Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)
Page : Image 271
Révision de 28 janv. 2015 14:29:58, edited by Anonymes
540
BULLETIN.
BULLETIN.
cendante : au 31 décembre 1879, elle comptait 1.3oi membres et 3.657 chaudières. L'association fait actuellement i visite intérieure à peu près par chaudière et par an, et a visites extérieures. La cotisation est de 57 francs par chaudière. Depuis 1877 l'association a organisé pour ses membres, moyennant une cotisation supplémentaire, l'inspection périodique des machines et le relevé des diagrammes. Dans l'exercice 1879 ces
rance, y compris inspection périodique, la 'Société prend de 20 schillings à 12 schillings 02 par 100 livres et par an de la
opérations ont été faites sur Li.L2 cylindres.
Cette association est la seule d'Angleterre fonctionnant sur ce type, adopté partout au contraire sur le continent. En i858, il s'en forma bien une à Huddersfield, l'association de Manchester ayant refusé d'étendre son action jusque-là. Mais au bout de 3 ans, elle fut dissoute et la plupart de ses membres entrèrent dans la « Boiter f nsurance n dont nous avons déjà parlé et sur laquelle il nous faut maintenant revenir. La" Boiter Insurance and Steam Power Company" est, comme nous l'avons dit, une véritable société financière fondée au capital. de 6.500.00o francs divisé en 50.000 actions de 19.5 francs. Les actionnaires touchent, s'il y a lieu, des intérêts et des dividendes provenant, d'une part, du montant des cotisations payées pour les
inspections, pour les visites extraordinaires et pour tous autres travaux, et, d'autre part, des primes d'assurances. L'objet primitif de la société était d'entreprendre les visites périodiques intérieures
et extérieures des chaudières et de les assurer contre les explosions. Mais, depuis sa fondation en 1859, la société a élargi successivement le cercle de ses opérations. En 1865, on ajouta à l'inepection et à l'assurance des chaudières leur entretien et leur réparation avec le commerce de tout ce qui se rapporte aux appareils à vapeur ; on commença alors aussi à apporter quelque attention au travail des machines et à l'économie du combustible et, par suite, on se mit à relever des diagrammes. En 1872, avec la cherté du combustible, ces dernières opérations se sont multipliées et en même temps la compagnie entreprit l'assurance des machines contre toutes ruptures .entraînant détresse ou arrêt. Mais, en 1878, la compagnie a renoncé à cette branche particulière d'opérations, par suite des difficultés que soulevait, dans l'ap-
plication, la question de savoir dans quels cas l'assurance était acquise.
Le tarif est, pour l'inspection périodique seule des chaudières, de 25 francs par chaudière et par an, moyennant quoi on a droit à une visite intérieure et à deux visites extérieures. Pour assu-
I
I
54
somme assurée, suivant que cette somme varie de 200 à 1.000
Si la somme assurée est de moins de 200 livres, la prime est de 25 schillings par 100 livres. Tout récemment la société a entrepris l'assurance par batteries,
qui consiste à assurer une certaine somme payable à l'explosion d'une quelconque des chaudières de la batterie ; pour des chaudières de première classe, suivant que leur nombre varie de s à 20 et le montant de l'assurance de 200 à 5oo livres, la prime varie de 3
5 sch. à 1i:5
En tout état de cause, la société ne se charge, d'ailleurs, des chaudières qu'après les avoir soumises à un examen complet, et seulement après un mois de marche. Cette société, dont les opérations dans le début n'avaient pas dépassé les districts manufacturiers du Lancashire et du Yorkshire, étend aujourd'hui son action sur toute l'Angleterre, et a des inspec-
teurs en résidence fixe dans les principales villes industrielles. Actuellement elle ne doit pas avoir moins de 23.000 chaudières sous sa surveillance.
D'après ses comptes rendus le nombre des visites intérieures faites annuellement aurait été, dans ces dernières années, de tio p. 100 environ du nombre total des chaudières, et le nombre des visites extérieures d'environ 3 par chaudière. En 1876 on a relevé jusqu'à 3.599 diagrammes. Le succès de cette société provoqua, quelques années après, la fondation de deux nouvelles sociétés semblables, la " Midland Steam Boiter Inspection and Assurance C' ", et la " National Boiter Insurance
".
La " Midland Steam Boiter Inspection and Assurance ", se constitua en 1862, avec son siège technique à Stourbrigde et sa direction à Wolwerhampton, entre les principaux maîtres de forge du South Staffordshire, à la suite d'une explosion survenue près de Bilson et qui avait entraîné la mort de 29 personnes. Les autres compagnies existantes alors paraissaient peu soucieuses d'étendre leur contrôle sur des chaudières aussi surmenées que celles des houillères et des forges, particulièrement quand elles sont chauffées par les flammes perdues des fours. La Midland Company" a depuis établi une branche dans le nord de l'Angleterre, principalement aussi avec le concours des maîtres de forge et des propriétuires de houillères de ce district. Au début, la " Midland" se proposait de ne faire que l'inspec-