Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
Page : Image 89
Révision de 7 févr. 2015 12:27:50, edited by Anonymes
176 LORRAINE.
RE \ UE DE GÉOLOGIE.
M. Buvignier (i) considère le calcaire de Creüe
comme l'exact équivalent du corallien à polypiers. Dans le col de Creüe, Fun des versants est formé par le calcaire à polypiers, l'autre par le calcaire crayeux compacte. Leur division actuelle tient a ce que les tassements subis par ce dernier calcaire ont donné lieu à des fissures, que les agents atmosphériques ont ensuite élargies. HAUTE-MARNE. Tomb eck (2) a cherché à établir que, dans la Haute-Marne, la zone à Ammonites tenuilobatus offre deux ho.
rizons, l'un inférieur, l'autre supérieur au corallien proprement dit. Le premier n'est autre que la couche à Belemnites Royeri; le
second renferme un mélange des fossiles des zones à Amm. bimam matus et à A. tenuilobatus. En résumé, la zone en question serait corallienne et représenterait le faciès normal d'un étage où les dépôts coralliens ne forment que des accidents. Tombeck pense que les divergences qui existent entre les géo. logues relativement à la zone à Amm. tenuilobatus proviennent de ce que les uns ont en vue l'horizon inférieur, voisin de l'argovien, tandis que les autres s'attachent surtout à l'horizon supérieur, voisin du séquanien.
TERRAINS.
177
le faciès marneux de l'horizon à Ammonites bimammatus (zone à Belemnites Royeri) et les couches du Geissberg. En résumé, pour M. Ch o fret, la zone à A. tenuilohatus, équivalent de l'astartien, sépare le corallien supérieur de Valfin (synchronique du ptérocé-
rien), du corallien de Wangen, lequel repose lui-même sur le glypticien ou zone à Hemicidaris crenularis. M. Ch o ff a t (1) a étudié les étages callovien et oxfordien dans le Jura occidental et le Jura méridional. Ces étages présentent deux
faciès principaux; le faciès argovien qui occupe les deux extrémités de la chaîne et un autre qui occupe la partie médiane sans atteindre le bord intérieur. Le callovien inférieur, ou zone à Ammonites macrocephalus, offre un faciès bathonien ou franc-comtois et un faciès callovien. La zone à Amm. anceps et A. athleta, qui vient ensuite, est plus homogène.
L'oxfordien présente aussi deux faciès : le faciès franc-comtois comprend des marnes à céphalopodes, surmontées de marnes à sphérices et de chailles avec rnyacées et céphalopodes. Le faciès argovien offre trois divisions, les couches de Birmensdorf à spongiaires, les couches d'Effingen à céphalopodes, enfin les couches
M. Di eul a fait (3) a cherché à prouver que, d'un bout JURA. à l'autre du Jura, depuis Trept jusqu'à. Champlitte, la zone à Ammonites tenuilobatus est inférieure au corallien, y compris le glypticien et qu'elle correspond au pholadomyen ou à la zone à l3elemnites Royeri de la Haute-Marne. Interprétant la coupe de Montépile, M. D i eul a fai t, pour la faire concorder avec sa manière de voir, conteste que la couche à Hemicidaris crenularis de M. Choffat soit le vrai glypticien. Il y voit une couche beaucoup plus ancienne. M. Ch offat (II) a maintenu contre M. Di eu laf a it toutes les conclusions de ses précédents travaux; s'autorisant de ses observations et de celles de M. G uira n d, il affirme que la couche qui forme la base de la coupe de Montépile est bien le corallien proprement dit à Hemicidaris crenuiaris et que jamais les fossiles de la zone à Ammonites tenuilobatus n'ont été rencontrés au-dessous de ce, niveau. Selon lui, M. D ie ulaf a i t confond sous le nom de
du Geissberg avec myacées. Au-dessus de l'oxfordien vient l'horizon de l'Ammonites bimam-
zone à A. tenuilobatus tous les faciès à céphalopodes, parmi lesquels
coup plus considérable, sont; les couches de Birmensclorf, celles à Ilemicidaris crenularis, enfin les couches de Baden. Leurs limites
(.1) Bull. Soc. géol. [3], VI, 14. Bull. Soc. géol. [3], VI, 7. Bull. Soc. géol. [3], VI, -III. Mém. soc. d'émulation du Doubs, 1875
malus ou zone à Hemicidaris crenularis, dont le type franc-comtois présente un banc de polypiers et le type argovien un banc d'hexactinellides.
M. Ch o rra t (2) a étudie la distribution des bancs de coraux et de spongiaires dans le terrain jurassique supérieur de la chaîne du Jura. Les coraux du rauracien ou corallien proprement dit, entouraient le massif vosgien, couvrant une partie des cantons de Bâle et de Soleure, du Jura bernois, du Doubs, de la Haute-Saône et du nord du département du Jura. Ceux de la période kimméridienne Valfin, Oyonnax) ne se trouvent qu'au suri-est de la chaîne, au delà d'une ligne s'étendant d'Orbe à Bourg. Ceux de l'époque portlandienne sont surtout développés au Salève et pénètrent à peine dans le Jura. Les bancs de spongiaires, qui se formaient à une profondeur beau-
(I) Esquisse du corallien, etc. (2) Club alpin français, 1377.
TOME XVII, -t880.
.11-énz. soc. d'énzulalion du Doubs, 1878.
Revue géol. suisse, VIII, 37. 12