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TRAVAUX EXÉCUTES A BOURBONNE-LES-BAINS.

ÉTUDE DES SOURCES.

les eaux de Bourbonne, il. n'y a pas lieu de la chercher dans eur passage, sous forme de courant presque horizontal:a travers des couches salifères placées à la base des argiles

dans le bassin même de la source. Mais alors ils seraient,

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bariolées, et à la fin de leur cours Souterrain, ainsi quee supposait M. Drouot. Il faudrait d'abord admettre 1Weit' tance de ces bancs de sel, ce qui nous paraît .fortcontrôr versable, comme nous l'avons dit pins haut. Ensuite;. cette explication pourrait à la rigueur.gappliquer au sel marin, mais elle ne serait pas satisfaisante pour le sulfure de fer, pour le manganèse, ni surtout pour r antimoine, si ce métal fait réellement partie de la constitution de nos eaux. Il est beaucoup plus probable que les eaux thermales se minéralisent dans la profondeur du sol par leur passage à travers les granites et à travers les couches de terrains primaires qu'elles peuvent rencontrer sur leur trajet. Les metaux des filons paraissent en général provenir des granites lavés par les eaux thermale: le sel marin peutoformer .

des dépôts importants dans le terrain dévonien, par exemple, et rien ne prouve l'absence de ces couches ,stratifiées anciennes dans le sous-sol de la contrée .(*)'. Par conséquent, les eaux peuvent rencontrer toutes les matières qui entrent dans leur composition, pendant leeiraversée descendante ou ascendante, jusqu'à 1.2070, - 1.-570D 0112.000 mètres de profondeur, sans qu'il,soit nécessaile de leur supposer un trajet plus ou moins longam voisinage stirm, de la surface. Remarquons encore la quantité de débriS'orgallisés, évidemment apportés par ces eaux avec les- sables qu'elles entraînent. On pourrait peut-être, pour l'ancien puisard romain, admettre qu'ils sont introduits dans la source par d'anciennes conduites, naturelles ou artificielles, qui les entraîneraient avec l'eau douce mélangée à l'eau minérale (*) Cette idée de l'emprunt du sel marin à des dépôts peut-être dévoniens nous a été suggérée par M. l'inspecteur général Jacquot.

au moins en partie, peu altérés et facilement rejetés au dehors, tandis qu'ils présentent un- aspect charbonneux, signe d'une modification-fproloncle et crame longue action des eaux. D'ailleurs, pour les sources militaires, cette: ,ex-

plication serait sans valeur, car les nombreux fragments de menus bois qui s'échappent lorsqu'on agite ces sources proviennent de la zone située au-dessous du béton romain,

et)aucunconduit ne pénètre à cette profondeur, sauf les tubages par3où s'échappe'leau Pour que des .matières aussi grossières parviennent dans iles.,,:sources thermales, il faut que celles-ciysoient.JOrmées pauune autre voie que par .filtration à travers des grès ou des couches sableuses; il faut nécessairement admettre que les eaux traversent, :sans ,discontinuité, des canaux suais'animent larges, depuis leurentrée dans le sol jusqu'à leur émergence Un réseau de failles peut seul satisfaire à cette condition.

Par- conséquent, nous sommes en, droit de conclure que les eaux entrent dans le sol par une faille et en ressortent par une autre faille. Cette dernière est nécessairement très

voisine de la région des sources ; quant à la première, nous pensons qu'elle est dans le lit de l'Apance, entre Fresnes et Châtillon,sur-Saône,iaux environs,. du second centre d'étoilement que nous avons signalé plus haut. Introduite ainsi dans le sol par une cassure des granites

et des grès, l'eau s'échauffe en descendant, empruntant ems doute aux granites eux-mêmes les métaux qu'elle entraîne à l'état de traces. Puis, dans son parcours horizontal e dans son ascension, elle trouve des cavités salifères

et complète sa minéralisation. Enfin, l'air dissous dans l'eau naturelle perd, pendant ce trajet, son oxygène par réaction sur les matières organiques en suspension, sur les sulfures de fer et de manganèse. On explique ainsi le noircissement des bois entraînés et la présence de l'azote