Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
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SONDAGES.
TRAVAUX EXÉCUI.ÉS A ROURBONNE-LES-BAINS.
tation de 6 mètres cubes pour le trop-plein au puisard militaire, lorsque le forage fut arrivé à fond, sans aucune communication directe entre le l'Orage et le puisard. On attriblialt cet accroissement à des eaux provenant de la profondeur,
se répandant dans le terrain d'alluvion, et se dirigeant par là au puisard militaire : et c'est pour recueillir ces eaux que l'on avait laissé une lanterne au bout du tubage. L'excès de 6 mètres cubes observé ayant disparu après le scellement, M. Delaissement en concluait, à l'appui de la manière de voir ci-dessus indiquée, que ce nouvel effet provenait de la fermeture par le ciment, de toute communication entre les eaux affluant à la lanterne, et les terrains
(l'alluvion. Il pensait qu'il y avait lieu de réunir par un tuyau le tubage du n° 7 au puisard afin de recueillir le débit provenant du sondage.
En l'absence de tout document Contradictoire, et 'én tenant compte de l'expérience précitée, nous pensions le sondage n° 7 fournirait au moins un peu d'eau lors' de
l'abaissement général des niveaux d'émergence. Il
était
possible que les feuillets sableux signalés pendant le sondage amenassent un filet d'eau thermale, ainsi que cela s'est présenté pour les sondages i et 9. Mais dans les terrains de Bourbonne on est habitué à quelques surprises. Ici la surprise a été de trouver les faits en parfaite contradiction avec les données ci-dessus rapportées. Le son-
dage n° 7 ne donne rien,. pas plus à la cote 252 qu'au niveau du sol. Les six mètres de M. Delaissement sont une
erreur, ,et si le sondage ne donnait pas d'eau jaillissa*,
c'est qu'il puisait dans les alluvions les eaux que fcey rencontrait, au lieu de les fournir à ces alluvions. Cette fausse observation nous a fait construire, en 1875, arre tête de sondage, 7 mètres de galeries souterraines e 7 mètres de conduites : dépense de 1.400 francs environ
qui n'aura jamais aucune utilité, à moins toutefois lion ne se décide à reprendre le forage n° 7 et à le pousser
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'4O mètres de profondeur, opération qui serait assez facile
et Probablement avartageuse. Jusque-là le sondage 7 ne donnera absolument rien, preuve que son scellement est parfaitement étanche. Lorsque M. Drouot .abandonna le n° 7, Sondage n° 8.
il ouvrit le n° 8, à moins de ii Mètres de distante au nordest du précédent. La caisse de sondage fut installée dans
les argiles rapportées, et un premier forage fut exécuté avec des outils de oin,07 de diamètre jusqu'à la profondeur
de 301,66, cote 223,98. L'eau s'éleva rapidement alors dans le trou de sonde avec une température de 55°. Des essais avec les pompes semblèrent fournir de bons résultats,
et l'on recommença le forage avec des outils de on',26 de diamètre.
Jusqu'à la profondeur de 8-;5o, cote 247,16, le forage rencontra des argiles rapportées. Puis ittraversa le béton romain sur im,87 d'épaisseur. Au-dessous du béton, on youva un peu de gravier calcaire, représentant les allu»MS anciennes, 'puis on pénétra franchement dans les ar.,, pies bariolés. Elles commencèrent à devenir un peu sableuses vers le niveau de la cote 224, et se mélangèrent de lets schisteux et gréseux vers la cote 223. Le sondage fat poursuivi pendant 9 mètres encore dans des lits peu épais alternativement composés de marnes et de grès marneux, et finit à la cote 214 sur le grès bigarré, dans un petit 'banc de sable fin.
Le trou de sonde fut tubé avec des cylindres de bois identiques à ceux indiqués ci-dessus pour le Ir 7, mais
- frettés de rondelles de cuivre de 5 millimètres d'épaisseur.
Les deux tuyaux inférieurs furent percés de cent 'vingtquatre ouvertures circulaires de om,o25 de diamètre pour former la lanterne. Une fois'le tubage achevé, en essaya le débit à la pompe, tronva -qu'un résultat insignifiant, qui n'atteignait etlin pas é mètres cubes par jour à la cote 252. On crut encore