Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
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HISTOIRE DES SOURCES.
TRAVAUX EXÉCUTÉS A BOURBONNE-LES-BAINS.
les ql'émoires de l'Acadéntie - royale des sciences (*), avait
donné déjà des résultats conformes aux nôtres. L'auteur constate que l'eau recueillie au mois d'août, renfermait Ai de sels, sans mélange de terres, et que le produit de l'évaporation présentait la plus grande analogie avec le sel commun. Ce chiffre -de ,q;- transformé en décimales, donne 7g,o4, nombre qui diffère peu de la teneur actuelle de 7g,40, correspondant à l'eau thermale pure. Quant à la température des sources, elle est définie dans une autre note du même recueil (**), par Geoffroy. On y
voit que l'eau de Bombonne est assez chaude pour que l'on ne puisse y tenir longtemps la main sans se brûler. Les oeufs y cuisent incomplètement (***), les plumes des
volailles s'y détachent de la peau, les feuilles
d'oseille
sont considérablement altérées. Tous ces effets sont ceux que l'on a pu observer dans la source du puisard jusqu'à ces derniers temps, et que produisent encore nos sondages. Ils prouvent que la température maxima ne dépassait pas 65° au commencement du xvme siècle. Il n'y a par conséquent:pas eu de changement de température depuis 2oo ans, et il est fort probable que la salure n'a pas varié davantage.
' Très peu de temps après le passage de Gauthier, ir mai -r717, un grand incendie-éclata à Bourbonne, dans la rue Vellone, et en deux heures détruisit toute la ville, sauf 'quelques maisons isolées. Les anciens hôpitaux de Bouchonne disparurent, et avec eux, sans doute, beaucoup de -précieux documents. D'ailleurs, à cette époque, des projets étaient préparés depuis quelques années par l'État,
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La construction de l'hôpital militaire fut entreprise en 1752 : ces bâtiments existent encore, .et forment la moitié est de l'établissement militaire -actuel. On ne prenait ;pas alors les eaux dans Cet 'établissement ; les :malades utilisaient les piscines établies auparavant:, en vertu du droit sur la moitié des eaux, acheté par la couronne en 1524. Ces piscines étaient toujours au nombre de trois Le bain des Pauvres, Le bain du Seigneur, Le bain Patrice.
En 1765, M. de Chartraire fit curer quelque peu Pune des plus belles sources thermales, et la couvrit d'un petit édifice de style grec : on lui donna le ,nom de FontaineChaude. La date de cette construction n'est connue que depuis 1846, époque, où le remplacement nécessaire des colonnes en grès du péristyle amena la découverte d'une plaque de cuivre, 'assez corrodée déjà, et portant mention de la pose de la première pierre de l'édicule, le mercredi 17 août 1765. L'édifice n'avait pas d'autre but que d'abriter les personnes qui venaient boire 'la source ; il a disparu en 1665,, quand on a foré sur son emplacement le sondage n° 1 2 ; il est décrit dans un récit de Diderot, de 1770, en même temps que le reste de la station. En 1780,
l'État occupa le bain Patrice, et étendit ses
des
bâtiments vers l'ouest, en y créant des bains faisant partie de l'hôpital militaire : en même temps on s'occupa d'améliorer le captage des sources Patrice, en 1782, 1785, 1784, sous la direction de Lebrun, inspecteur en chef des ponts
terrains avaient été choisis dans ce but, le long du ruisseau de Borne, à l'aval des sources thermales.
et chaussées. 'Cet :ingénieur n'a d'ailleurs rédigé qu'en 18o8 un mémoire relatif aux travaux qu'il avait suivis,
en vue de la construction d'un hôpital militaire, et
(*) Tome IV, page 71. Ann11eii.700, page 59.
(***) Au bout Àle 211 heures, le jaune est dur et le blanc reste liquide.
et aux projets qui en devaient découler. En même temps que l'État travaillait aux sources militaires, le comte d' Avaux commençait la construction d'un établissement thermal au lieu occupé aujourd'hui par l'é-