Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
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TRAVAUX -EXÉCUTÉS A BOURB0NNE4ES-BAINS.
5e qui auraient dû être prôlongés d'une dizaine de AMÉNAGEMENT DES :"SOURCES.
de maisons éloignées de .8',à to mètres Tune de l'autre, 1e travail de la tranchée ne pouvait 'se faire sans un boisage soigné, surtout avec les profondeurs de 5 et 6 mètres qù'élle devait atteindre en certains points. On comptait exécuter ce boisage au moyen de réemplois successifs des mêmes
matériaux, et moyennant un prix total de 1.200 francs seulement. Mais cette partie des prévisions des devisa été décuplée en cours d'exécution. Quant à l'écoulement des eaux, il paraissait devoir -se faire naturellement en grande partie, à condition de commencer la tranchée par l'aval. Mais on ne put opérer ainsi, par suite de grandes difficultés soulevées par les proprié-
taires des prés qu'il y avait à traverser pour aboutir à l'Apance, et qui ne purent être résolues que très tardivement. D'ailleurs, l'exécution successive des travaux aurait été par trop longue. On dut donc se résoudre à opérer par fractions, avec plusieurs chantiers à la fois, quitte à subir les conséquences de cette division pour les épuisements et les boisages. Les premiers dépensèrent 10. 000 francs et les seconds 12.000.
Une autre cause d'aggravation de dépenses se trouva dans la nature des terrains traversés. Au lieu de ne-rencontrer que des déblais faciles, on eut à détruire cies bancs de roches et de vieilles maçonneries romaines en 'assez grande
quantité pour dépenser en tout près de 20.000 francs.en frais d'abatage ; de telle sorte que du devis primitif on s'éleva finalement à iii.000 francs, soit à plus du double.
'mètres plus -à l'ouest, si l'on n'avait alors reculé devant les ,'difficultés d'extraire ou de briser ces blocs dans un,chantieraussi restreint. Quand nous avons?repris .les travaux, cinq ans plus tard, nous avons reconnu, dans ces,pierres,le bas des piliers de l'ancienne construction romaine.
Auprès de cette muraille en pierres, on trouva le sol formé par un dallage épais en grès, d'où sortait par un l'oint une source abondante. Un coup de barre à mine don. "née dans ce trou révéla l'existence d'une cavité souterraine de 2 mètres de profondeur environ : c'était une des gale-
ries aboutissant au puisard romain. La communication entre la source et le puisard était évidente, car son ouvertufe'fit aussitôt baisser le puisard au même niveau; le jeu des pompes à vapeur dans ,cet ouvrage permit de fairede 'iradier, après avoir rempli autant que possible toute la cavité de gravier et de béton. La cote du radier en ce peint était fixée à 251,75. On lui donna un surcroît d'épaisseur en ciment pour éviter lee fuites provenant de la source, ce qui l'amena à 251,78. A 4 Mètres en aval, les travaux rencontrèrent un petit puis une excavation de o",6o de profondeur, à fond dallé, qui paraissait être une ancienne piscine romaine. Un petit siège formé d'un bloc de grès circulaire de o",4o de ' diamètre et orn,Lio de hauteur se trouvait dans cet ouvrage et confirmait l'idée que l'on y attachait. La piscine parais-
sait avoir 4 mètres de largeur. De l'autre côté, elle était
te 'mètre courant de galerie revenait 'ainsi en moyenne à /3o francs. La partie la plus difficile des traOuvrages romains.
limitée-par un 'petit mur en briques. Plus à l'est, on rencontra un premier aqueduc romain,
vaux, à cause des épuisements, fut son extrémité
dallé et deux piédroits en pierre de taille de o",5o seur et de o",75 de hauteur, distants de o",7o. Son radier était placé à la cote 252,45. Il était dirigé obliquement,
amont.
En ce point, situé auprès de l'angle nord-ouest des thermes civils, les fouilles se heurtèrent contre ,une masse de pierres de taille en oolithe 'blanche, au pied de laquelle se formait une énorme source.4)n arrêta en ce point les tra-
dont la voûte était détruite. Il présentait encore un fond
par rapport à la tranchée, du nord-ouest au sud-est, et Passait à 5 mètres de l'angle nord-est des thermes civils.