite-quartzifère, trachyiequartzifère et même syénite-quartzifère ne lui paraissent pas acceptables.
M. pana fait encore observer que, dans les études de lithologie, l'emploi du microscope a besoin du secours de l'analyse chimique. De plus, les études dans le laboratoire doivent surtout être coinplétées par des recherches géologiques entreprises sur le terrain ; car ces dernières permettent de suivre les passages successifs des roches, et elles montrent bien leurs relations mutuelles. Laissant de côté les roches calcaires et quartzeuses, M. Dana s'est plus spécialement occupé de la classification des roches silicatées.
L'amphigène étant un silicate d'alumine et de potasse, comme l'orthose et le microcline, il est naturel de réunir les roches qui en sont formées dans le même groupe que celles ayant pour base des feldspaths potassiques ; tandis que la néphéline, la sodalite, la saussurite étant essentiellement des espèces sodiques, il convient