Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
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consommée la part d'eaux 'réservée à ce service. Ces bâtiments, établis suivant les projets de M. Multzer, 'architecte, ont dû être exécutés par parties, 'pour ne pas arrêter:complètement une saison balnéaire, ce qui aurait ruiné Bourbonne. Au fur et à mesure de cette reconstruction, on a établi des galeries souterraines destinées à recevoir la tuyauterie de la distribution, qui se trouve ainsi facile à surveiller et à entretenir. On a bâti d'abord un établissement de deuxième classe, comprenant deux piscines, peu de baignoires et beaucoup de cabinets de douches. Nous.y avons installé la distribution, et cet établissement a fonctionné pendant la saison 1878. C'est maintenant le tour de l'établissement de première classe, et toute cette restauration sera complète pour la saison de 188°. Étatdéfinitif de la station. - Comme l'ont fait successivement Le Bon, Thibaut, Gauthier et Diderot, nous allons exposer maintenant l'état de l'ensemble .des bains de Bout, bonne en 1879. Les sources de Bourbonne appartiennent à deux catégories
La première a son origine directe dans la nappe d'eau thermale qui circule 1/ers la surface de contact des argiles bariolées et des grès bigarrés, dans une zone assez restreinte située vers 45 mètres de profondeur au-dessous du sol naturel. Cette zone paraît occuper à peu près l'étendue représentée à la surface par les installations balnéaires et par la place des bains ; son maximum de puissance produc-
tive :est très rapproché du pied du sondage n° 15. Elle donne des eaux qui présentent une température de 65 degrés environ en parvenant aux orifices d'émergence dans quelques cas, ces eaux sont refroidies sensiblement par leur passage lent à travers des terrains froids, mais sans mélange d'eau douce. La salure est :assez fixe et très voisine de 7g,4o de résidus par litre; la composition de ces
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HISTOIRE DES SOURCES.
TRAVAUX EXÉCUTÉS A BOURBONNE-LES-BAINS.
résidus, d'après la moyenne de nombreuses analyses, est la suivante grammes
Chlorure de sodium Chlorure de magnésium Sulfate de potasse. . . .
. ....... .
Sulfate de chaux.. . ......... Carbonate de chaux Silicate de soude Alumine
.
5,75 n,57 00.3 0,86 0,09 o,o5
Total
7,511
L'émergence des eaux est accompagnée d'un dégagement de gaz assez abondants évalués à 3 ou 4 p. 100 du volume d'eau écoulé, et composés presque exclusivement d'azote,
avec un peu d'acide carbonique, d'après une analyse récente de M. Ladrey (*) .
La seconde catégorie d'eaux minérales est fournie par une zone aquifère existant à la base des alluvions, dans des couches perméables immédiatement recouvertes par le béton romain. Elle reçoit des eaux douces par infiltrations,
tandis que l'eau minérale lui est amenée depuis l'autre nappe par des cheminées naturelles remplies de sable siliceux. Les sources romaines étaient composées exclusivement de cette seconde catégorie. Aujourd'hui, elle est laissée de côté, au moins jusqu'à nouvel ordre, tant que les sondages suffiront aux besoins des deux établissements. Mais deux orifices sont réservés pour permettre au besoin la reprise de ce débit supplémentaire. Nous n'avons donc aujourd'hui, comme sources normales en activité à Bourbonne, que sept sondages (**), créés à diverses époques, et dont nous allons donner les principaux éléments dans le tableau ci-dessous.: (*) Professeur à la faculté des sciences de Dijon. (") La position de ces sondages est indiquée sur le plan général, Pl. IV, fig. 5.