Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
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ILES DE SUDÉRO,i;: ET DE NAALso.f:.
MINES DE L'ARCHIPEL DES FÉROE
On nous a dit que le charbon existait dans la presqu'île
sud, entre le fjord de Lobrô et Stianeb, sur la côte est; nous n'avons pas eu le temps d'y constater son existence. On peut admettre, en résumé, qu'il y a dans l'île de Sudéroê une grande couche supérieure, d'une épaisseur variable, existant, en allant du nord au sud t° Dans le bassin de la vallée de Qualbô ; 2 o Dans le bassin de la vallée de Trangjisvaag ; 30 Dans le bassin de la vallée d'Ordevig ; Et des petites couches inférieures plus anciennes que la grande couche et existant 40 Dans le bassin de la vallée d'Hove ; 50 Dans le bassin des fjords de Waüs et de Lobrô, (a) au nord des Fjords dans la vallée de Porkerji; et 's'étendant ! (b) au sud dans la presqu'île sud de l'île jusqu'à Stianeb.
De ces cinq bassins, les deux derniers, n°
4 et D° 5, ont
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déroé, à savoir si la couche de la vallée de Trangjisvaag donne un cube suffisant de charbon pour y établir une-exploitation. S'il en était ainsi, et seulement dans ce tas, on y rattacherait des travaux dans la vallée de Qualbii et sur quelques points des trois autres bassins, s'il y avait lieu. Nous allons donc faire l'étude détaillée de la vallée de Trangjisvaag et de la vallée de Qualbô. Les différentes vallées dont nous avons parlé sont sépa-
rées les unes des autres par des cols ou plateaux de 3oo mètres environ d'altitude, ce qui rend le parcours de Ne très pénible. Joignons à cela que le sol de Sudéroê est tourbeux, que la tourbe est recouverte d'un mince tapis de verdure et qu'il n'y a pas de chemin dans l'île, quelques sentiers de brebis seulement. Quelques chevaux vivent à l'état demi-sauvage; ils sont vendus et dressés en Angleterre.
Sur quelques points, on rencontre les traces d'une maigre culture, quelques pommes de terre, un peu de
été à peine reconnus; on n'a pas fait de travaux de re-
blé, etc. 11 n'y a pas na arbre.
cherche permettant d'évaluer la valeur des petites couches qui peuvent y exister, et d'ailleurs le charbon qu'on reti-
Le climat de l'île, nous sommes porté à le croire, ne doit pas être très froid. Il y a très souvent du brouillard, qui descend jusqu'à too mètres au-dessus de la mer ; les montagnes ont presque toujours leurs sommets et leurs pentes dans les nuages. La pluie tombe avec une force qui n'est dépassée que par la violence effroyable du vent .à certains
rerait de ces bassins ne pourrait être mis à bord des navires que difficilement, par le beau temps seulement et avec une dépense élevée.
Le bassin de la vallée de Qualbô a une rade où l'on pourrait charger les navires avec certains frais d'aménagement. On pourrait peut-être, pour les charbons de Qualbô, les amener, par une grande galerie faite dans la couché, jusque dans la vallée de Trangjisvaag. Quant au bassin de cette dernière, nous avons dit qu'il pouvait être admirablement desservi par le port de Trangjisvaag. Cette vallée est la plus importante de File. Toute la question se résume, relativement à l'île de Su-
moments .
Dans les courses que l'on fait dans l'île, on ne rencontre d'habitants que dans les cinq ou six hameaux de Sudéro& On trouve quelques moutons à demi-sauvages qui s'enfuient à votre approche, des oiseaux de mer : courlis, bécassines, pies de mer, mouettes, goêlands, lundes, guillemots, qui vous étourdissent de leurs cris l'été (ces oiseaux
émigrent dans l'hiver). Les oiseaux de mer existent par milliers sur la côte ouest. Dans la partie sud de l'île, en allant de Waüs Eidet à Sumbô en bateau, on ,en voit des