Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
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ROCHES.
REVUE DE GÉOLOGIE.
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Nitre.
M. A b i ch (i) a observé que du salpètre se montre, en efflorescences, dans un grès jurassique du nord du Caucase; c'est, en particulier, ce qu'il a constaté dans la vallée de Kouban. Une terre provenant d'une caverne existant dans ce même grès a été analysée par M. le professeur C. Se h mi dt. Sa richesse en salpêtre était tout à fait exceptionnelle; car elle ne contenait pas moins de 9,110 p. ion de sels solubles dans l'eau, dont 5,65 étaient du salpêtre. Le reste était formé de 27,56 de quartz sableux et de 60,90 d'une substance argileuse. Il est à remarquer de plus que cette dernière substance renfermait du rubidium et que les sels solubles dans l'eau dosaient jusqu'à, 0,15 p. ioo de nitrate de rubidium. M. Abich pense que le salpêtre du grès jurassique du nord du Kouner.
Caucase est contemporain du dépôt de ce grès et qu'il ne provient pas de la nitrification de matières animales, comme cela arrive souvent dans les cavernes à ossements. Il ajoute d'ailleurs que ce grès jurassique contient des empreintes de plantes, qui ont été soumises à M. Goepp ert, et qu'il paraît appartenir à. la base de l'oolithe inférieure (Dogger).
Nitrate de soude. Voici d'après M. L'Olivier (2) deux analyses du Butyle,. nitrate de soude qui s'exploite en Bolivie NaO,Az03 Na0,501 NaCI
KC1
111gCI
21,08 33,80
8,55 2,41
0,43
51,50 18,60
(Borax. TRIBET.
8,99 16,60
1,62.
CaO,CO2 Si0,,Fe208 0,12 0,09
0,90 3,00
Somme.
Résidu
insoluble.
6,00 20,10
,
91,57 96,25
M. de Schlagintweit a donné le résultat de ses
recherches sur les gîtes de borax du Thibet; c'est surtout clans l'est du pays que ces gîtes sont abondants, mais on en trouve aussi dans l'ouest, et il a visité notamment ceux de la vallée de Puga. Les eaux thermales, qui produisent les dépôts de borax de Puga, émergent à une altitude d'environ 5.00o mètres; elles ont une température variable qui toutefois reste inférieure à 75°. Dans cette région, M. de Schlagin tweit n'a pas observé de suffioni ou de fumerolles, comme en Toscane, et il n'y a pas rencontré non plus de roches basaltiques ou volcaniques. Certaines parties de la vallée de Bulletin de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, XXII, p. 148. Jahresbericht der Chentie [Or 1876, 1266.
Puga présentent des cônes très surbaissés de borax, dont quelquesuns peuvent avoir jusqu'à 6 mètres de hauteur. En outre des couches de borox se sont formées à la surface du sol, sur une épaisseur qui
est en moyenne de n mètre; tantôt cette épaisseur devient très petite; tantôt au contraire elle atteint 2 mètres. Ces masses coniques de borax con tiennut du tuf calcaire et de Largile ferrugineuse qui leur sont mélangés et ont été déposés en même temps par les sources thermales. Il y en a bien aussi dans les couches de borax, mais en moindre quantité. La masse cohérente du borax présente
une longueur dépassant 5mo° mètres et une largeur égale à celle de la vallée, qui n'est pas inférieure à [150 mètres.
M. H. de Schlagin twei t y signale, en mélange, du soufre et de l'acide borique, qui s'y montrent en assez grande quantité et sont d'ailleurs très inégalement répartis; il y a également, niais en moindre quantité, du sel marin, du chlorhydrate d'ammoniaque, du sulfate de magnésie et de l'alun. En outre les sources thermales, qui déposent le borax, dégagent une odeur très forte d'hydrogène sulfuré.
La surface supérieure de la masse du borax est rugueuse, par suite de l'action de la neige, de la pluie et des altérations de l'atmosphère; pendant l'été, des vents violents y transportent des poussières; d'un autre côté, vers la surface inférieure, le borax est nécessairement mélangé avec les roches formant le sous-sol. Aussi le borax le plus pur, le plus compacte et par suite le plus recherché est-il celui des couches moyennes. Phosphorite. VAR. M. Pa n escors e â signalé la chaux phosphatée dans divers terrains du département du Var. Ainsi, elle se montre en nodules à la partie supérieure du grès houiller, au nord-est de Fréjus. Plus haut, elle se trouve dans les argiles rougi âtres du terrain permien, notamment à Auriasque, près de Bozon, à Puget. Dans le trias, des nodules, paraissant être des coprolithes, se rencontrent aussi dans le grès bigarré argileux rougeâtre. M. Pan escorse en indique aussi dans une argile blanche smectique ciu gypse saliférien de Draguignan. On sait d'ailleurs qu'il existe de la chaux
phosphatée dans l'étage rhétien qui contient le bone- bed. Dans des argiles de Thoronel, appartenant au groupe oolithique, M. PaL nescorse mentionne également des nodules. Comme on devait S' y attendre, les nodules se retrouvent encore dans le grès vert du Var, dans lequel leur épaisseur est environ de 0',40.