Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)

REVUE DE GÉOLOGIE.

ROCHES MÉTALLIFÈRES,

introduit de parler, un énorme dyke éruptif qui s'est évidemment fissure presque moulant exactement, dans une bas en haut, en se verticale produite à travers les couches stratifiées, avec accompa-

ments constitutifs des minéraux propres aux zones de contact n'a pu être fournie par les masses contiguës; que, notamment, la

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gnement de diverses dislocations et d'un soulèvement partiel. Ce dyke, qui va en s'élargissant en profondeur, est comparable, dans régulier, dont l'arête transa section transversale, à un coin peu il n'est visible à la surface du le haut

chante serait tournée vers il a lancé ol que de distance en distance, en des points isolés où partout ailleurs sa crête est recoudes ramifications verticales ;

la verte par de puissantes assises calcaires à travers lesquelles fissure ne s'est pas propagée. à En analysant la structure interne de ce filon, on est conduit reprises, fissure a dû se rouvrir à plusieurs admettre que la même affluant des pour donner chaque fois accès à de nouvelles matières

profondeurs terrestres. On y reconnaît, en effet, un certain nombre filon. Ces de dykes distincts et juxtaposés dans toute l'étendue du la roche d'augite fibreuse, présentant diverses masses sont une

augistructure orbiculaire; une ilvaïte compacte, un porphyre les quartzifère. Toutes ces roches portent tique, un porphyre éprouvés; froissements violents qu'elles ont traces évidentes des elles se sont d'ailleurs pénétrées réciproquement, d'une manière s'explicapricieuse et irrégulière, ensemble de circonstances qui ont fait éruption à l'état pâteux. querait en admettant qu'elles M. v om R at h est d'ailleurs d'avis que les deux roches porphyleur riques sus-mentionnées pourraient bien être identiques dans attribuée, leur composition devant être origine ; la différence de elles d'une part à l'influence chimique des masses avec lesquelles part aux cirrespectivement en contact, d'autre se sont trouvées constances spéciales qui ont présidé à leur cristallisation, telles, par exemple, que la température des milieux. dans Les divers sulfures métalliques sont en partie disséminés des sphésurtout abondants vers le centre l'ilvaïte ; mais ils sont roïdes d'augite radiée, et vers les contacts des différentes roches éruptives. Le quartz, la calcite, l'épidote et quelques minéraux phéaccidentels se rencontrent également vers ces contacts. Un transformation fréquente en serpe nomène remarquable est la porphyre, tine, par pseudomorphose, de l'augite et de l'olivine du dernier avec l'ilvaïte. dans la zone de contact de ce mine. Il résulte de ces dispositions, qu'une portion notable des partie intégrante des meg* rais métalliques faisait probablement même mas plastiques qui ont fait irruption dans le filon. Mais, en élé. démontrent que la totalité des temps, les analyses chimiques

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magnésie et le manganèse qu'on trouve dans la serpentine ne pro-

viennent pas de la roche d'ilvaïte. Il y a donc eu un apport de

matière, consécutif du remplissage du filon.

Contrairement à une idée aujourd'hui très répandue, M. vom Rath pense que la circulation des eaux d'origine météorique n'est ici pour rien clans les faits à expliquer. La connexion intime de la roche encaissante et des diverses roches du filon, la com-

pacité de ces roches, le recouvrement du filon sur une grande étendue par une masse calcaire non fissurée, écartent, selon lui, toute idée d'une circulation d'eau courante. Il faut observer' cependant que l'eau pouvait, en tout cas, s'introduire par imbibition capillaire, et, qu'en creusant le sol, on trouve pour ainsi dire partout des nappes d'eau souterraines. Comme le filon est entièrement encaissé dans un calcaire saccharoïde, pur, qui s'étend de toutes parts à de grandes distances, et dont l'état résulte d'un métamorphisme régional antérieur à l'apparition du filon, il est impossible que l'eau ait trouvé dans ce marbre les éléments des minéraux dont il s'agit d'expliquer l'origine. Toutefois, de profondes excavations pratiquées par les Étrusques, ont, pendant des siècles, donné accès sur quelques points aux infiltrations des eaux pluviales ; il en est résulté la décomposition des pyrites et de curieuses formations de sulfate de chaux cuprifère, de silicate de cuivre hydraté, de sulfate et d'arséniates de fer, etc., productions d'un tout autre ordre que celles qu'il faut expliquer. Il semble résulter finalement de l'étude du gîte, que toutes les matières qu'il renferme tirent également leur origine des régions profondes.

Quel est donc l'agent qui a servi de véhicule à la matière miné-

rale? M. vom Rath admet, avec la plupart des géologues, que c'est l'eau venue de l'intérieur de la terre. Il lui paraît que les masses plastiques ayant rempli le filon étaient des magmas aqueux,

et, que l'eau surchauffée, soit à l'état liquide, soit plutôt à l'état de vapeur, tenant en dissolution divers éléments minéraux, accompagnait les éruptions et continuait pendant un certain temps à se dégager en se frayant un passage entre les surfaces de contact des roches.

En partant de ces idées, et tout en faisant une part convenable aux effets de la circulation de l'eau dans la partie externe de l'écorce terrestre, on est conduit à se demander si les filons métallifères ne sont pas souvent en rapport, par leur partie inférieure,