Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
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TERRAINS.
ment atmosphérique, des sables gras ou alluvions de rive des fleuves quaternaires. Le plus ancien de ces sables gras, déposé au début du creusement des vallées, serait celui qui, sur les plateaux, est immédiatement sous-jacent au limon ou terre à briques. daterait de la période préglaciaire à Elephas meridionalis. L'un des signes de l'altération qui a transformé sa partie supérieure en limon serait l'éclatement des silex disséminés à sa base. Ces idées concordent assez bien avec celles de M. Van den Broec k (1), pour qui le limon rouge bu diltivium rouge est le ré suite de l'altération du diluvium gris sous-jacent. AISNE.
On observe dans les environs de Sissonne (Aisne), un
sable siliceux très peu épais dont l'allure diffère notablement de celle des sables tertiaires. Ainsi que l'avait depuis longtemps re. connu 111. d' Ar ch i a c, M. Ch. Barrots (2) a constaté que le sable repose sur le gravier crayeux à Elephas primigenius et qu'il a été déposé par les eaux de la Miette et celles de la Souche, à l'époque
où cette dernière rivière, réduite de nos jours à un filet d'eau, avait un lit de f6 kilomètres de largeur, à 50 mètres au-dessus de son niveau actuel. LA CELLE.
M. T0111'110né" (5) a donné de nouveaux détails
sur le tuf quaternaire de La Celle (é) près Moret. Ce tuf repose sur les alluvions anciennes (diluvium gris); son épaisseur varie de 8 à 15 mètres. Il comprend de haut en bas, les couches suivantes: tuf concrétionné à Ficus carica ; tuf à Zonites, Ilelix, Clausilia; marne rosée à Helix, Cyclostoma ; tuf homogène fin avec marne verdâtre à ossements de Sus, Meles, Castor, Cervus. L'ensemble de la faune malacologique indique, selon M. T our-
n ouèr, un climat plus humide et plus tiède que le nôtre, avec une plus grande diffusion de la faune et de la flore européennes. L'excès de température supposé nécessaire à la flore de la Celle, par la présence du Figuier, du Laurier, de l'arbre de Judée, se résout en une différence de A à 5 degrés dans la moyenne annuelle,
différence qui, de nos jours, est réalisée en France, pour une même latitude, au profit des stations maritimes de l'Ouest. Le dépôt du tuf de la Celle se serait effectué pendant une période de tranquillité terminant l'ère du creusement de la;vallée de laSeine,
(La suite à la prochaine livraison.) Revue de Géologie, XV, 193.
Ann. Soc. géol. du Nord, V, 84. Bull. Soc. géol. [3], V, 646. Revue de Géologie, XI11,147.
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EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR
LES ANNÉES 1877 ET 1878
Par MM. DELESSE et DE LAPPARENT( (Suite.) FRANCE. Les Canid de l'époque quaternaire ont été étudiés par M. R. Bou rguign a t , qui distingue quatre phases basées sur leur apparition et leur disparition. La première est caractérisée par Lycorus Nemesianus et Cuon Europus; la deuxième par Cuis ferus, Lupus spelus, L. vulgaris, Vulpes vulgaris; la troisième par Canis ferus et un certain nombre d'espèces de chiens qui commencent à se domestiquer. Cette phase voit s'éteindre L. spelus, L. Neschersensis, V. miner, et de plus on n'y trouve plus Cuon Edwardsianus, observé dans la première et dans la deuxième. Enfin, dans la quatrième phase, il n'existe plus que Lupus vulgaris, avec de nombreuses espèces de chiens domestiques qui paraissent descendre de quelques types de Canis ferus.
M. Burmeiste r a décrit les chevaux fossiles dont ,les restes ont été retrouvés dans la formation diluvienne des Pampas. Ces chevaux appartiennent à deux genres, le genre Equus représenté par E. curvidens et E. Argentions, et le genre HippiPAMPAS.
djinn, représenté par H. principale et H. neogum. La formation des Pampas a fourni jusqu'ici 51, espèces de mam-
mifères, parmi lesquels les édentés dominent de beaucoup. Les quadrumanes et les cheiroptères font défaut. Les proboscidiens sont au nombre de deux : Mastodon Humboldti et M. Antium.
Formations glaciaires. M. Jam ieson a cherché à montrer que l'étude de la distribution de la glace pendant l'époque glaciaire ILES BRITANNIQUES.
prouve que les plus grandes accumulations de neige se sont pro-
duites précisément dans les districts qui, aujourd'hui encore, sont
caractérisés par les plus fortes chutes de pluie. Suivant l'auteur, tous les districts des îles Britanniques, de Scandinavie, d'Europe, d'Asie et de l'Amérique du Nord où l'on remarque de nos jours des pluies excessives ont été, à l'époque glaciaire, les centres de Tou XVII, 1880. ne livraison.