Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
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GÉOLOGIE DYNAMIQUE.
REVUE DE GLOLOGIE.
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de l'année pluvieuse 1866, la nature et la proportion des matières suspendues ou dissoutes qui, à Lobositz, ont été enlevées à la Bohême par les eaux de l'Elbe. Il a trouvé que s mètre cube contenait en grammes, au maximum et au minimum
Fixe Volatil.
.
Tetal.. .
.
.
--
Minimum.
Maximum.
Minimum.
333,20 en janvier. 2,13 en octobre. 106,20 en octob. 28,10 en juillet 0,80 34.13 129,30 en octob. 367,33
-
61,00 en avril. 18,30 en sept. 82,20 en dec.
Pour la moyenne, on a obtenu
Suspendu. Dissous.
Somme. .
.
.
Fixe.
Volatil.
Somme.
82,62 80,33 162,90
8,57 23,45 32,02
91,19 103,78 194,97
L'Elbe à Lobositz donne, en nombre rond, un débit de 6 milliards de mètres cubes par année, ce qui représente moins du quart de
l'eau tombant sur la surface de la Bohême, laquelle correspond presque exactement à son bassin hydrographique. Ces 6 milliards entraînent en millions de kilogrammes
Suspendu
Dissous Somme.
.
.
Somme.
Fixe.
Volatil.
495,72 481,98
51,42 140,70
547,14 622,68
977,70
192,12
1.169,82
Certaines substances minérales, enlevées par l'Elbe à la Bohême, sont d'ailleurs représentées par les nombres suivants, qui expriment également des millions de kilogrammes
CaG. MgOi
Na0. NaCI. Son. . Ph05
Suspendu.
Dissous.
Somme.
2,98 1,73 24,34 5,46
137,40 26,40 30,18 34,14 25,32
140,38 28,13 54,52 39,60 25,32 45,69 1,50
.
45,42 1,50
Somme. .
.
.
tion annuelle produite en Bohême par ce fleuve et par les eaux atmosphériques, est encore beaucoup plus considérable. MERS.
DISSOUS.
SUSPENDU.
Maximum,
125
36,28
298,86
335,14
Dans un ouvrage intitulé Voyages sur les côtes de France, qui nous parvient trop tard pour être résumé, M. A. Bu r a t s'occupe de l'étude détaillée de notre littoral, sur lequel il présente des considérations géologiques et économiques très intéressantes.
Région nralo-easpienne. Pallas et, après lui, de Humboldt ont été conduits à admettre que l'Aral était autrefois réuni à la Caspienne et que cette vaste mer intérieure, s'étendant au nord du Caucase, communiquait aussi avec la nier d'Azof et avec la mer Noire. Ces idées viennent d'être confirmées par plusieurs expéditions
scientifiques du gouvernement russe, dont il est utile de mentionner les principaux résultats, et qui ont fait connaître d'une manière plus complète la région aralo-caspienne. La mer Caspienne occupe une superficie de 460.000 kilomètres carrés et se trouve à 25-,30 au-dessous du niveau de la Méditer-
ranée. Elle occupe la partie inférieure d'une grande dépression qui mesure 780.000 kilomètres carrés. La mer d'Aral n'a que 68.00o kilomètres carrés de surface. Elle est à 74 mètres au-dessus de la Caspienne et à A8',7o au-dessus de la Méditerranée. C'est, en effet, ce qui résulte d'un nivellement
précis fait en 1874, sous la direction du colonel von Tub, par MM. Solimani et Moschkow. Les Kirghiz des bords de l'Aral ont constaté depuis longtemps que son niveau s'abaisse, et les expéditions russes ont aussi repéré d'anciennes lignes de côtes qui sont éloignées de ses bords actuels. En tenant compte de ce que l'évaporation annuelle est de 1,50 millimètres d'eau, tandis que l'atmosphère en rend seulement 85à millimètres; en observant en outre que l'Amou-Daria y apporte par an
environ 50 kilomètres cubes d'eau et le Syr Daria 17, MM. C. Schmidt et F. D or han dt ont été conduits à admettre que le niveau de l'Aral baisse de 70 millimètres par année. En réalité, la diminution doit être moindre; car, indépendamment des eaux superficielles amenées par le Syr et l'Amou, il faudrait pouvoir
Il est à observer que, dans ces calculs, on a seulement tenu compte
des matières suspendues ou dissoutes dans l'Elbe, sans s'occuper de celles qui sont charriées sur son fond ; par conséquent, Tabla-
(I) Léon Coutur a t. Bull. de la Soc. de géographie d',47ivers, III, 57. - Geogra- Vivien de Saint-Martin: L'Année géographique.
phische Nitlheilungen.