Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
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de les associer avec les feldspaths sodiques, comprenant depuis l'anorthite jusqu'à l'albite. A l'appui de ce rapprochement, il faut remarquer d'ailleurs que les rapports d'oxygène entre les alcalis, l'alumine et la silice, sont r :3:8 pour l'amphigène aussi bien que pour l'andésite; 1:3:4 pour la néphéline et la sodalite, comme pour l'anorthite. Dans cette manière de voir, le terme feldspath potassique comprend l'orthose, le microcline et l'amphigène; tandis que la désignation feldspath sodico-calcique réunit l'anorthose, depuis l'anorthite jusqu'à l'albite, ainsi que la néphéline, la sodalite et les saussurites. En définitive, M. J.-D. Dalla groupe les roches en séries, comme nous le montre le tableau suivant : Séries à feldspath potassique avec mica : Granite, Granulite, Gneiss, Protogine, Micaschiste, etc.; Felsite, Trachyte, etc.; Amphigénite du Wyoming.
Séries à feldspath sodico-calcique avec mica : Kersantite, Kinzigite; espèces contenant de la néphéline, comme Miascite, Ditroïte, Phonolithe, etc. (Ces espèces néphéliniques appartiennent aussi bien 'aux séries précédentes). Séries à feldspath potassique avec hornblencle : Syénite, Syénite quartzifère, Syénite gneissique, Schiste hornblendé, Amphibolite, Unakyte qui renferme de l'épidote remplaçant de l'hornblende ; espèces néphéli-. niques, comme Syénite zirconienne, Foyaïte. Séries à feldspath soclico-calcique avec hornblende : Diorite, Propylite , Andésite, Diorite labradorique (Labradiorite), etc., Euphothle et Roche à Saussurite. Séries à feldspath potassique avec pyroxène : Amphigénite. Séries à feldspath sodico-calcique avec pyroxène : Andésite augitée, Norite (Hypersthénite et gabbro en partie), Hypersthénite, Dolérite (comprenant Basalte et Diabase), Néphélinite, etc.
Roches à pyroxène, grenat, épidote et chrysolite, ne contenant que peu ou point de feldspath : Pyroxénite, Lherzolite, grenatite, Éclogite, Épidotite, Chrysolite ou Bonite, etc. Roches hydratées magnésiennes et alumineuses,, ne contenant que peu ou point de feldspath : Schiste chlorite, schiste talqueux, Serpentine, Ophiolite, Schiste à pyrophyllite, etc.
ROCHES.
ROCHES.
Passons maintenant à la description détaillée des différentes espèces de roches en insistant particulièrement sur leur composition minéralogique et chimique, sur leur structure microscopique, ainsi que sur leur gisement.
Roches carbonées. Gaz carbonés. CHATILLON. A Châtillon (Haute-Savoie) et dans les environs, le sol laisse dégager en beaucoup d'endroits, de l'hydrogène carboné, que plusieurs habitants utilisent même pour l'éclairage. suffit souvent de percer un simple trou de i mètre de profondeur
pour obtenir un gaz très abondant, brûlant pendant 5 heures,
avec une flamme de 2 à 3 mètres de haut. Un sondage de Io mètres, exécuté à. Prèle, a donné un dégagement violent de gaz qui a brûlé pendant 15 jours. Au moment où
l'on débouchait le trou de sonde, on entendait un bruit sourd, suivi bientôt d'un dégagement du gaz. On a constaté aussi à l'est de Châtillon, la présence de pétrole dans le fond d'un puits mesurant 3o mètres de profondeur. Voici, d'après M. L heu re ux, la composition du gaz de Châtillon : 01114
c4H4,
GO
85,00
4,00
4,00
O
H, Az, CO
HS
4,00
3,00
traces.
Somme.
100,00
°
M. Mermillod (i.) a reconnu dans une expérience, que ce gaz avait à sa sortie, une température inférieure de 3° à celle de l'air ambiant ; s'il vient d'une grande profondeur, il s'est donc emmagasiné près de la surface. 11 n'est pas impossible qu'il résulte du métamorphisme des couches de houille de la Savoie, qui ont été changées en anthracite; toutefois il se serait accumulé dans des terrains supérieurs au terrain houiller, notamment dans le trias. Ce gaz de Châtillon nuit à la culture des terres dans les parties où il s'échappe spontanément du sol ; en revanche, il pourrait (1) Lettre h M. D elesse, du 25 août 1878.