Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
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TERRAINS.
REVUE DE GÉOLOGIE.
dispersion de grands systèmes de glaciers. Ce fait serait tout à fait d'accord avec les idées déjà développées par M. Tyndall et pana relativement à la cause des phénomènes glaciaires. considère le Iill ou boulder-c14 Écossn. M. J aines G eik le (i) profonde qui s'est formée sous une calod comme une moraine manière de voir, on a objecté que soucontinue de glace. A cette des sables et des graviers, c'est-àvent le boulder-clay recouvre n'auraient pas dû pouvoir résister à dire des dépôts meubles, qui la pression de la glace. M. G ei kie fait remarquer que ces intercalations de sables ne se trouvent jamais dans les pays où la glacé était très épaisse et se mouvait avec une vitesse relativement considérable. Dans ces conditions, les sables interglaciaires sont à l'état d'exception, n'ayant été préservés que dans certains petits bassins. Au contraire, ils abondent de plus en plus à mesure qu'on lorsse rapproche du bord de la calotte glaciaire présumée, ou accidentée, riche en roches moutonnées, on que, d'une contrée
passe à une large vallée, où la vitesse de la glace devait être
amortie. M. G ei k i e ajoute que les anciens glaciers des Alpes ont souvent empalé dans leurs dépôts des fragments de marnes pliocènes fossilifères sans leur faire subir de destruction. Néanmoins M. J. Young (2) ne trouve pas que l'hypothèse d'une moraine profonde explique suffisamment le dépôt d'une boue Sue à cailloux ayant jusqu'à 30 mètres d'épaisseur. Il croit plutôt protéune moraine terminale déposée dans une mer tranquille et gée par les glaces. M. S h o n e (3) distingue trois étages dans les dépôts Cnnsman. glaciaires de l'ouest du Cheshire. A la base est le boulder-clay inférieur, reposant immédiatement avec sur la surface ravinée du Keuper. C'est une argile compacte,
nombreux blocs striés de grandes dimensions; la faune est scandinavienne et les gastéropodes sont remplis d'un limon à idem zoaires. Au-dessus viennent les sables et graviers moyens, ou drift interglaciaire de l'auteur ; la faune de cet étage est celtique. Enfin.
l'ensemble est couronné par le boulder-clay supérieur, où pierres striées sont plus rares et plus petites. La faune ene:l scandinavienne. lillETIGNE. M. Gin., Barrois(As)j croit avoir reconnu des traces Gee. Mag., 1878, 73. (2) Geai. Mag., 1878, 612. (A) Cool. Society, 21 noverehre,187f1.. (4) tittn. Soc. géol. du Nord, 13,, 1.86...
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de l'époque glaciaire en certains points des côtes de la Bretagne, notamment dans la baie de Kerguillé, au sud de la grande anse de Dinan. Suivant l'auteur, il y aurait eu d'abord une période dite continentale, pendant laquelle se seraient formées les tourbières de Morlaix et de Guernesey. Ensuite le sol se serait abaissé de Io mètres au-dessous de son niveau actuel et des glaçons de charriage auraient donné lieu à la formation du poudingue de Kerguillé. Ensuite serait venue une nouvelle période continentale ou de soulèvement, précédant une dernière période d'affaissement qui s'est terminée par l'éta.t géographique actuel. M. Al p h. Favre (1.), en dressant la carte géologique GENÈVE. du canton de Genève, s'est occupé principalement de la distribution des formations glaciaires et alluviennes. Il distingue, à la base, l'alluvion ancienne, offrant ce caractère de s'être déposée à des niveaux qui varient de 200 à 3oo mètres, et dans laquelle l'auteur a trouvé récemment quelques cailloux striés. Elle contient aussi des intercalations de terrain glaciaire. Ce dernier, qui la surmonte normalement, est formé d'une argile compacte avec cailloux striés et blocs plus ou moins volumineux. D'après M. Fa vre, le terrain glaciaire du bassin du Genève serait dû entièrement au glacier du Rhône, celui de l'Arve n'ayant pas dépassé le Salève. Enfin la
surface est occupée par les alluvions post-glaciaires, sables et graviers disposés en terrasses le long du lac et des cours d'eau. Les cailloux, en se décomposant, se rubéfient et donnent un sol rouge analogue au diluvium rouge de la région parisienne. M. Favre pense que l'alluvion ancienne a du se former à mesure de l'extension des anciens glaciers, à une petite distance en avant de leur moraine frontale.
M. Lory (2) n'admet cette explication que pour la partie supérieure de l'alluvion ancienne. Il estime que les alluvions preglaMères des Alpes et du Dauphiné offrent une régularité trop grande
pour qu'on n'y reconnaisse pas un phénomène très général. croit donc à une epoque d'affaissement qui aurait amené la mer tout près des Alpes, où ses eaux se seraient mêlées avec celles des torrents, puis à un relèvement par suite duquel les vallées, d'abord remplies
d'alluvions anciennes, ont été affouillées, parfois de
Plus de 3oo mètres, mut. Soc. géol. [3i, V, 465. Bull. Soc. géol. [3], V, 468. Géol. Society, 6 février 1878.